L’artefact

L’artefact

© Musée canadien des civilisations, VI-I-66, Photo Marie-Louise Deruaz, IMG2010-0112-0012-Dm


« Toboggan en peau. Fabriqué avec de la peau d’orignal provenant de la partie inférieure des membres. Les poils sont orientés dans le même sens pour que le toboggan glisse mieux sur la neige. Sur l’avant, deux boucles en cuir [constituées de deux lanières de cuir brut tordues ensemble (avec fourrure)]. On y attache une corde tressée pour tirer le toboggan. Fabriqué par la famille Tizya dans les années 1930. Utilisé traditionnellement par les trappeurs d’autrefois sur le sentier de trappage, quand une petite charge comprenant des provisions et des choses de première nécessité était jugée suffisante. On n’utilisait que la traction humaine avec ce toboggan en peau ».

— Richard Slobodin, 1963–1964


« Les Gwich’ins utilisaient traditionnellement des traîneaux en peau de patte de caribou pour transporter leurs affaires quand ils se déplaçaient en hiver. Plus petits que les toboggans, ces traîneaux étaient souvent tirés par des personnes, plutôt que par des chiens. Ils étaient longs d’environ 2 m, bien que Dorothy Alexie en ait vu un de 4 m tiré par des chiens. Tout comme les sacs en peau de patte de caribou, les traîneaux en peau de patte de caribou étaient construits avec la fourrure à l’extérieur. Cela les rendait très glissants sur la glace et la neige. Le corps était composé de peaux de pattes de caribous, et parfois de pattes d’orignaux, cousues ensemble. Les bords étaient en peau d’orignal tannée (dinjik dhoh dì’ nadhi’ee). Les lanières sur le bord du traîneau (vitł’yaa) et celle qui retenait les sacs (khah deetł’yàa) étaient en peau de caribou brute nettoyée (aajii). La corde sur l’enveloppe du traîneau était en babiche tressée (tł’yah nìltł’yaa). On transportait des casseroles et d’autres choses sur ces traîneaux, et parfois des personnes. Quand les traîneaux étaient vides, les enfants aimaient les utiliser pour glisser, mais les parents les dissuadaient de le faire parce que cela fait tomber les poils plus vite… »

— Aînés gwich’ins de Fort McPherson, 2007