Gants déné

MCC S95-24216; PCD 94-742-005

Gants, Esclave, 1957; fait par Bella Bonnetrouge, Fort Providence (Territoires du Nord-Ouest); peau d'orignal fumée, poils d'orignal et fourrure de castor. MCC VI-N-33

Au XIXe siècle, les Métis, originaires de la région de la rivière Rouge en Manitoba, furent d'importants agents de changement en ce qui a trait aux modes et aux styles de décoration vestimentaires dénés.

Un style de décoration appelé «capitonnage» a été introduit vers 1915 par une femme métisse, Mme Boniface Lafferty. Cette technique consiste à créer des fleurs et des feuilles en insérant un petit capiton de poils d'orignal ou de caribou sous un point de bouclette, puis en tirant sur la bouche et en la fixant. Les poils sont ensuite étalés d'un côté ou de l'autre du point, et coupés avec des ciseaux pour donner au pétale un aspect bombé et soyeux.

Mme Lafferty a enseigné cette technique à sa bru, qui a son tour l'a apprise à une religieuse, sœur Béatrice Leduc. Grâce à sœur Leduc, qui enseignait à l'école du couvent du Fort Providence, un certain nombre de petites filles et de femmes dénées et métisses sont devenues expertes dans cet art, qui s'est plus tard répandu dans d'autres communautés. Dans le cas des vêtements, le capitonnage sert surtout à orner des mitaines, des gants et des chaussures.

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