Going to the market on a bright sunny day
Going to the market on a bright
sunny day
, 1993
(En route pour le marché par une journée ensoleillée)
Huile sur toile
Prêt de Cécile Dujardin
(Photo : Harry Foster  © Société du Musée canadien des civilisations)



«Lorsque je marchais
à travers les marchés et les quartiers d'artisans,
j'étais ravi
à la vue du coton et de la laine
teints en couleurs vives.
Suspendus au-dessus de ma tête,
ils dansaient
au rythme d'une brise légère,
me rappelant
une coutume berbère énigmatique
où les femmes s'alignent pour danser et choisissent un mari
pour un mariage qui ne durera que sept jours!»


Extrait d'un texte de l'artiste, L'Arche de la tolérance




C'est au Maroc, dans le village de Beni Mellal, que Marc Eliany a vu le jour en 1948. Il restera très attaché à son pays natal, qu'il quitte dès 1961 pour Israël, et y retournera régulièrement. Durant ses années d'études universitaires à Jérusalem, il fait un séjour au Canada. Séduit par la beauté et l'atmosphère paisible du pays, il décide de s'établir à Ottawa en 1976. Il y poursuit ses études et obtient un doctorat en sociologie. Engagé par l'Organisation des Nations Unies, il vivra temporairement en Californie, en Autriche et en France, et sera appelé à se déplacer en Orient et en Amérique du Sud.

Marc Eliany
Marc Eliany, Ottawa, Ontario, 1999
Camille Zakharia
Procédé numérique Iris
Collection du Musée canadien des civilisations


Ce peintre essentiellement autodidacte a néanmoins suivi des cours au Collège d'art de Tel Hay, en Israël, et à l'École des arts, à Ottawa. Ses influences sont multiples. Il admire la spontanéité des peintres marocains André Elbaz, Maxime BenHaim et Shaibia, l'art de la composition de Klee et de Chagall, l'utilisation des couleurs des peintres du Groupe des Sept et, enfin, les lignes et les formes de la peinture amérindienne. Pour créer ses toiles, Marc Eliany utilise des pigments du Maroc qu'il mélange avec de l'huile ou, plus rarement, de l'acrylique. Il travaille également avec de la pâte à papier colorée et des collages de papiers peints, techniques qui lui permettent de produire des surfaces extrêmement texturées.

In the market on a bright sunny day
In the market on a bright sunny day, 1993
(Au marché par une journée ensoleillée)
Huile sur toile
Prêt de Cécile Dujardin
(Photo : Harry Foster  © Société du Musée canadien des civilisations)

After the market on a bright sunny day
After the market on a bright sunny day, 1993
(Après le marché par une journée ensoleillée)
Huile sur toile marouflée
Prêt de Cécile Dujardin
(Photo : Harry Foster  © Société du Musée canadien des civilisations)

Mon travail, dit-il, reflète le retour constant vers les lieux de mon enfance et la recherche de mes racines. Il peint le Maroc non pas sur le mode figuratif, mais pour en reprendre les signes les plus forts de manière à transfigurer le souvenir qu'il en a. Son choix de couleurs et de symboles marocains rend par ailleurs hommage à la tradition de tolérance envers les étrangers qui existe dans ce pays.

Il a participé à plusieurs expositions au Canada, aux États-Unis et en Europe. Ses œuvres figurent dans plusieurs collections publiques et privées.

http://artengine.ca/eliany/
eliany2603@hotmail.com
aubergedesarts@hotmail.com