L’astronaute Julie Payette emportera l’astrolabe du Musée des civilisations dans l’espace

Le 15 juin 2009






L’astronaute Julie Payette emportera l’astrolabe du Musée des civilisations dans l’espace


Gatineau (Québec), le 12 juin 2009 — Quand l’astronaute Julie Payette s’envolera pour la Station spatiale internationale demain, elle emportera avec elle un emblème historique national conservé au Musée canadien des civilisations. La mission STS-127, à bord de la navette spatiale Endeavour, transportera une copie de l’astrolabe en laiton qu’aurait perdu Samuel de Champlain il y a près de 400 ans.


Le grand explorateur-cartographe a sans doute échappé l’instrument de navigation en 1613, lors d’un portage à proximité des rapides de la rivière des Outaouais, près de Cobden en Ontario. Découvert par un jeune fermier en 1867, l’instrument de navigation s’est retrouvé dans les mains d’un collectionneur américain qui l’a légué à la New York Historical Society en 1942. C’est là qu’il est resté jusqu’en juin 1989, moment où il a été remis au Canada. L’artefact est devenu une pièce maîtresse de la collection du Musée des civilisations.


« L’astrolabe est un emblème du Canada et de la première présence européenne à l’intérieur des terres », a observé Victor Rabinovitch, président de la Société du Musée canadien des civilisations. « Son histoire ressemble à celle du pays : il a été perdu par Samuel de Champlain, redécouvert l’année de la Confédération, et remis au Canada quand le Musée s’est installé dans son édifice actuel. Les explorateurs, a-t-il poursuivi, ont joué et jouent toujours un rôle important dans le façonnement de notre pays. Champlain, en s’aidant des étoiles, l’utilisait pour naviguer. Et maintenant, Julie Payette, une exploratrice on ne peut plus moderne, emporte l’astrolabe avec elle dans un périple dans l’espace. »


L’astrolabe est constitué d’un disque extérieur dont la circonférence est graduée. Au centre se trouve une aiguille mobile. En alignant l’instrument avec l’horizon et en pointant ensuite l’aiguille vers le soleil ou l’étoile polaire, le navigateur peut mesurer l’angle et calculer la latitude en consultant une table astronomique.


« Chaque astronaute dispose d’un très petit espace pour emporter des articles spéciaux dans la navette spatiale », a indiqué Julie Payette, qui représente l’Agence spatiale canadienne à titre de spécialiste de mission. « L’astrolabe du Musée des civilisations était un choix naturel pour moi en raison de son pouvoir symbolique et de son importance historique pour le Canada. »


Le véritable astrolabe, qui mesure 19 x 14.5 x 3.1 cm, est à la fois trop volumineux et trop précieux pour voyager dans la navette spatiale. Le Musée des civilisations a donc réalisé une copie iden