Dévéloppement des ressources humaines Canada.
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1867-1914 - Vieillesse et pauvreté 1915-1927 - Notre première pension de vieillesse 1928-1951 - Augmentation des demandes 1952-1967 - Réduction de la pauvreté 1968-1989 - Toucher davantage de Canadiens 1990-2000 - Les pensions sur de bonnes assises Depuis 2000 - Un avenir assuré

1915-1927 Notre première pension de vieillesse.

Les gens influents

au-dessus -ANC détail de C-055544 William Lyon Mackenzie King, au-dessous - ANC détail de C-034443, James Shaver Woodsworth.

L'adoption de la Loi des pensions de vieillesse en 1927 fut possible grâce au soutien de deux députés travaillistes du Parlement, élus en 1925, au gouvernement minoritaire du premier ministre William Lyon Mackenzie King, en échange de la promesse faite par ce dernier d'étudier la question des pensions gouvernementales. Ces députés étaient James S. Woodsworth et Abraham A. Heaps.

William Lyon Mackenzie King (1874-1950) devint le chef du Parti libéral en 1919 à la mort de Sir Wilfrid Laurier. À cette époque-là, le nom de Mackenzie King était déjà associé aux questions de travail. Il devint ministre du Travail en 1909; au cours de la Première Guerre mondiale, il conseilla la Fondation américaine Rockefeller sur des questions relatives au travail; et, en 1918, son livre, intitulé Industry and Humanity, préconisait des relations plus harmonieuses entre les travailleurs, les employeurs et le gouvernement.

Le programme du Parti libéral de 1919, élaboré sous la direction de son chef Mackenzie King, comprenait les pensions gouvernementales. Toutefois, le premier ministre ne put donner suite à la question, son gouvernement n'ayant pas obtenu une majorité à la Chambre des communes aux élections de 1921. Lorsque cette situation se répéta en 1925, Mackenzie King se tourna vers les députés du Parti progressiste et du Parti travailliste au Parlement pour obtenir leur soutien.

Aux élections fédérales de 1925, deux députés du Parti travailliste seulement furent élus. James S. Woodsworth (1874-1942) et Abraham A. Heaps (1885-1954), tous deux de Winnipeg, étaient des défenseurs ardents de l'assurance-chômage et des pensions de vieillesse. Woodsworth était également un ministre du culte de l'Église méthodiste engagé envers les réformes sociales et participait au mouvement du Social Gospel. Au Parlement, il fut un défenseur direct de nombreux programmes de sécurité sociale. L'appui soutenu qu'il apporta aux travailleurs l'amena à participer à la grève générale de Winnipeg, en 1919.

En janvier 1926, Woodsworth et Heaps envoyèrent à Mackenzie King la lettre suivante, désormais célèbre :

Monsieur,
En tant que députés du Parti travailliste à la Chambre des communes, nous voudrions savoir si vous avez l'intention de présenter des projets de loi au cours de la présente législature sur a) les prestations pour les sans-emploi; b) les pensions de vieillesse. Nous envoyons la même demande au chef de l'opposition.

Veuillez agréer, Monsieur, l'expression de nos sentiments les meilleurs.
J.S. Woodsworth
A.A Heaps


(McInnis, Grace. J. S. Woodsworth, A Man to Remember. Toronto; 1953, page 183)

À l'époque, le chef de l'opposition, Arthur Meighen, ne souhaitait appuyer aucune des propositions. Woodsworth et Heaps acceptèrent donc l'offre de Mackenzie King de se pencher sur la question des pensions de vieillesse et de lui accorder leur soutien.

Lorsque le gouvernement obtint finalement une majorité en 1926, Mackenzie King accomplit sa promesse faite à Woodsworth et à Heaps en présentant un projet de loi, qui devint la Loi des pensions de vieillesse en 1927.