Les civilisations et toi, ça clique!
Portail du patrimoine autochtone La culture matérielle autochtone au Canada
Introduction Objets Photos & documents Thèmes Coin éducatif

Subarctique de l'Ouest

On a déjà cru que les dessins floraux exécutés par les Amérindiens des forêts septentrionales appartenaient à l'iconographie autochtone. Or, ces motifs y apparaissent rarement avant 1800 et ils sont inexistants dans les arts autochtones de l'époque préhistorique. Ici, les motifs de ce sac métis du milieu du XIXe siècle représentent manifestement des fleurs européennes et les diverses compositions ne sont pas sans évoquer l'art populaire colonial. Cette influence n'étonne guère puisque vers le milieu du XVIIe siècle les Ursulines de Québec avaient établi dans les missions des écoles où les jeunes filles autochtones pouvaient apprendre la broderie. Toutefois, c'est dans la région des Grands Lacs et vers la fin du XVIIIe siècle que naîtra le véritable art floral autochtone : dans les missions et postes de traite de fourrures, des Métisses incorporeront des motifs réalistes de ce type à leur vocabulaire d'images. Plus tard, les Métis s'établissent sur la rivière Rouge, où ils se font remarquer des Amérindiens des environs par leur art distinctif : on les appelle les " Gens du motif floral perlé ". On voit ici un sac dits " pieuvres " à cause des quatre languettes doubles qui les prolongent au bas. Ces sacs en toile, brodés de fil de soie ou de perles de verre, contenaient pipe, tabac et feu. Peu à peu, à la faveur d'échanges commerciaux et de mariages, les motifs floraux des Métis se répandent chez les Autochtones du nord-ouest du Canada, engendrant plusieurs variantes locales. [Treasures] (Crie des bois)

Ce parka pour poupée provient probablement du Petit lac des Esclaves. Le parka de peau tannée et fumée est garni de fourrure d'écureuil et orné de perles. Un pompon de laine naturelle blanche, rouge et verte est fixé au capuchon. (Crie des bois)

Exemple de décoration en piquants de porc-épic tissée sur un métier en archet. On remarque douze fils de chaîne de coton commercial (à la place de la babiche ou de la fibre végétale traditionnelle) fixés sur toute la longueur de l'archet sculpté à la main. (Esclave)

Ce fouet était utilisé par une équipe qui parcourait le Grand lac des Esclaves en traîneau à chien. Il est fabriqué de laine tissée sur un manche de bois. Le manche est recouvert d'une peau de caribou tannée et orné de quatre pompons de laine pour se terminer par une corde en babiche de caribou. (Tlicho, Flanc-de-chien)

Botte fabriquée de tissu et de peau. La base est constituée de peau d'orignal fumée. Un long lacet de cuir d'orignal fumé traverse la partie arrière tout juste sous la couture de la cheville. La jambe de la botte est fabriquée de panneaux cousus à la verticale et de laine grossière de couleurs bleu et rouge placés en alternance. Le tablier et la jambe supérieure de la botte sont ornés de motifs floraux multicolores. On a dessiné ces motifs sur le tissu au moyen d'une pâte de farine et d'eau avant de débuter l'installation des perles. (Tlicho, Flanc-de-chien)

Panier confectionné et utilisé par les femmes afin de cueillir des baies. Ce panier, qui remonte à 1962, est fabriqué d'écorce de bouleau cousue au moyen de racine d'épinette, alors que le rebord est renforcé d'éclisses de bois et son couvercle, retenu au moyen d'attaches de babiche. (Esclave)

Provenant de Fort Rae, dans les Territoires-du-Nord-Ouest, cette cuillère de bois fabriquée au début du 20e siècle est peu profonde, alors que son cuilleron est légèrement évasé. (Esclave)

Cette broderie fabriquée de touffes de poils d'orignal présente un rectangle de cuir tanné dont le côté rugueux est placé vers l'extérieur. Celui-ci repose sur une toile de coton non blanchi et orné d'appliqués de poils d'orignal représentant des fleurs et des feuilles. (Esclave)

Les carnassières-gibecières comme celle-ci sont fabriquées de mailles ouvertes pour laisser passer la neige, sans compter qu'elles sont très légères et résistantes. Une corde fixée sur le dessus traverse la pointe des épaules et la poitrine tout en soutenant la charge. Ce sac est fabriqué de babiche torsadée et présente des bandes larges de peau tannée et fumée (fort probablement du cuir d'élan) cousue autour de la partie supérieure et descendant sur les côtés. Cette gibecière a été fabriquée en 1905 à Fort Resolution. (Tchippewayane, Tlicho, Flanc-de-chien, Couteau-jaune, Esclave)