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Les villages haïdas
Villages haïdas




     Mobilier



*Boîtes et
coffres

*Vannerie

Vannerie

Les femmes haïdas confectionnaient diverses sortes de paniers, des vastes contenants à tressage lâche permettant aux palourdes de s'égoutter jusqu'aux tasses tressées si serré qu'elles pouvaient contenir des liquides. Chaque femme possédait ses propres paniers de travail, qui étaient habituellement accrochés aux murs ou aux chevrons de la maison. D'autres paniers servaient à ranger les vêtements ainsi que les racines et les légumes. Des paniers à cuisson en écorce de cèdre rouge d'un tressage lâche servaient à faire bouillir les baies avant de les écraser et de les sécher pour l'hiver. Des tamis tressés servaient à dégraisser l'eau de cuisson de la morue noire. Les paniers à pommes de terre devinrent des articles courants au XIXe siècle lorsque la culture de ce tubercule devint partie intégrante de l'économie des Haïdas, qui se mirent à le cultiver pour le vendre aux autochtones du continent et aux marchands venus en bateau.




74-15907 Femme de Masset en train de tresser un panier sur un moule, 1897. Ces paniers constituaient pour les femmes une importante source de revenu grâce au tourisme naissant.

© The Field Museum, Neg. CSA854
Photographe : Edward P. Allen




On tressait également des récipients pour beaucoup d'autres usages particuliers, par exemple des paniers pour transporter des charges, des paniers pour les appâts, des carquois en vannerie pour les flèches et même des paniers résistants pour les pierres d'ancrage. On réalisait également des berceaux en vannerie, même si l'on préférait ceux en bois. Des paniers de fantaisie pour ranger les cuillers à baies de sépherdie sont devenu une sorte de spécialité, tout comme les tasses, et de très beaux spécimens ont été tressés tant pour l'usage domestique que pour le troc.

Les femmes tressaient également toutes sortes de nattes pour la maison. On y prenait ses repas, on y mettait au monde les enfants, on y dormait et en enveloppait les morts en prévision de leur sépulture. Les vieilles nattes étaient recyclées, servant à couvrir les boîtes ou à protéger les pirogues pour les empêcher de se fendiller au soleil. Ces nattes étaient ornées de motifs géométriques pouvant être très complexes. Certains avaient des noms et des significations propres, et l'utilisation de motifs particuliers était le privilège de certaines familles de rang élevé. Ces motifs n'ont pas fait l'objet d'une analyse approfondie, mais dans ses notes inédites Charles F. Newcombe donne le nom de plusieurs d'entre eux, par exemple «traînée de bave de limace», «motif en forme de peigne», «ombre», «vaguelettes sur des eaux calmes», «bâtons croisés de séchoir à poisson» et «petite brise sur l'eau». Les musées possèdent dans leurs collections de nombreuses nattes peintes, dont certaines peuvent être attribuées aux Haïdas, mais beaucoup d'entre elles semblent avoir été confectionnées pour les premiers touristes, et rien ne prouve qu'elles l'ont été en territoire haïda.

L'art du tressage des chapeaux, des nattes et des paniers a pratiquement disparu entre les années 1930 et la fin des années 1950, mais la récente renaissance de la coutume des festins a incité les jeunes femmes à apprendre la vannerie de leurs grands-mères. Dorothy Grant, de Hydaburg, en Alaska, est tout à fait représentative de ces jeunes ayant acquis la maîtrise de cet art, et elle a réalisé un large éventail de chapeaux et de paniers. L'artiste haïda Robert Davidson a peint des emblèmes familiaux sur nombre de ses créations, y compris sur des chapeaux. Ces objets nouveaux, qui sont aussi beaux que les anciens, sont recherchés par des musées nord-américains et japonais.




VII-B-1135 Les corbeilles peu profondes en racine d'épinette finement tressée telles que celle-ci, qui est ornée d'un Castor emblématique, étaient tout à fait à leur place dans les demeures victoriennes. Celle-ci fut exécutée par Isabella et Charles Edenshaw pour être vendue à des voyageurs, mais elle est de style et de fabrication authentiquement traditionnels

Recueillie à Masset en 1898 par Charles F. Newcombe
MCC VII-B-1135 (S94-6777)




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