Trente ans de gestation pour la naissance d’un pays

Le 28 octobre 2014

À la proclamation de la Confédération le 1er juillet 1867, une époque a pris fin et une ère nouvelle s’est ouverte. En effet, la naissance du Dominion du Canada couronnait trois décennies tumultueuses faites d’épisodes violents, de négociations et de compromis qui ont permis aux diverses populations et régions du Canada de s’unir.                                    

L’exposition 1867 – Rébellion et Confédération, qui prendra bientôt l’affiche au Musée canadien de l’histoire, nous ramène vers les jalons historiques qui ont préparé le terrain afin que la démocratie fleurisse au Canada et que le pays puisse se gouverner lui-même. Prenant comme point de départ l’accession au trône de la reine Victoria en 1837, alors que les mouvements démocratiques et anticoloniaux secouaient l’Europe et les Amériques, l’exposition retrace la chaîne d’événements qui, par effet de domino, a mené à la proclamation du Dominion.

Un vent de changement soufflait sur les colonies et de grands changements se préparaient à l’horizon. Ces grands bouleversements politiques, sociaux, économiques et culturels, de même que les courants qui les ont portés, se reflètent aujourd’hui dans notre identité, nos valeurs et nos institutions canadiennes. 

Trois décennies avant la proclamation de la Confédération, la population de ce qui constitue aujourd’hui le Canada gagnait en nombre et en diversité. Les valeurs des uns n’étaient pas toujours en harmonie avec celles des autres. Anglophones, Francophones, catholiques, protestants, réformistes, loyalistes, autant de contraires qui luttaient parfois physiquement pour exister, mais s’alliaient aussi à l’occasion autour d’objectifs communs.

L’exposition présente les révoltes armées et la dure répression qui ont secoué les colonies. Elle revient aussi sur l’alliance improbable entre réformistes francophones et anglophones, les émeutes violentes en faveur du statu quo et les lentes négociations ayant mené à la signature de l’Acte de l’Amérique du Nord britannique

Des rebellions avortées de Louis-Joseph Papineau et de William Lyon Mackenzie en 1837 et 1838 à la création de la Province du Canada par l’union du Haut et du Bas Canada en 1840, de l’adoption du gouvernement responsable lors du mandat de Lord Elgin en 1848 à l’incendie du Parlement par des émeutiers loyalistes en 1849, cette exposition fait le tour des personnalités importantes et des épisodes marquants qui ont mené à la proclamation de la Confédération. 

L’exposition se penche également sur les conférences de Charlottetown, de Québec et de Londres, ainsi que sur les débats constitutionnels et autres rencontres clé qui ont eu lieu entre 1864 et 1867. C’est alors que les Pères de la Confédération, dont John A. Macdonald, George-Étienne Cartier et Charles Tupper, ont pu discuter des mérites du gouvernement autonome et rédiger l’Acte de l’Amérique du Nord-Britannique, adopté le 1er juillet 1867.

L’exposition présente quelque 200 artefacts tiré des collections du Musée et d’autres institutions ailleurs au Canada, en Grande-Bretagne et aux États-Unis.

Il est vrai que la majorité des Canadiens connaissent la Confédération, mais les épisodes de conflit, de coopération et de compromis qui y ont mené sont beaucoup moins connus. Il en est de même de la réaction mitigée avec laquelle la création du Dominion du Canada a été accueillie. L’exposition raconte cette histoire en long et en large, fournissant ainsi un précieux contexte politique, social et économique qui nous aide à mieux comprendre l’influence de l’histoire sur la réalité d’aujourd’hui.                                                                 

1867 – Rébellion et Confédération prend l’affiche du Musée canadien de l’histoire du 27 novembre 2014 au 4 janvier 2016.

Commanditaire présentateur national

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