Petit plat, vers 1840
Fabricant : John Ridgway
Staffordshire, Angleterre
Nom du motif : «Fleurs du Japon»

Musée canadien des civilisations
No de cat. : A-5631
Diapo No 17986

L'IRONSTONE (partie 2)

La seconde moitié du siècle marque un tournant pour une grande partie de la production mais non pour la totalité de l'ironstone utilisé au Canada. Cette terre cuite fine britannique avait commencé par imiter l'apparence gris-bleu de la porcelaine chinoise. Elle adopte maintenant les caractéristiques de la porcelaine française bon marché qui, avec les changements apportés aux lois sur le commerce et la navigation, commence à pénétrer le marché canadien du XIXe siècle.

Ce type plus récent d'ironstone est habituellement plus lourd que le premier. Il est, en fait, le précurseur de la porcelaine d'hôtel moderne. Résistant et peu décoré, il trouve son chemin par les sentiers cahoteux jusqu'aux foyers des nouveaux établissements. Il est demandé partout où la durabilité l'emporte sur la décoration : dans de nombreux hôtels, fermes et auberges, et à bord des navires.



Assiette, vers 1875
Fabricant : Clementson Brothers
Staffordshire, Angleterre

Musée canadien des civilisations
No de cat. : D-8799
Diapo No 18012

Au moins un potier britannique exportant ses produits au Canada marque une partie de son ironstone «French China» (porcelaine française). C'est un moyen audacieux de faire face à la concurrence croissante en provenance de France.

Parmi les commandes spéciales exécutées pour le Canada, mentionnons les articles produits par les Clementson Brothers du Staffordshire pour leur clientèle méthodiste. On trouve d'autres exemples dans la vaisselle fabriquée par une autre firme du Staffordshire, E.F. Bodley & Son, pour les navires océaniques de la Canada Shipping Company de Montréal.



Soupière et plateau, vers 1858
Fabricant : E. Walley
Staffordshire, Angleterre

Musée canadien des civilisations
No de cat. : A-4352 a,b,c
Diapo No 18019

La manufacture d'Edward Walley du Staffordshire fabrique sur commande canadienne-française de l'ironstone orné de symboles canadiens (castors et feuilles d'érable), d'un slogan nationaliste («Nos Institutions. Notre Langue et Nos Lois.») et de la devise du département de l'Instruction publique du Québec («Labor Omnia Vincit.»).



Plateau, vers 1858
Fabricant : E. Walley
Staffordshire, Angleterre

Musée canadien des civilisations
No de cat. : A-4163
Diapo No 17967

Voulant conférer à son ironstone l'éclat de la porcelaine française, Walley marque certaines pièces des mots «Paris White».

Les potiers britanniques s'emploient à développer le marché canadien. Le potier Joseph Clementson du Staffordshire, par exemple, visite le Haut-Canada (Ontario) dans les années 1830 pour évaluer de première main le marché. Sa carrière de potier vient de débuter. Plus tard, ses fils prendront la relève. Francis, l'aîné de quatre fils, exploite pendant plusieurs années un commerce de porcelaine, de verre et de terre cuite à Saint John, au Nouveau-Brunswick. Il importe de nombreuses pièces de la manufacture familiale. Les marchands de porcelaine de Terre-Neuve offrent l'ironstone de Clementson, tout comme ceux qui sont tout à fait à l'ouest. À Québec, les marchands de porcelaine McCaghey, Dolbec & Co. font ajouter leur nom à la vaisselle en ironstone importée de Clementson.

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