Les cigariers comptent parmi les premiers travailleurs à se syndiquer en Amérique du Nord et parmi les plus militants. Aux États-Unis, on doit au Cigar Makers International Union (CMIU) la première échelle des salaires du pays, et la première journée de travail de huit heures s'appliquant à l'ensemble de l'industrie et une étiquette syndicale utilisée à la fois aux États-Unis et au Canada. L'étiquette, appliquée à l'extérieur des boîtes, Il s'agit aussi du premier syndicat à inclure une étiquette syndicale sur les produits de ses membres, assureant aux consommateurs que leurs cigares sont de haute qualité et qu'ils ont été fabriqués par des travailleurs touchant un salaire équitable et travaillant dans des conditions convenables. Les cigariers syndiqués du Canada appliquent les mêmes étiquettes que leurs camarades américains sur les boîtes provenant de leurs fabriques.
Les fabriques de cigares n'étaient pas toutes syndiquées. La plupart dLes boîtes à cigares du Musée canadien des civilisations n'ont pasne portaient donc pas toutes l d'étiquette syndicale du CMIU. Sur celles qui en ont, on retrouve une de deux étiquettes possibles. La plus ancienne (1880-1894) porte la signature du président du syndicat, A. Strasser, et contient la mention suivante condamnant les cigares de facture imparfaite fabriqués par des cigariers qui travaillent dans des conditions inacceptables : « inferior, rat-shop, coolie, prison, or filthy tenement-house workmanship ». L'autre étiquette, plus positive (1894 - années 1940), fait valoir, au-dessus de la signature du président J. W. Perkins, que le syndicat de cigariers se consacre à l'avancement du bien-être moral, matériel et intellectuel du métier : « devoted to the advancement of the MORAL, MATERIAL, and INTELLECTUAL WELFARE OF THE CRAFT ».
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Étiquette syndicale signée A. Strasser, parfois appelée l'étiquette « coolie ».
Gracieuseté de Tony Hyman. |
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Étiquette syndicale Perkins, souvent appelée l'étiquette « morale ».
Gracieuseté de Tony Hyman. |
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