Estampe, eau-forte et aquatinte

Scène de pêche

Scène de pêche Parr, Quvianatuliak, 1963, CD 1963-063, Photo © MCC

Ces trois techniques utilisent le même procédé de base. Le graveur fait des rainures ou des creux profonds sur une planche de métal qui autrement est lisse. Puis on enduit la surface de la planche d’encre, laquelle est ensuite essuyée avec un chiffon de façon qu’il n’en reste plus que dans les profondes rainures. Ensuite un papier humide est appliqué sur la planche encrée et les deux sont pressées l’une contre l’autre à l’aide d’une presse mécanique à manivelle. Le papier est poussé dans les rainures par la force de la pression, ce qui permet à l’encre de se répandre dans les endroits désirés.

L’estampe, l’eau-forte et l’aquatinte diffèrent dans la manière utilisée pour réaliser les rainures et les creux dans la planche de métal.

Estampe :

Sans titre; morse

Sans titre; morse Parr, 1962, CD 1962-056, Photo © MCC

Pour réaliser une estampe, le graveur utilise un outil à graver en métal trempé appelé burin, avec lequel il creuse des rainures dans une planche habituellement de cuivre. Ce méthode dite « à la pointe sèche » exige souvent des efforts considérables de la part du graveur et permet de réaliser des traits fins.

Eau-forte :

Pour réaliser une eau-forte, le graveur prépare la planche de métal en la recouvrant d’un produit cireux de réserve. À l’aide d’un outil ressemblant à une aiguille, il gratte un motif sur la surface cireuse, exposant ainsi le métal en dessous. Le graveur immerge ensuite la planche dans un bain d’acide qui mord doucement le métal exposé, créant les creux et les rainures désirés. Plus le temps d’immersion est long, plus les creux seront profonds et plus les traits seront foncés à l’impression. Le produit cireux de réserve est ensuite enlevé, la planche est encrée de la manière décrite ci-dessus et la gravure est réalisée au moyen d’une presse.

Aquatinte :

Fantaisie noire

Fantaisie noire Manumie, Qavavau, 2008, CD 2008-012, Photo © MCC

C’est un dérivé de l’eau-forte où l’on utilise également des acides pour mordre la planche de métal. Au lieu de se servir d’un outil ressemblant à une aiguille pour gratter un produit cireux de réserve, le graveur vaporise, verse, saupoudre ou brosse une réserve anti-acide en poudre ou en liquide directement sur la planche. En variant l’épaisseur et l’intensité de la teinte de la résine, le graveur peut obtenir des zones avec des variations de ton subtiles ou spectaculaires. Après le bain d’acide, la planche de métal est encrée et le papier est imprimé comme dans le cas d’une eau-forte ou d’une estampe normale. Les aquatintes permettent d’obtenir des variations de tons très subtiles.

Bibliographie Générique