Figure féminine. OviMbundu. Benguela, Angola. Bois,
fibres, fer blanc, laiton.
© Africa-Museum, Tervuren
|
|
Les OviMbundu, qui occupent le
plateau de Benguela en Angola, sont les voisins méconnus des Tshokwe
et appartiennent comme ceux-ci à la vaste aire culturelle
dominée par les grandes familles luunda, ce qu'atteste d'ailleurs les
mythes de fondation des royaumes et des chefferies des uns et des autres.
Dans la plupart de ces récits, le héros civilisateur est un
chasseur.
La collection oviMbundu que possède le Musée, composée
de près de 140 objets recueillis et clairement identifiés en
1949 par Robert Verly en Angola, est une des plus importantes au monde. Des
identifications succinctes accompagnaient les objets à leur
entrée en Belgique. Nous savons par exemple que la statuette
féminine qui porte une coiffure en peau d'antilope porte le nom de
ociteka et était associée à la chasse. La fonction
rituelle exacte de cette figurine fort expressive nous reste cependant
inconnue. L'autre statuette à l'allure altière fut recueillie
à la cour d'un chef et fait partie de ce que Robert Verly appelle
«I'art royal». Les représentations féminines des OviMbundu
ainsi que les cannes anthropomorphes se caractérisent surtout par
leurs élégantes coiffures à tresses et le
délicat réalisme des traits du visage.
|