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À l'intérieur de la maison haïda

Paravent-cloison d'une maison

Des paravents servaient à isoler les compartiments où dormaient les familles des chefs et d'autres personnes de rang élevé à l'intérieur des habitations communautaires.

Le dessin de ce paravent, probablement exécuté vers 1850, montre une figure centrale (un ancêtre) -- Corbeau sous une forme humaine -- dont les jambes encerclent une entrée ronde. Corbeau figure également en haut et sur les côtés. Les figures sont difficiles à identifier, car les parties du corps ont été réarrangées. Cette cloison dépeint la dualité de contraires comme, ici, la Baleine et le Corbeau.

Le paravent, sculpté et peint avec des pigments rouges, verts et noirs provenant de la région, a jadis appartenu à un chef Eagle du village haïda-kaigani de Howkan, dans le sud-est de l'Alaska.

Les sculptures en argilite

Dans les années 1820, des artistes haïdas commencèrent à exécuter des sculptures en argilite à des fins commerciales. L'argilite est une argile schisteuse noire unique que l'on trouve à flanc de montagne, près de Skidegate, dans les îles de la Reine-Charlotte. Les sculptures étaient surtout vendues à des marchands de fourrure, à des baleiniers, à des collectionneurs et à des musées. Elles reflètent des thèmes traditionnels et dépeignent des chefs, des chamans, des maisons et des mâts totémiques. On en faisait aussi des plats, des bols, des pipes et des plaques arborant des figures emblématiques.

Charles Edenshaw et Charles Gladstone, de célèbres artistes du XIXe siècle, ont travaillé ce matériau. Des artistes contemporains tels que Bill Reid et Robert Davidson poursuivent la tradition et réalisent de ravissantes sculptures en argilite.

d'autres sculptures sur argilite

La couverture à boutons

Depuis d'un siècle, les autochtones de la côte utilisent des couvertures de danse dite couvertures à boutons; les motifs sont des emblèmes appartenant à la famille de danseur. La confection des couvertures à boutons débuta lorsque l'Europe entreprit le commerce des couvertures de laine. Les femmes autochtones transformaient les couvertures en vêtements de cérémonie en leur ajoutant des appliques de laine de différentes couleurs et en accusant le contour des formes avec des boutons. Telles couvertures sont encore utilisées comme vêtements de cérémonie à l'occasion de festins et de spectacles de chant et de danses.

Avec le temps, la confection de couvertures à boutons est devenue un art, et des artistes autochtones fabriquent toujours de ces beaux vêtements. Dorothy Grant, une couturière haïda contemporaine, est l'auteure de ce superbe spécimen, intitulé Le Corbeau apportant la lumière au monde (1987).

Don de Mme. Margaret P. Hess de Calgary