Opus : La facture instrumentale au Canada

 
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Le mot latin opus signifie « œuvre ». Ce terme, utilisé par les compositeurs de musique pour numéroter leurs pièces, comme par exemple la Sonate pour piano de Beethoven, Opus 106, est également d'usage courant chez les facteurs d'instruments de musique. C'est là un procédé d'identification utile qui permet également de situer une pièce dans l'ensemble des œuvres d'un auteur.

Le terme « luthier » fait référence aux artisans qui construisent des instruments à cordes et plus spécifiquement des instruments de la famille du violon. Le terme « facteur », d'autre part, désigne tous les autres artisans de la facture instrumentale.

Cette étude présente une centaine d'œuvres réalisées au Canada par les luthiers et les facteurs d'instruments de musique contemporains. Les instruments qui y apparaissent font partie de la collection permanente du Musée canadien des civilisations. Leur acquisition s'étale sur une période d'environ dix-sept ans et certains d'entre eux ont été commandés spécialement pour l'exposition Opus que cette publication accompagne.

Cette étude ne prétend pas être un relevé exhaustif de la facture instrumentale au Canada. Il rend compte d'un art qui, bien qu'il se soit développé très lentement depuis un siècle, a pris un nouvel essor depuis les deux dernières décennies. Nous présentons donc une sélection d'œuvres qui sont représentatives de ce phénomène nouveau.

Nous avons tenté de donner le plus d'informations possible au lecteur, qu'il soit spécialiste ou dilettante. Ainsi, il trouvera la description des instruments de même que des notes biographiques des artisans, des détails techniques, des photographies prises lors de nos visites dans les ateliers, des remarques qui situent l'instrument dans le contexte dans lequel il apparaît dans cette œuvre.

Enfin, nous tenons à souligner que l'exposition à l'origine de cette étude a été montée dans le cadre des expositions sur les métiers d'art du Musée canadien des civilisations. La sélection des œuvres présentées s'est donc faite dans ce contexte et n'a pas tenu compte des instruments qui feraient plutôt l'objet d'une exposition sur l'art populaire.

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