Fermeture d’Africville

Le 22 avril 2017

Africville, vers 1965

Africville, vers 1965, Bob Brooks. Archives de la Nouvelle-Écosse, 1968-468, boîte 16. feuille de négatifs 6, image 31

1969

La communauté d’Africville, située à Halifax, est fondée à la fin des années 1700 par des loyalistes noirs qui fuient la révolution américaine. Elle est d’abord connue sous le nom d’African Village. Avec le temps, une importante communauté noire s’y établit, avec sa propre église baptiste, ses magasins et ses fermes. Bien que la ville perçoive des impôts, elle ne fournit aucun service. Africville est située dans une zone industrielle où se trouvent également des abattoirs, des installations de traitement des déchets, une prison, le chemin de fer et un hôpital spécialisé dans les maladies infectieuses. Ce village revêt toutefois une grande importance culturelle pour ses résidants, qui le considèrent comme une oasis à l’abri du racisme. À partir de la fin des années 1940, Halifax commence à évoquer la destruction du « bidonville » et le réaménagement de l’endroit. Le projet est finalement lancé en 1964. Les expropriations sont rapides, et plusieurs foyers sont détruits sans préavis et sans qu’aucun processus ne soit mis en place. L’église est rasée en 1967. La communauté est déplacée, mal indemnisée et laissée à la dérive. La dernière maison est expropriée en 1969. Le site sera désigné lieu historique national en 1996.

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