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ienvenue au village virtuel, représentatif des villages que l'on retrouvait dans toute la campagne québécoise vers la fin du XIXe siècle et au début du XXe. À la fin du XIXe siècle, des milliers de villages parsèment la campagne du Québec, surtout le long du fleuve Saint-Laurent et dans les Cantons de l'Est. Gros ou petits, ils présentent nombre des caractéristiques de base illustrées dans ce village virtuel. Le marchand général, le prêtre, l'instituteur ou l'institutrice ainsi que les nombreux artisans représentés ici fournissent les biens et services essentiels à la cohésion de leur collectivité.

Pour explorer ce village et en apprendre davantage sur le travail et la vie de ses habitants pendant cette période, cliquez simplement sur un bâtiment. Vous pourrez alors choisir entre deux textes : le premier explique le contexte dans lequel une personne gagne sa vie, tandis que le second examine les détails du travail. Des objets de la collection du Musée illustrent des détails particuliers reliés au travail, par exemple les outils utilisés par un artisan ainsi que les biens qu'il produit. Pour en apprendre davantage, cliquez sur les images des objets respectifs.

En explorant le village, il importe de se rappeler que les conditions de vie au siècle dernier étaient très différentes de celles d'aujourd'hui et que bon nombre des commodités auxquelles nous sommes habitués n'existaient pas. Au début des années 1900, l'électricité se répand dans les grands centres urbains, mais n'atteint pas les régions rurales. Par conséquent, les gens de métier dépendent de la lumière naturelle et travaillent de l'aurore au crépuscule. La durée de leur journée varie selon le temps et la saison. Les tâches sont souvent effectuées à la main, puisque bon nombre des machines que nous connaissons maintenant n'ont pas encore été inventées. Les gens se déplacent à pied ou en carriole, ne prenant le train et le bateau que pour parcourir de longues distances. Les communications et le partage de l'information s'effectuent surtout par les journaux, le courrier et de bouche à oreille.

Villages du Québec, de 1890 à 1910

Entre 1890 et 1910, le nombre de villages de moins de 2 000 âmes au Québec a presque doublé, passant de 90 à 176. La population moyenne est d'environ 800 à 850 habitants, mais certains villages ne comptent que 200 âmes. Rarement construit de façon planifiée, le village se développe spontanément autour d'un centre d'intérêt important, comme un carrefour, un traversier, une école, une scierie ou une gare. Les petits villages ont seulement une rue principale, tandis que les gros présentent également un réseau de rues parallèles et entrecroisées. Les bâtiments les plus importants – l'église, l'hôtel, le magasin général et bureau de poste, l'hôtel de ville – sont situés sur la rue principale; ils comportent au moins deux étages et sont fréquemment construits en briques ou en pierres. Les maisons sont normalement en bois et comptent un étage et demi sous leur toit en pente.

Le village a pour principale fonction de servir de centre pour l'échange de biens et de services. Plus un village participe à des activités commerciales et industrielles qui le relient au monde extérieur, plus il compte d'habitants et plus ses services sont diversifiés. Les marchands du village expédient des produits agricoles et d'autres biens locaux vers les marchés urbains. Leurs magasins offrent une fenêtre sur les plus récents produits de l'économie nord-américaine, qu'il s'agisse de nouvelles semences, d'instruments agricoles ou de styles de vêtements et de tissus. Les artisans locaux produisent et réparent des biens d'usage quotidien pour la collectivité, tandis que les médecins, les notaires et les avocats offrent leurs services professionnels. Les fermiers, les villageois et les visiteurs se réunissent pour échanger de l'information à l'église, à l'auberge, au bureau de poste et dans la salle communautaire du village, ainsi que dans divers ateliers artisanaux.