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Jean et ses enfants offrent leur aide à leur voisin
âgé pour tailler les arbres de son jardin. Mathilde donne
un coup de main à son amie qui vient d'accoucher. Luc conduit
les enfants du voisinage à l'école. Ces
dons de soi et
de son temps font partie du quotidien. Grâce à cette
entraide, des liens
se créent, des sentiments s'expriment, des individus s'engagent
bien au-delà du simple échange de biens et de services.
Sans ces gestes, la vie serait impossible. Étrange que nos
sociétés aient si peu d'attention à leur égard,
en comparaison aux relations d'échange plus formelles - travail
salarié et consommation - dans lesquelles, pourtant, nos relations
aux autres ne sont souvent qu'instrumentales et régies par des
intérêts individuels.
Les immigrants italiens ont grandi dans des sociétés
rurales où les échanges solidaires, entre parents, amis
ou voisins, étaient à l'origine de travaux collectifs,
d'entraide et d'échanges de services essentiels. La valeur que
cette génération accorde à ces échanges
encore aujourd'hui nous rappelle que les intérêts
individuels
et collectifs
ne s'opposent pas toujours, qu'il est illusoire de penser que les
premiers sont plus importants que les seconds, qu'on ne peut même
pas les séparer. Cette génération affirme que,
tout comme donner, rendre et recevoir ne peuvent exister l'un sans
l'autre, le bien-être de chaque individu dépend de celui
d'autrui.
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