Cornemuse écossaise


CMC 72-683; CD94-756

Fabriquée par la Henderson Co., Écosse, 1945; MCC 72-717

Membre du Cameron Highlanders d'Ottawa, Sam Scott, à qui appartenait cette cornemuse, fut peut-être le plus célèbre cornemuseur canadien. Lorsque le Highlanders est parti outre-mer avec l'armée canadienne, après le déclenchement de la Deuxième Guerre mondiale en 1939, le cornemuseur-major Sam Scott a apporté cette cornemuse écossaise originaire des Highlands. Il a joué pour les soldats canadiens sur les plages de Normandie le jour J et servi sur le théâtre européen tout au long de la guerre. Les cornemuses du major Scott ont été acquises par le Musée canadien des civilisations après sa mort prématurée dans un accident de voiture en 1972.

Beaucoup croient que seuls les Écossais jouent de la cornemuse, mais en fait c'est un instrument connu dans de nombreuses parties du monde. Des cornemuses connues sous le nom de gaida sont encore utilisées en Bulgarie et ailleurs dans les Balkans, par exemple, et on joue aussi de la cornemuse dans certaines régions d'Arabie, en Espagne, en France et en Ukraine. En Irlande, on joue d'une cornemuse particulière dans laquelle on ne souffle pas, mais qu'on pompe simplement avec le coude. Toutes les cornemuses sont pourvues d'un bourdon et d'un chalumeau à double anche.

Au Canada, quand on pense à la cornemuse, on pense spontanément à l'instrument écossais, qui comporte plusieurs bourdons et un chalumeau dont le musicien joue avec les doigts pour faire la mélodie. À l'intérieur du chalumeau, il y a une anche double évoquant celle d'un hautbois ou d'un basson. Les deux parties de l'anche vibrent ensemble pour produire la sonorité caractéristique. Des cornemuseurs écossais ont mené les soldats au combat pendant des siècles, et le son criard de l'instrument a transporté ou terrifié selon le cas amis et ennemis. On peut comprendre pourquoi les soldats écossais de la Première Guerre mondiale, avec leurs cornemuses hurlantes et leurs kilts flottants, ont été surnommés « les dames de l'enfer ».

Texte : Phil Tilney

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