Doukhobors

Cuisiner et manger ensemble

«J'ai toujours été reconnaissant de la générosité manifestée par les doukhobors à l'endroit des Japonais pendant la guerre. Dans mon enfance à Slocan, je me rappelle très bien les wagons de légumes qui étaient notre seule source d'aliments frais. Je me souviens aussi d'une ravissante jeune doukhobor, l'un des rare enfants blanc qui daignaient me parler. Inutile d'ajouter que j'avais le béguin pour elle.» -David T. Suzuki


Les doukhobors sont attachés à leurs traditions alimentaires. La préparation et le partage de la nourriture sont des événements communautaires qui renforcent leur sentiment d'appartenance et leur attachement à un but commun. La cuisine doukhobor est surtout végétarienne et les soupes (particulièrement le bortsch) y occupent une place importante. Il est d'usage de prier et de chanter avant et après les repas.

Les doukhobors sont-ils végétariens aujourd'hui?

Certains le sont et d'autres pas. Même en Russie, ils n'étaient pas tous végétariens. Mais en 1895, en vue de la «destruction des armes par le feu», ils ont décidé de devenir végétariens. Au Canada, ils le sont restés. Dans les fermes indépendantes, beaucoup ont commencé à manger de la viande et à élever du bétail. Aujourd'hui, les doukhobors de Colombie-Britannique sont probablement plus végétariens que ceux de Saskatchewan.

Le bortsch n'est-il pas un plat russe?

Oui et non. Le bortsch doukhobor provient de Russie, mais il est tout à fait différent du bortsch qu'on y fait aujourd'hui.

Le bortsch russe est fait d'un bouillon de viande et porte bien son nom, «soupe aux betteraves». De couleur rouge betterave, il est parfois servi froid, souvent avec une bonne cuillerée de crème sure.

Le bortsch doukhobor, lui, bien que chaque cuisinière le fasse à sa façon, est végétarien et se compose de tomates, de chou, d'oignons, de pommes de terre, de beaucoup d'aneth ainsi que d'une minuscule betterave, symbolique. De couleur orange, il est toujours servi chaud et sans crème sure.