Le pinceau chinois est un outil beaucoup plus raffiné que son
pendant occidental. Autour du noyau formé de poils longs,
résistants et aux fines pointes, il y a toute une couronne de poils
courts et plus doux qui agissent comme réservoir. Avec un seul et
même pinceau, on peut tracer aussi bien des lignes effilées que
des lignes très épaisses.
On utilise le pinceau autant pour la peinture que pour la calligraphie. Ces
deux arts sont d'ailleurs étroitement liés. Non seulement de
nombreuses peintures chinoises portent des inscriptions calligraphiques,
mais les tracés dans la peinture, spécialement les contours,
ont une apparence nettement calligraphique.
Avant le xxe siècle, les peintres chinois n'avaient jamais
utilisé la peinture à l'huile. Seules l'encre chinoise et les
couleurs à l'eau étaient appliquées sur du papier ou de
la soie.
Le papier chinois est très absorbant. Une fois qu'un trait a
été tiré, il est impossible de le corriger. Pour les
peintures très élaborées, le papier est traité
avec de l'alun, qui le rend moins absorbant. La soie fait
généralement l'objet du même traitement.
Sur la plupart des peintures chinoises, on peut voir une estampe à
l'encre rouge ou un sceau indiquant le nom de l'artiste. Les
caractères, d'une facture particulière, sont
réservés à ce genre de sceau.
La plupart des uvres chinoises sont peintes sur rouleau. Elles sont
munies de deux bâtons de bois, épais en bas et mince en haut.
Quand on ne les expose pas, on les roule autour du plus gros bâton
pour pouvoir commodément les ranger.