Bâtisseur d’une nation
Sir John A. Macdonald a été l’architecte en chef du Canada moderne.
Dans sa jeunesse, l’Amérique du Nord britannique est une mosaïque de colonies
séparées; à sa mort, le Canada s’étend d’un océan
à l’autre. Astucieux et charismatique, Macdonald persuade le Nouveau-Brunswick et la
Nouvelle-Écosse de se joindre au Québec et à l’Ontario pour former une
confédération en 1867. Il est le principal auteur de la constitution du jeune pays
et son premier Premier ministre.
Macdonald consacrera la suite de sa carrière à l’expansion du pays, en le
reliant par un chemin de fer transcontinental et en le peuplant de colons blancs. Pour y
parvenir, son gouvernement a mis en ouvre des politiques visant à déplacer,
contrôler et assimiler les populations autochtones, tout en s’efforçant
d’empêcher les Asiatiques d’immigrer et de voter. Ces politiques et leur
héritage ont fait de Macdonald un personnage profondément controversé.
Si nous
voulons former... une grande nationalité, digne du respect du monde, capable de tenir tête
à tous les opposants et de défendre les institutions que nous chérissons... cela ne
peut être obtenu que par une sorte d’union entre les frontières dispersées et
faibles qui composent les provinces britanniques d’Amérique du Nord.
John A. Macdonald, 1865
J’ai toute
raison de croire que l’ensemble des agents... font tout ce qu’ils peuvent, en refusant la nourriture
jusqu’à ce que les Indiens soient au bord de la famine, pour réduire les dépenses.
Sir John A. Macdonald, 1882
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