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1867-1914 - Vieillesse et pauvreté

Les gens influents

ANC - détail de PA25961Très honorable Sir Richard John Cartwright, sénateur(photo : William, James).

Les réformateurs sociaux qui réclamaient des pensions pour les personnes âgées ont soulevé la question sur la scène politique nationale. Au cours de la première décennie du 20e siècle, la question relative au genre d'aide (le cas échéant) à laquelle les personnes âgées avaient droit fut débattue à maintes reprises au cours des deux années précédant l'adoption de la Loi relative aux rentes de l'État de 1908. Au début de 1907, deux membres du Sénat au franc parler ont fait connaître leurs points de vue sur les avantages d'un régime de rentes par opposition à un système de pension.

Sir Richard Cartwright (1835-1912), de Kingston, en Ontario, était un sénateur libéral et le ministre de l'Industrie et du Commerce dans le gouvernement de Wilfrid Laurier en 1907. Il participa étroitement à l'élaboration du projet de loi sur les rentes de l'État. Malgré son argument en faveur du versement de pensions aux personnes âgées « méritantes » qui avaient travaillé toute leur vie, Cartwright ne souhaitait pas appuyer un système national de pension parce que, selon lui, cela découragerait les personnes d'épargner de l'argent pour leur vieillesse :

[Traduction]
« Je pense que, dans bien des cas… un régime de [pension] encouragerait l'extravagance et il en résulterait que le travailleur parcimonieux et industrieux se retrouverait forcé en fin de compte de supporter le fardeau de son compagnon moins travailleur, qui a probablement mené une vie dissolue. »
(Débats du Sénat du Dominion du Canada, 1906-1907. Troisième session, dixième législature (Ottawa, 1907), page 331.)

Cartwright fit valoir que les travailleurs épargneraient de l'argent s'ils étaient encouragés à le faire :

[Traduction]
« … il y a très peu de risque qu'un homme besogneux, travailleur et physiquement apte ne puisse épargner suffisamment pour sa vieillesse, si seulement une chance lui était donnée. »
(Ibidem, page 331.)

Donald Ferguson (1839-1909), de Marshfield, à l'Île-du-Prince-Édouard, était un sénateur conservateur bien en vue en 1907. Il était en faveur de la majeure partie du projet de loi sur les rentes sur l'État proposé parce qu'il pensait qu'un tel régime encouragerait la prévoyance et l'épargne, même s'il alléguait qu'il serait plus attrayant pour la classe moyenne. Les arguments de Ferguson traduisent la sensibilisation croissante aux difficultés des personnes âgées pauvres au cours de cette période. À la même époque, il soulignait la responsabilité du gouvernement de n'aider que les personnes âgées dignes de recevoir une aide :

[Traduction]
« Les conditions des asiles des pauvres se sont grandement améliorées depuis que Dickens a écrit Oliver Twist, mais aucun humanitarisme appliqué ne peut faire oublier à un bon nombre des plus méritants le fort sentiment de honte d'être obligés d'accepter cette forme d'aide. »
(Ibidem, page 712.)

Un régime de rentes rétablirait la dignité de ces personnes et les encouragerait à faire attention à leur argent :

[Traduction]
« Il n'y a rien de mieux que de donner de l'espoir au salarié et de lui offrir la certitude absolue qu'il aura une certaine aide lorsqu'il sera vieux. Cela encourage la parcimonie plutôt qu'autre chose. »
(Ibidem, page 713.)