Julie Payette rend l’astrolabe au Musée des civilisations après sa mission spatiale

Le 19 janvier 2010






Julie Payette rend l’astrolabe
au Musée des civilisations après sa mission spatiale


Gatineau (Québec), le 19 janvier 2010 — La reproduction de l’astrolabe de Samuel de Champlain est de retour au Musée canadien des civilisations après un voyage historique dans l’espace. L’astronaute Julie Payette, de l’Agence spatiale canadienne, a visité le Musée aujourd’hui pour rendre une réplique du célèbre artefact, et raconter à un public captivé sa plus récente mission dans la Station spatiale internationale.


La reproduction de l’astrolabe, un emblème bien connu du patrimoine canadien, prenait place avec Julie Payette dans la navette spatiale Endeavour lors de son lancement le 15 juillet 2009. La mission couronnée de succès a permis d’apporter du matériel essentiel dans la Station spatiale et d’installer une nouvelle plate-forme de laboratoire destinée à des expériences scientifiques.


« L’astrolabe de Samuel de Champlain est un important emblème canadien symbolisant la naissance de notre pays », a souligné Victor Rabinovitch, président de la Société du Musée canadien des civilisations. « Le père de la Nouvelle-France a transporté cet outil de navigation lors de son exploration du vaste territoire que nous appelons désormais le Canada. Quatre siècles plus tard, Julie Payette a transporté l’astrolabe pour explorer un environnement bien différent : l’espace. »


Julie Payette, qui représentait l’Agence spatiale internationale, agissait à titre de mécanicien de bord et de spécialiste de mission. Elle effectuait, dans le cadre de la mission STS-127, sa deuxième visite à la Station spatiale internationale; elle a accompli sa première mission en 1999.


« Lorsque s’est présentée la possibilité d’apporter un objet canadien emblématique dans l’espace, le pouvoir symbolique et l’importance historique de l’astrolabe en ont fait un choix naturel », a affirmé Julie Payette.


Champlain utilisait son astrolabe de bronze pour mesurer l’angle entre l’horizon et le soleil ou l’étoile polaire. Il pouvait alors, en consultant une table astronomique, estimer sa latitude. L’explorateur aurait échappé l’instrument de navigation en 1613, lors d’un portage à proximité des rapides de la rivière des Outaouais, près de Cobden en Ontario. Découvert par un jeune fermier en 1867, année de la Confédération, l’instrument de navigation s’est retrouvé dans les mains d’un Américain. L’astrolabe a été remis au Canada en 1989.


Le véritable astrolabe, qui mesure 19 x 14.5 x 3.1 cm, était trop volumineux pour voyager dans la navette spatiale. Les spécialistes du Musée des civilisations ont donc réalisé une copie plus petite mais autrement identique. Faite de laiton, la reproduction est totalement opérationnelle et parfaitement calibrée; elle est, hormis