Le Musée canadien de l’histoire acquiert une superbe collection d’appelants anciens pour la chasse

Le 16 octobre 2015

COMMUNIQUÉ

Pour diffusion immédiate

Gatineau (Québec), le 16 octobre 2015 — Le Musée canadien de l’histoire vient d’acquérir une collection exceptionnelle d’appelants anciens utilisés à la chasse, de magnifiques objets qui permettront de mettre en évidence un aspect important de l’histoire du Canada : la relation durable qu’entretiennent depuis toujours les Canadiens avec la nature et la vie sauvage. Les quelque 150 appelants pour canards et bernaches ont été donnés par Jim Stewart, Ph. D., d’Etobicoke (Ontario), un collectionneur respecté d’objets typiques de la vie sauvage au Canada. Homme d’affaires à la retraite, M. Stewart est tout à la fois consultant et auteur d’ouvrages sur les affaires et sur les articles de collection liés aux activités de plein air. Il a d’ailleurs rédigé deux livres de référence sur les appelants pour le gibier à plumes.

Créés à partir du milieu du xixe siècle jusqu’au milieu du xxe siècle, ces appelants ont été sculptés en Ontario, dans le comté Prince Edward et dans la région des Mille-Îles, et sont de parfaits exemples de l’apogée de cet art. À la fois accessoires de chasse et œuvres d’art, tous ont réellement été utilisés et portent des marques d’usure. Les objets s’accompagnent d’une riche documentation indiquant le nom du sculpteur, leurs propriétaires au fil du temps et l’usage de chaque appelant. Tout à fait exceptionnelle, la collection Stewart d’appelants pour le gibier à plumes est reconnue comme étant la plus complète et représentative de cette région de l’Ontario. Il s’agit d’un véritable joyau nord-américain.

Sur les dix appelants canadiens pour gibier à plumes s’étant vendus à l’enchère au prix le plus élevé, trois proviennent du comté Prince Edward, avec en tête un harle (oiseau plongeur apparenté au canard) de William Hart, cédé pour la somme de 203 000 $ US. Jim Stewart connaît fort bien la région des Mille-Îles : il a notamment vécu à Kingston, et il possède avec sa femme Maryln un chalet familial sur l’île Wolfe, où il chasse depuis plus de 50 ans. Il a d’ailleurs lui-même utilisé dans sa jeunesse certains des appelants de sa collection.

Tout au long du xixe siècle et pendant une bonne partie du xxe siècle, chaque foyer des régions rurales possédait quelques appelants pour le gibier à plumes. Ceux-ci étaient généralement fabriqués par un membre de la famille, ou encore par le charpentier ou le constructeur de bateaux du coin. Ces types d’appelants font encore partie aujourd’hui de l’attirail du chasseur, mais la plupart sont désormais faits de plastique. Au cours des dernières décennies, les appelants sculptés ont constitué une forme d’art populaire convoitée. La collection Stewart d’appelants pour le gibier à plumes représente une ressource inestimable pour le Musée et saura sûrement passionner tous ceux qui s’intéressent à cette facette de notre histoire.

« Cette superbe collection d’artefacts de notre patrimoine culturel, aussi jolis que pratiques, vient appuyer nos efforts pour documenter et présenter le rôle important qu’ont joué et que jouent toujours dans l’histoire du Canada et dans la vie des Canadiens les sports et les loisirs de plein air, de même que l’expression artistique qui y est reliée, explique Jean-Marc Blais, directeur général du Musée canadien de l’histoire. Nous sommes très reconnaissants à M. Jim Stewart d’avoir constitué au cours des 30 dernières années cette importante collection et d’en faire aujourd’hui don au Musée, où elle servira de référence aux spécialistes dans le cadre de leurs futures recherches. »

La collection Stewart d’appelants pour le gibier à plumes a été reconnue par la Commission canadienne d’examen des exportations de biens culturels (CCEEBC) comme une collection exceptionnelle d’importance nationale. Dans le passé, M. Stewart a fait don au Musée d’une collection unique de fusils du début du xxe siècle fabriqués par la Tobin Arms Manufacturing Company de Woodstock, en Ontario, la seule entreprise canadienne de fabrication de fusils à deux canons juxtaposés de grande qualité. La CCEEBC a estimé que, combinées, les deux collections atteignaient une valeur de plus d’un million de dollars.

« Je suis très fier d’avoir constitué ces deux collections au fil du temps – celle d’appelants pour le gibier à plumes et celle de fusils Tobin – et de les avoir remises au Musée canadien de l’histoire, confie Jim Stewart. Il est vrai qu’il n’est pas facile de les laisser partir. Cette tristesse est un syndrome connu chez les collectionneurs, qui voient les objets de leur collection un peu comme de vieux amis. Mais je suis content d’avoir trouvé une demeure aussi prestigieuse pour ces précieux objets. Ils seront ainsi bien préservés au profit de tous les Canadiens, qui auront ainsi l’occasion de les admirer et de les étudier pour les générations à venir. »

L’annonce de cette acquisition arrive à point nommé puisque la Canadian Decoy and Outdoor Collectibles Association va justement tenir son exposition annuelle les 17 et 18 octobre prochains à Kingston, en Ontario.

Situé sur les rives de la rivière des Outaouais à Gatineau, au Québec, le Musée canadien de l’histoire est l’institution culturelle la plus vaste et la plus populaire du Canada, attirant plus de 1,2 million de visiteurs chaque année. Le rôle principal du Musée est d’accroître la connaissance, la compréhension et le degré d’appréciation des Canadiens à l’égard d’événements, d’expériences, de personnes et d’objets qui incarnent l’histoire et l’identité canadiennes, ainsi que de les sensibiliser à l’histoire du monde et aux autres cultures. Le travail du Musée canadien de l’histoire est rendu possible en partie grâce au soutien financier du gouvernement du Canada.

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