Pleins feux sur les bénévoles du Musée

Éliane Laberge

Le Musée souhaite profiter de la Semaine nationale de l’action bénévole pour remercier les centaines de bénévoles qui consacrent de leur temps aux Musées et qui, par leur soutien, favorisent une meilleure compréhension de notre patrimoine collectif auprès du public.

Le Musée canadien de l’histoire et le Musée canadien de la guerre sont fiers de pouvoir compter sur 313 bénévoles qui travaillent à 73 projets différents. Les projets offrent aux bénévoles un large éventail d’activités dans plusieurs domaines tels que la recherche, les archives, la bibliothèque, les expositions, les événements spéciaux, la préparation de matériel pour les activités et les programmes au Musée des enfants, en plus des envois postaux et des tâches administratives.

Des bénévoles participant au repas de reconnaissance annuel du Musée canadien de l'histoire.

Des bénévoles participant au repas de reconnaissance annuel du Musée canadien de l’histoire.

Betsy Mann compte parmi les plus anciennes bénévoles du Musée, cumulant une expérience de près de 40 ans dans notre établissement. Nous lui avons récemment posé quelques questions au sujet du bénévolat au Musée. Voici ce que Betsy nous a répondu :

Musée : Pourquoi avez-vous commencé à faire du bénévolat pour le Musée canadien de l’histoire?

Betsy : Quand Nancy Ruddell m’a interviewée en 1976 – c’était au cours de la première année du programme de bénévolat dans le cadre des programmes scolaires –, je trouvais que c’était une bonne affaire. Des cours gratuits en histoire, en ethnologie et en anthropologie en échange de quelques heures de mon temps par semaine. Je ne m’imaginais pas l’ampleur ni la durée de l’affaire qu’elle m’offrait! Au cours des 39 dernières années, ma formation a comporté des présentations en histoire, en religion, en ethnologie, en archéologie, en anthropologie, en muséologie, en météorologie, en musicologie, en géographie, en historiographie, en histoire de l’art, en mythologie, en sculpture inuite contemporaine, et en fabrication du vin.

Musée : Pourquoi avez-vous continué de faire du bénévolat pendant une aussi longue période?

Betsy : Il me semble que j’ai reçu plus que j’ai donné. En plus de me fournir des connaissances dans ces divers domaines, le musée m’a également donné la chance d’acquérir des compétences que j’ai été en mesure d’exercer dans mon travail rémunéré. J’ai acquis la confiance qui m’a permis de parler devant un groupe sans éprouver une gêne. Au-delà des connaissances et des compétences, être bénévole m’a mise en contact avec des gens qui partagent mes intérêts et mon enthousiasme pour l’apprentissage et les échanges avec le public. Au début, la plupart des autres bénévoles étaient plus âgés que moi et au fil des ans, leur exemple a été une source d’inspiration. J’ai bien vu que l’âge ne fait pas obstacle à une vie active et engagée. Peut-être que la plus grande récompense du bénévolat est la possibilité que nous avons d’inspirer à d’autres le don de soi.

Betsy Mann est l'une des bénévoles au Musée qui comptent le plus d'années d'ancienneté.

Betsy Mann est l’une des bénévoles au Musée qui comptent le plus d’années d’ancienneté.

Musée : Chérissez-vous un souvenir ou une expérience en particulier lorsque vous pensez à votre bénévolat au Musée?

Betsy : J’essaie d’enrichir l’expérience des visiteurs en les encourageant à faire des liens entre ce qu’ils voient dans l’exposition et leur propre expérience de vie. Je pense, par exemple, à une femme qui, devant une vitrine de l’exposition Trésors anciens et manuscrits de la mer Morte, m’a raconté avec émotion un souvenir précieux. Quand elle était jeune, en Pologne, son grand-père sur son lit de mort lui a récité la même bénédiction qu’elle voyait maintenant sur l’objet ancien devant elle. Cela m’a donné des frissons et j’étais fière d’avoir pu être présente pour l’écouter.

Musée : À quelles expositions avez-vous travaillé pendant vos années de bénévolat au Musée? Laquelle préférez-vous?

Betsy : J’ai commencé mon bénévolat au Musée de l’homme en travaillant auprès de groupes scolaires. J’ai poursuivi ce travail au Musée canadien des civilisations pendant une quinzaine d’années avant d’entreprendre le travail actuel d’interaction avec le public dans les expositions temporaires. Il est trop difficile de nommer une exposition « préférée », mais Afghanistan – Les trésors retrouvés a constitué pour moi une exposition marquante. Elle a montré une image tellement différente de celle que l’on avait de ce pays à l’époque. J’ai pu admirer une histoire et une culture d’une grande richesse! C’était un grand plaisir de pouvoir passer du temps à côté de ces merveilles et de les faire découvrir aux visiteurs.