Masque cihongo. Tshokwe. Kasaï
méridional, Zaïre. Bois, métal, pigments.
© Africa-Museum, Tervuren
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Les masques tshokwe,
réalisés par des sculpteurs professionnels sont en bois,
en résine ou combinent ces deux matières. Les futurs
initiés (tundanji), c'est-à-dire les garçons entre 8 et
12 ans qui viennent d'être circoncis, séjournent pendant
quelques mois dans le camp d'initiation en brousse pour y suivre un
enseignement. Les masques constituent le lien social entre ce groupe
d'hommes temporairement isolé et le reste de la population, plus
particulièrement les mères des futurs initiés ainsi que
les autres femmes du village.
Au sein d'un ensemble de masques très diversifié figurent
quelques archétypes comme le masque mwanáphwó («jeune
femme»), qui représente un personnage féminin ancestral, mort
très jeune. Quoique porté par des hommes,
mwanáphwó symbolise la position prééminente
qu'occupe la femme dans une société matrilinéaire
comme celle des Tshokwe.
Le masque cihongo, pendant masculin de mwanáphwó, incarne un
esprit masculin qui dispense pouvoir et richesse. Tout comme les masques
phwó ou mwanáphwó, qui représentent une jeune
femme et évoquent la mère ancestrale veillant sur la
fertilité de ses descendants, le masque cihongo fait partie des
masques de danse. Les danseurs allaient de village en village et
étaient rémunérés pour l'influence
bénéfique qui émanait de leurs prestations.
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