Bibliographie Carte Index des photos Remerciements

La centrale Hull-2
À la chute des Chaudières

La centrale

In 1888, En 1888, George N. Rowe, de Québec, achète le terrain, où se dresse aujourd'hui la centrale électrique Hull-2, du ministère des Terres et forêts du Québec qui l'avait acquis des héritiers de Ruggles Wright.

Construite en 1912-1913 pour la Gatineau Power Company par l'ingénieur William Kennedy, fils, la centrale subira l'influence d'une toute nouvelle tendance en architecture. D'une part, selon la théorie architecturale de Louis H. Sullivan, la forme devait répondre à la fonction. D'autre part, l'utilisation du béton pour les murs extérieurs représentait une nouvelle approche architecturale. En effet, au départ, le béton était plutôt utilisé pour les fondations, puis il est employé pour les divisions horizontales (planchers supérieurs) et les murs verticaux intérieurs, les cloisons des alcôves et des chambres techniques, souvent construits en béton structural. Les murs extérieurs, eux, étaient généralement en brique ou en pierre, comme à la centrale Hull-1. Il y eut cependant quelques exceptions quand des murs extérieurs ont aussi été construits en béton armé de décoffrage. C'est le cas de la centrale Hull-2 et de la centrale E. B. Eddy, qui sont toutes deux érigées au même moment et qui s'inscrivent dans le courant de l'architecture industrielle historiciste, c'est-à-dire que, malgré l'utilisation du béton, les bâtiments conservent des références historiques évidentes, par exemple, les pilastres à chapiteaux ordonnant les élévations et les corniches-entablements.

Si la centrale Hull-2 ne commence à fonctionner qu'en 1920, c'est que les plans prévoyaient l'installation de trois unités de 6750 KW utilisant des turbines Smidt, fabriquées par la compagnie allemande Voight, de Heidenham. Or, a-t-on à peine installé les deux premières que la Première Guerre mondiale éclate. Les techniciens allemands qui y travaillent deviennent des ennemis et sont incarcérés à la prison de Hull. Par conséquent, il faut attendre 1920 avant que ces turbines soient mises en opération.

Une troisième unité, composée d'une turbine de la Boving Hydraulics & Engineering Co. Ltd, de Lindsay, en Ontario, entre en opération en 1923. Tout semble bien fonctionner jusqu'en 1940, année où des réparations majeures sont effectuées aux puits à turbines des excitatrices. En 1943, on ajoute trois transformateurs à l'avant de la centrale pour amener les lignes jusqu'à ceux-ci, ce qui oblige la compagnie à enlever son enseigne électrique sur le toit.

En 1965, suite à l'achat de la Gatineau Power par Hydro-Québec, des réparations majeures sont effectuées aux piliers de béton et une quatrième unité de turbo-alternateur est ajoutée en juillet 1968. Cette unité est particulière : c'est une turbine Kaplan, turbine-tube disposée sur un arc horizontal, la seule de ce type dans le complexe hydroélectrique des Chaudières. C'était une première au Québec.

Autour de la centrale, il y avait des ateliers et un hangar sur le mur nord de l'arrivée d'eau. Ils sont démolis en 1969. En 1975, Hydro-Québec installe une grue servant à l'entretien des turbines et, en 1986, un système automatisé et des volets pour la ventilation de la salle des alternateurs. Auparavant, la ventilation s'y faisait manuellement par l'ouverture des fenêtres à pivot. Une partie de l'équipement électrique d'origine est retirée lors de l'automatisation de la centrale, en 1986 et en 1987.

Depuis plusieurs années, les gens ont exprimé le désir d'avoir accès à la chute des Chaudières en passant près de cette centrale qui est toujours en fonction. La société d'État n'a toujours pas acquiescé à cette demande.



retourner à l'INTRODUCTION