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Rapport annuel 2018-2019

 

Bilan de l’année – nos réalisations

Le Musée canadien de l’histoire et le Musée canadien de la guerre – décrit dans ce document comme « Les Musées » – accomplissent leur mission sous cinq directions stratégiques. Des priorités de haut niveau sont établies pour chacune d’entre elles, sur un horizon de cinq ans. Les principales réalisations au sein de chacune de ces orientations stratégiques sont décrites ci-dessous.

Légende
▲ Les résultats surpassent la cible ou en diffèrent de 10 %
● Les résultats diffèrent de la cible de 10 à 24 %
▼ Les résultats diffèrent de la cible de 25 % ou plus

Positionner le Musée comme une plaque tournante en histoire canadienne au Canada et partout dans le monde

Priorités

  • Tirer parti de l’ouverture de la salle de l’Histoire canadienne et renforcer les offres éducatives et les activités de rayonnement en découlant.
  • Mener des recherches et présenter des expositions sur des thèmes clés de l’histoire canadienne.
  • Mener à bien et lancer le projet de renouvellement du Musée canadien des enfants.

Sommaire du rendement

Durant l’année visée par notre bilan, le Musée canadien de l’histoire a continué de se positionner comme une plaque tournante pour l’exploration de l’histoire canadienne. Avec près de 340 000 entrées générales, la salle de l’Histoire canadienne a continué d’attirer un nombre élevé de personnes, et de nouveaux programmes éducatifs et initiatives de sensibilisation sont venus agrémenter de nombreux récits et le contenu thématique présentés dans la salle.

En marge du récit national que relate la salle de l’Histoire canadienne, les Musées ont mené des recherches sur des évènements, de grande et de petite envergure, qui ont marqué l’histoire du Canada et de sa population. Mise en valeur par des expositions captivantes qui ont clos un programme de commémoration sur quatre ans du centenaire de la Première Guerre mondiale, l’histoire militaire a aussi été un important pôle d’attraction.

Par ailleurs, nous avons commencé sérieusement à planifier le renouvellement de notre Musée canadien des enfants, grâce à des consultations publiques et à des initiatives de promotion du travail d’équipe à l’interne qui se tiendront d’ici la fin de l’exercice.

Entrées payées (en milliers)
Résultat ▲ 702
Cible 697
Résultat en 2017-2018 803
Analyse
Les Musées ont accueilli, au total, 702 000 personnes ayant payé pour leur entrée, comparativement à une cible fixée à 697 000. Ce solide rendement est attribuable à des expositions comme Europe médiévale – Pouvoir et splendeur, Armure et Victoire 1918 – Les 100 derniers jours. Les entrées payées ont été inférieures de 13 % à celles de l’exercice précédent. Il n’en demeure pas moins que c’était un rendement solide, dans la mesure où l’exercice précédent a vu l’ouverture de la très attendue salle de l’Histoire canadienne.
Fréquentation des Musées (en milliers)
Résultat ▲ 1 673
Cible 1 700
Résultat en 2017-2018 1 997
Analyse
Les Musées ont attiré 1 673 000 visiteurs dans leurs galeries en 2018-2019, des évènements annuels comme la fête du Canada, les Grands Feux du Casino du Lac-Leamy, le Bluesfest, le Festival Riverside et le Festibière ayant attiré de nombreuses personnes, en plus des visites de groupes et des locations de salles. La fréquentation sur place des deux Musées combinés a été inférieure de 16 % à celle de l’exercice précédent. Cette baisse était entièrement attendue dans la mesure où celui-ci a vu la salle de l’Histoire canadienne être inaugurée et où le rendement touristique de la région de la capitale nationale était exceptionnel dans la foulée du 150e anniversaire du Canada.

Le monde et tout ce qu’il recèle – Présenter des expositions captivantes et mémorables

Les expositions demeurent l’un des moyens les plus efficaces employés par les musées pour communiquer avec le grand public. Les expositions présentées cette année au Musée canadien de l’histoire et au Musée canadien de la guerre ont fait voyager le public à travers le temps et l’espace, de l’Europe médiévale à la ville de Montréal au xixe siècle, et des champs de bataille sur le Front occidental aux conflits en Corée et en Afghanistan.

Les expositions sont élaborées soit par les Musées eux-mêmes, soit en partenariat avec d’autres institutions. Les thèmes sont choisis avec soin, en fonction du contexte opportun, de l’attrait qu’ils exercent sur le grand public et de leur valeur éducative. Ils ont aidé les deux Musées à conserver des taux de fréquentation remarquables, et suscité des commentaires positifs.

Au Musée canadien de l’histoire, le coup d’envoi a été donné à la saison estivale avec une nouvelle exposition majeure, Europe médiévale – Pouvoir et splendeur, qui mettait en lumière plus de 200 trésors provenant de la collection du British Museum de Londres. Réalisée par ce musée britannique en collaboration avec le Musée canadien de l’histoire, l’exposition explorait un univers peuplé de rois, de nobles, de chevaliers et de paysans, ainsi qu’un éventail de traditions, de l’amour courtois à l’art de la joute. Très appréciée par les publics jeunes et moins jeunes, la présentation incluait une scénographie novatrice évoquant l’époque des châteaux et de leurs fiefs, ainsi que le branlebas d’une cité médiévale peuplée. Le recours à ce type de technologie immersive était une première pour le Musée de l’histoire.

Exposition au Musée canadien de l’histoire.

Europe Médiévale – Pouvoir et splendeur

À l’automne, le Musée de l’histoire a aussi inauguré Notman, photographe visionnaire, une exposition invitant à la découverte du Canada du xixe siècle du point de vue de William Notman, de Montréal. Par la présentation de 300 épreuves provenant du Musée McCord, l’exposition passait en revue l’œuvre d’un photographe pionnier et des innovations qui lui ont valu une renommée internationale. Le Musée était fier de cette occasion offerte de collaborer étroitement avec le Musée McCord, un membre de longue date du Réseau des musées d’histoire.

Exposition au Musée canadien de l’histoire.

Notman, photographe visionnaire

Dans le cadre d’un partenariat avec Bibliothèque et Archives Canada, le Musée de l’histoire a présenté Trésors de Bibliothèque et Archives Canada : La petite histoire. Il s’agissait de la deuxième exposition d’une série projetée de cinq montées en partenariat, qui relatait des expériences d’enfants canadiens en tant que témoins d’évènements historiques importants.

Exposition au Musée canadien de l’histoire.

Périr dans les glaces – Le mystère de l’expédition Franklin

Au nombre des expositions du Musée canadien de l’histoire qui sont devenues itinérantes figurait celle, très populaire, consacrée à la tragique expédition Franklin, longtemps entourée de mystère, ainsi qu’aux récentes découvertes archéologiques et aux comptes rendus d’Inuit sur les derniers jours de l’équipage : Périr dans les glaces – Le mystère de l’expédition Franklin. Cette importante exposition était le fruit d’un partenariat entre le Musée de l’histoire, l’Agence Parcs Canada, le National Maritime Museum (Londres, Angleterre), le gouvernement du Nunavut et la Fiducie du patrimoine inuit.  Également sous le thème de l’Arctique, l’exposition L’expression de l’Arctique moderne – Dessins de la région nord de l’île de Baffin, 1964 présentait 50 œuvres d’art fascinantes témoignant d’une période marquée par un profond bouleversement social dans le Nord. L’exposition revêtait une importance particulière, car c’était la première fois que ces dessins étaient montrés publiquement depuis leur création.

Exposition au Musée canadien de la guerre.

Victoire 1918 – Les 100 derniers jours

Les expositions présentées au Musée canadien de la guerre se sont quant à elles surtout concentrées sur la dernière année du centenaire de la Première Guerre mondiale. L’exposition Victoire 1918 – Les 100 derniers jours, présentée du 26 octobre 2018 au 31 mars 2019, rassemblait des artéfacts, des documents, des œuvres d’art, des films et des photographies, afin de suivre des batailles menées chaque jour entre le 8 aout et le11 novembre 1918, jour de l’Armistice. L’exposition se concluait avec un examen, qui suscitait la réflexion, du lendemain de ce couteux conflit et des blessures, tant physiques que psychologiques, infligées durablement aux militaires du Canada.

Parmi les éléments les plus suivis de la campagne menée sur l’exposition dans les médias sociaux figuraient des affichages quotidiens, sur 100 jours, au sujet de chacun des jours consécutifs de la poussée finale vers la victoire alliée. Chaque message affiché décrivait l’opération militaire du jour et incluait une photographie de celle-ci ainsi qu’un témoignage d’une personne qui y avait assisté, ou qui avait été touchée autrement.

Une importante conférence historique, tenue en janvier 2019, a permis de sonder plus en profondeur le legs de la Première Guerre mondiale. Intitulée « Le Canada en 1919 : un pays façonné par la guerre », elle incluait à son programme des séances sur la réintégration des militaires qui avaient servi, l’héritage de la guerre au Canada et à l’étranger, ainsi que les rôles joués par l’Angleterre, la France et l’Empire ottoman. La réputée autrice et historienne canadienne Margaret MacMillan y a prononcé un discours d’ouverture sur la dangereuse transition de la guerre à la paix. Cette conférence, organisée par le Musée de la guerre a attiré un public important, et les billets pour le discours d’ouverture se sont rapidement vendus.

En plus de Victoire 1918, le Musée canadien de la guerre exploré la thématique de la Première Guerre mondiale par l’entremise de plusieurs expositions qui présentaient de l’art et des photographies. L’exposition Prêts à servir – Photographies panoramiques canadiennes de la Première Guerre mondiale, La Grande Guerre en couleurs – Nouveau regard sur le Canada dans la Première Guerre mondiale, 1914-1918 et Résilience – Traces de guerre par Mary Riter Hamilton, 1919-1922 ont fait découvrir de façon unique la contribution du Canada à la Première Guerre mondiale par le biais de l’art. Le Musée de la guerre a aussi proposé d’autres expositions ne portant pas sur la Première Guerre mondiale. Celles-ci étaient consacrées aux différentes dimensions humaines des conflits.

Exposition au Musée canadien de la guerre.

Chevaliers montés en vedette dans l’exposition spéciale Armure

La grande exposition de l’été a été Armure, réalisée par Contemporanea Progetti en collaboration avec le Museo Stibbert (Florence, Italie) et le Musée canadien de la guerre. Offrant une vitrine à de superbes pièces d’armure de la Renaissance tirées de la collection du Museo Stibbert, cette exposition présentait aussi d’autres formes d’équipement de protection (accessoires de hockey, effets militaires, armure portée par Iron Man au grand écran, etc.).

L’exposition Corée 65 soulignait un important anniversaire pour quelque 30 000 anciens combattants canadiens et leurs familles : le 65e de l’armistice qui mettait fin à trois années de combats entre la Corée du Nord et la Corée du Sud. Elle comprenait une sélection de photographies prises en temps de guerre illustrant la participation du Canada à la guerre de Corée, le précaire cessez-le-feu qui a suivi l’armistice de 1953 et le lourd héritage que ce conflit nous a laissé. Le Musée de la guerre a terminé son examen des dossiers personnels des 516 militaires du Canada qui ont été déclarés morts en raison de leur service pendant la guerre de Corée. Les données contenues dans ces dossiers ont permis de cartographier le lieu de naissance, l’adresse à l’enrôlement et l’endroit du décès. Le projet de recherche a abouti à des publications, à des améliorations aux sections de la galerie 4 sur la guerre de Corée au Musée canadien de la guerre et à une carte en ligne, qui a été consultée 38 279 fois en novembre 2018.

L’exposition Blessés consistait en une série de saisissants portraits en noir et blanc de 18 militaires qui ont servi en Afghanistan, réalisés par le photojournaliste Stephen J. Thorne. Préparée en partenariat avec la Revue Légion, cette exposition racontait les pertes, les efforts de rétablissement et les espoirs de militaires du Canada, jetant un regard franc sur leurs luttes ainsi que leurs cicatrices physiques et psychologiques.

Exposition au Musée canadien de la guerre.

Leah Cuffe et le caporal-chef Mike Trauner devant l’œuvre de Stephen J. Thorne

L’exposition itinérante Le St. Louis – Navire du destin, prêtée par le Musée maritime de l’Atlantique, racontait la bouleversante histoire de plus de 900 personnes juives qui ont réussi à fuir l’Allemagne à bord du St. Louis en 1939. Se voyant refuser l’entrée par plusieurs pays, dont le Canada, le navire a dû retourner en Europe. Bon nombre des passagères et des passagers ont perdu la vie pendant l’Holocauste. Au moyen de photos, de textes et de matériel audiovisuel, l’exposition examinait les circonstances ayant mené à cette tragédie humaine, de même que l’histoire sombre de l’immigration et de l’antisémitisme au Canada dans les années 1930.

Expositions spéciales *Fréquentation
Musée canadien de l’histoire
Europe Médiévale – Pouvoir et Splendeur
Du 7 juin 2018 au 20 janvier 2019
169 836
Périr dans les glaces – Le mystère de l’expédition Franklin
Du 1er mars au 30 septembre 2018
97 821
Les trésors de Bibliothèque et Archives Canada – La petite histoire
Du 29 mars 2018 au 27 janvier 2019
43 326
L’expression de l’Arctique moderne – Dessins de la région nord de l’île de Baffin, 1964
Du 15 février au 30 septembre 2018
39 703
Notman, photographe visionnaire
Du 22 novembre 2018 au 14 avril 2019
35 881
DreamWorks Animation : L’exposition
Du 8 décembre 2017 au 8 avril 2018
La dernière semaine de l’exposition
8 204
Musée canadien de la guerre
Armure
Du 14 juin au 3 septembre 2018
74 428
Victoire 1918 – Les 100 derniers jours
Du 25 octobre 2018 au 31 mars 2019
39 084
Le St. Louis – Navire du destin
Du 20 mars au 29 avril 2018
Les trois dernières semaines de l’exposition
3 065
* Nombre total de personnes qui ont visité l’exposition entre le 1er avril 2018 et le 31 mars 2019. Les statistiques des expovitrines ne sont pas disponibles.

Des esprits assoiffés de connaissances

Les deux Musées sont restés actifs dans le domaine de la recherche : 47 projets ont été achevés ou avancent comme prévu. Le Musée de l’histoire a travaillé dans plusieurs projets de recherche majeurs au cours de l’année. Les priorités, conformément à la Stratégie de recherche, comprenaient les peuples autochtones, le Nord canadien, les migrations démographiques, les politiques et l’histoire contemporaine. Un important atelier archéologique a permis d’amorcer un dialogue national sur les répercussions de l’érosion sur le plan humain. Le Musée a utilisé un drone aérien pour la première fois afin de cartographier les modèles d’établissement dans l’ancienne Alberta. Les programmes d’histoire orale se sont poursuivis, à la fois auprès de Syriennes et de Syriens qui ont récemment trouvé refuge au Canada et de Canadiennes et de Canadiens qui se distinguent, exerçant une influence sur la population à l’échelle nationale. Des milliers d’objets ont été étudiés ou préparés en vue de leur éventuel rapatriement vers des communautés autochtones. Des chercheurs et des chercheuses des Musées ont publié ou présenté des dizaines d’articles pour la société ou ont représenté celle-ci lors de rencontres professionnelles au Canada et à l’étranger.

Au Musée de la guerre, les travaux de recherche se poursuivent en ce qui a trait à des modules d’exposition permanente dans les galeries ainsi qu’à d’éventuelles expositions spéciales. On continue d’apporter des améliorations à la section sur la Passerelle de corvette et de travailler à une exposition de photos sur le jour J, à une exposition spéciale sur la Seconde Guerre mondiale et au programme Ligne de ravitaillement sur la Seconde Guerre mondiale. Le Centre de ressources sur l’histoire militaire a diffusé en ligne et imprimé des guides de recherche sur les Canadiennes en uniforme, les Canadiens dans l’Aviation royale canadienne, la Marine royale canadienne et la marine marchande, ainsi que les liens entre le Corps expéditionnaire canadien et l’Armée canadienne durant la Première et la Seconde Guerre mondiale.

Nombre de projets de recherche clés progressant comme prévu ou terminés
Résultat ▲ 47
Cible 32
Résultat en 2017-2018 38
Analyse
Les Musées ont été très actifs dans le domaine de la recherche : 47 projets ont été achevés ou avançaient comme prévu. Il s’agissait d’un plus grand nombre de projets que celui fixé au départ, et supérieur à celui de l’exercice précédent. Cette hausse peut s’expliquer par le retour de conservateurs et de conservatrice qui ont travaillé sur la salle de l’Histoire canadienne et par l’ajout de membres aux équipes de recherche. Au cours de l’année écoulée, un projet archéologique a été mené à terme au site de Fort Severn, dans le nord de l’Ontario. À cela s’ajoutent le lancement de travaux archéologiques préliminaires sur le terrain en Alberta et la progression soutenue du cadre du projet archéologique COASTAL. D’importants efforts ont été déployés pour de prochaines expositions, notamment sur les libertés civiles au Canada, le Canada et la Seconde Guerre mondiale ainsi que les expériences de peuples autochtones au-delà des frontières. Les travaux se sont poursuivis pour la mise à jour de la galerie 3 au Musée de la guerre, et les préparatifs nécessaires à un projet d’histoire orale majeure ont été achevés – la tenue d’entrevues est prévue en 2019. Les chercheurs et les chercheuses des Musées ont aussi participé à des publications et à des conférences, dont « 1968 au Canada – Une année et ses héritages », organisée en partenariat avec Fulbright Canada et d’autres organismes, ainsi que « Le Canada en 1919 : un pays façonné par la guerre », avec Margaret MacMillan, Ph. D., comme conférencière d’honneur, au Musée de la guerre. Le livre de Tim Cook, Ph. D., The Secret History of Soldiers, a été publié en septembre 2018 par Penguin Random House. Il a obtenu un très bel accueil. Le Centre de ressources sur l’histoire militaire a diffusé en ligne et imprimé des guides de recherche sur les Canadiennes en uniforme, les Canadiens dans l’Aviation royale canadienne, la Marine royale canadienne et la marine marchande, ainsi que les liens entre le Corps expéditionnaire canadien et l’Armée canadienne durant les guerres mondiales.

Le projet archéologique COASTAL.

Matthew Betts, Ph. D., et son équipe
Photo : collection personnelle

Attirer l’attention dans la blogosphère

Que ce soit en mettant en valeur des objets de la collection ou en racontant la trame d’expositions, ou encore en affichant la Photo de la semaine, les blogues du Musée canadien de l’histoire et du Musée canadien de la guerre renferment une foule de renseignements pour des publics de tous âges aux intérêts variés.

Nos blogues cette année sont allés d’une description d’un moutardier en argent ayant appartenu à l’une des familles seigneuriales de Québec à un article sur Daniel Johnson et l’héritage de cet homme politique comme premier ministre du Québec. Un petit masque en ivoire de 2 000 ans trouvé à Tyara, présenté dans la section Artéfact de la semaine, a connu beaucoup de succès. Le portrait de Wayne Gretzky réalisé par Warhol et les 100 jours de bulletins en provenance des champs de bataille racontant les 100 derniers jours de la Première Guerre mondiale ont aussi été très appréciés du public dans nos blogues.

Exporter les récits canadiens en dehors de nos murs

Chaque année, les Musées font circuler plusieurs de leurs expositions à l’intérieur de nos frontières et ailleurs dans le monde. Cette année, pour la première fois depuis le début du programme d’expositions itinérantes, toutes les expositions itinérantes disponibles ont été réservées en même temps, ce qui signifie que 12 expositions différentes ont été présentées dans 25 endroits.

En tout, les expositions itinérantes du Musée canadien de l’histoire et du Musée canadien de la guerre ont été vues par des dizaines de milliers de personnes dans des collectivités à la grandeur du pays.

Tisser des liens entre la population canadienne et son histoire, puis refléter ces liens personnels dans tous les aspects de l’expérience muséale

Priorités

  • Concevoir des expositions sur des thèmes interpellant personnellement les publics du Musée.
  • Présenter dans la capitale nationale des expositions conçues par des musées canadiens qui ajoutent des perspectives communautaires au récit national.
  • Continuer de joindre les publics du Musée par des projets comme le Musée virtuel du Canada et d’autres outils numériques.

Sommaire du rendement

Tout au long de l’année, les équipes du Musée canadien de l’histoire et du Musée canadien de la guerre ont œuvré à l’élaboration d’expositions et de programmes explorant différents récits liés aux Canadiennes et aux Canadiens. Elles ont continué de travailler à de prochaines expositions sur l’archéologie au Québec, sur les récentes recherches entourant Néandertal et sur les libertés civiles au Canada, ainsi que sur les militaires du Canada à la bataille de Normandie et les traditions associées aux Highlands dans les régiments militaires.

Grâce aux expositions itinérantes prêtées par d’autres institutions, les Musées ont proposé à leurs publics des œuvres d’art, des photographies, des histoires vécues captivantes et des fragments de notre histoire commune à travers des collections archivistiques.

Les deux Musées ont continué d’atteindre des publics partout au Canada par du contenu instructif sur le Web et une présence active dans les médias sociaux (Facebook, Twitter et Instagram). Le Musée virtuel du Canada présente des contenus narratifs uniques de musées régionaux et de sociétés historiques locales.

Nombre d’expositions spéciales qui ajoutent le point de vue des collectivités au récit national
Résultat ▲ 2
Cible 1
Résultat en 2016-2017 17
Analyse
Les Musées ont présenté deux expositions spéciales qui ont ajouté des perspectives communautaires au récit national, doublant la cible annuelle à cet égard. L’abaissement de cette cible comparativement à 2017-2018 est attribuable à une révision de cet indicateur, qui a fait en sorte que les résultats ne comprendront plus les expositions spéciales réalisées par le Musée qui ajoutent des perspectives communautaires. Le Musée de l’histoire a présenté Notman, photographe visionnaire, une exposition réalisée par le Musée McCord, qui rend hommage à ce photographe montréalais du xixe siècle pour son œuvre prolifique et ses procédés photographiques novateurs. La cible annuelle a été dépassée avec l’accueil, au Musée de la guerre, de La Grande Guerre en couleurs – Nouveau regard sur le Canada dans la Première Guerre mondiale, 1914-19188, une exposition organisée par la Fondation Vimy. Cette exposition présentait plus de 60 photographies de la Première Guerre mondiale, colorisées pour la première fois et donnant vie aux contributions canadiennes à ce conflit.
Photographies de la Première Guerre mondiale colorisées pour la première fois.

La Grande Guerre en couleurs – Nouveau regard sur le Canada dans la Première Guerre mondiale, 1914-1918

Tisser des liens dans un monde en ligne

Le Musée canadien de l’histoire et le Musée canadien de la guerre sont très actifs sur Facebook, Twitter, YouTube et Instagram. Qu’il s’agisse de promouvoir des évènements à venir ou de fournir de l’information non publiée ailleurs sur les expositions et les programmes, les médias sociaux demeurent l’un des moyens privilégiés par les Musées pour joindre les publics d’aujourd’hui.

Musée canadien de l’histoire

Durant l’exercice visé par notre bilan, le contenu versé par le Musée canadien de l’histoire dans les médias sociaux a été visionné près de 19 millions de fois dans le monde entier. Des utilisateurs et des utilisatrices ont interagi avec ce contenu environ 141 000 fois sur Facebook, Twitter et Instagram.

Le public le plus important dans les médias sociaux, pour le Musée canadien de l’histoire, est celui de Twitter. La croissance du nombre de personnes abonnées au compte du Musée de l’histoire a été constante tout au long de l’année, passant de 78 791 à 86 686, soit une hausse de 10,02 %. Le nombre de personnes abonnées à la page Facebook du Musée de l’histoire a augmenté de 3 192, pour s’élever à 40 185, soit une hausse de 8,62 %.

Facebook reste la plateforme la plus efficace pour la promotion d’évènements et la commercialisation numérique de campagnes de la société, par exemple pour accroitre les abonnements et faire connaitre les expositions. Plus de 50 % de la portée du Musée relève du réseau Facebook. Instagram est la plateforme la plus petite, mais c’est celle qui connait la croissance la plus rapide (le nombre de personnes abonnées au compte du Musée de l’histoire est passé de 4 048 à 6 137 durant cet exercice), soit de 52 %.

Dans l’ensemble de ses comptes de médias sociaux, le Musée de l’histoire a accueilli 13 175 nouvelles personnes abonnées cette année, ce qui représente une augmentation de 10,5 %. Ces chiffres sont non seulement supérieurs aux normes de l’industrie, mais aussi à ceux enregistrés l’an dernier (le nombre de personnes abonnées augmentant de 3 021, soit de 2,7 %), et ce, de façon significative.

Les médias sociaux restent un outil de promotion clé pour les expositions et les collections. Cette année, le Musée canadien de l’histoire a produit du contenu de médias sociaux engageant pour trois grandes expositions ainsi que pour deux expositions réalisées en partenariat avec d’autres institutions. Périr dans les glaces – Le mystère de l’expédition Franklin a généré 43 000 consultations à partir de 31 affichages. Europe médiévale – Pouvoir et splendeur a généré 212 000 consultations à partir de plus de 100 affichages. Notman, photographe visionnaire a donné lieu à plus de 50 affichages, dont une photographie qui a valu au Musée un record de 603 mentions « J’aime » sur Instagram. De plus, d’importantes collections du Musée ont été mises en vedette dans les médias sociaux, entre autres la collection Harbinson, la collection de « l’ultime partisan des Leafs » et la collection d’appeaux de Jim Stewart, sans compter les nouvelles au sujet de la collection Hess.

Les programmes et les évènements du Musée font aussi l’objet d’une vaste promotion sur les médias sociaux. De l’information a été partagée sur des séries clés, comme « Pour gouter l’histoire » et « Super dimanches », ainsi que sur des évènements annuels tels que la Journée nationale des peuples autochtones, la cérémonie d’illumination de l’arbre de Noël et le Marché de Noël du Musée. Enfin, des activités spéciales organisées dans la foulée d’acquisitions et de projets particuliers ont été communiquées en ligne, y compris l’annonce du projet de renouvellement du Musée canadien des enfants, un évènement théâtral pour souligner le Mois de l’histoire des Noirs et une cérémonie célébrant l’acquisition d’artéfacts en présence du champion de l’Ultimate Fighting Championship, Georges St-Pierre.

Artistes autochtones.

L’ouverture officielle de l’exposition spéciale Périr dans les glaces

Musée canadien de la guerre

Le contenu proposé par le Musée canadien de la guerre sur les médias sociaux a été visionné environ 12 millions de fois dans le monde entier, les utilisateurs et les utilisatrices interagissant avec ce contenu près de 275 000 fois sur Facebook, Twitter et Instagram.

Le nombre de personnes abonnées au compte du Musée de la guerre sur Twitter est stable et connait une croissance constante, s’élevant à 132 651 vers la fin de l’exercice. L’utilisation de la page Facebook connait aussi une augmentation, le nombre de personnes abonnées ayant augmenté de 3 242, pour s’élever à 32 351 à la fin de l’exercice. Il s’agit d’une hausse de 11 %, ce qui dépasse les attentes. Sur Instagram, le nombre de personnes abonnées au compte du Musée a augmenté de 1 532, pour s’élever à 3 354. Cela représente un impressionnant taux de croissance de 84 %. Le Musée de la guerre est sur la bonne voie pour connaitre une croissance similaire sur Instagram au cours du nouvel exercice. Toutes plateformes confondues, le nombre de personnes abonnées aux comptes du Musée de la guerre a augmenté de 5 093, soit une hausse de 3,1 %. Cela correspond aux tendances enregistrées au terme des précédents exercices.

La promotion d’expositions sur les médias sociaux a été particulièrement fructueuse au cours de cet exercice. L’exposition Victoire 1918 – Les 100 derniers jours a donné lieu à 100 messages sur chacun des derniers jours du conflit, et le contenu de cette campagne a été visionné environ 1 800 000 fois. Les interactions avec le contenu se sont élevées à près de 45 700, et on a dénombré près de 36 700 utilisateurs ou utilisatrices uniques. De plus, le nombre de personnes abonnées aux comptes du Musée a augmenté de 2 291, toutes plateformes confondues, durant cette campagne. Les autres éléments saillants de la campagne comprenaient une vidéo sur Facebook à propos de sir Arthur Currie, qui a été visionnée près de 10 000 fois par plus de 65 000 personnes, et une grande quantité d’entrées et de commentaires pour un tirage connexe lancé sur les médias sociaux.

La campagne orchestrée sur les médias sociaux pour Blessés a aussi été populaire. Contribuant à la promotion de cette exposition, elle a suscité un intérêt considérable toujours ressenti au terme de l’exercice. Bon nombre des messages comportant des images de personnes présentées dans l’exposition ont obtenu énormément de mentions « J’aime » et suscité d’autres réactions fortes, en plus de nombreux commentaires et partages.

Quelques messages liés à des expositions clés ont aussi généré un vif intérêt en ligne, notamment l’annonce de l’acquisition de séries de médailles de la Croix de Victoria ayant appartenu à Robert Hill Hann et à David Vivian Currie, ainsi que l’histoire touchante d’un chien de race Terre-Neuve, nommé Gander, qui est le seul animal canadien à avoir reçu la médaille Dickin récompensant des animaux pour leurs actes de bravoure.

Le Musée de la guerre a aussi fait la promotion d’évènements importants sur les médias sociaux, entre autres des conférences, des exposés, des anniversaires et des commémorations. Parmi les faits saillants à ce chapitre figurent des présentations sur la Première Force de Service spécial (PFSS), aussi appelée la « Brigade du Diable », et sur l’opération Harpoon, qui s’est déroulée durant la guerre en Afghanistan.

Le Musée virtuel du Canada

Le Musée virtuel du Canada présente des récits fascinants provenant de Musées des quatre coins du pays. Mettant en valeur des expositions virtuelles produites par des sociétés d’histoire, des organismes communautaires et de petits musées, le Musée virtuel du Canada offre une plateforme parfaite pour l’affichage de contenu canadien unique, rendant celui-ci accessible aux internautes du monde entier.

Cette initiative, qui octroie un financement aux expositions retenues, appuie des projets de musées de toutes tailles. Cette année, nous avons également commencé à planifier la nouvelle structure de financement et de soumission de projets, qui sera dévoilée au courant du prochain exercice.

Présentées dans différents styles, les expositions racontent l’histoire de petites villes, mettent en évidence des traditions culturelles et explorent des points d’intérêt et des institutions à l’échelle locale. Les projets s’inscrivent généralement dans deux volets : celui de l’histoire, du patrimoine et de la culture du Canada; puis le volet « Histoires de chez nous », qui permet à des musées et des organismes de mise en valeur du patrimoine de collaborer avec des collectivités locales pour partager les histoires marquantes de leur région.

Au cours de l’exercice écoulé, 23 nouvelles expositions en ligne se sont ajoutées à la plateforme, sur des sujets aussi diversifiés que le quartier chinois de Chilliwack, les commerces de la rue principale de Windsor, Terre-Neuve, les églises de Vaudreuil-Soulanges au Québec et les reportages photographiques créés au milieu du xxe siècle par l’Office national du film du Canada.

Forger des partenariats avec les peuples autochtones

Stagiaires du Programme de stages destinés aux Autochtones RBC, qui offre une formation professionnelle et technique à des personnes issues des Premières Nations ainsi que des communautés métisses et inuites

L’un des objectifs premiers du Musée canadien de l’histoire est d’alimenter et de renforcer les relations avec les peuples autochtones. Les Ainés autochtones et d’autres leadeurs ou leadeuses communautaires nous donnent souvent des conseils sur la manière de présenter les artéfacts et d’autres éléments de contenu autochtone, éclairant comment les récits autochtones – passés et présents – sont reflétés dans le Musée.

De plus, la collaboration se poursuit avec des communautés autochtones en vue du rapatriement d’objets sacrés et de restes humains conservés dans les collections des deux Musées. Elle continue également en ce qui a trait aux demandes de rapatriement provenant de la Colombie-Britannique, du Nouveau-Brunswick, de Terre-Neuve-et-Labrador, des Territoires du Nord-Ouest et du Nunavut.

Le Musée de l’histoire joue également un rôle de premier plan dans le cadre du projet COASTAL, en Nouvelle-Écosse. Ce projet vise à évaluer les sites ancestraux mi’kmaq situés le long du littoral, à les étudier et, le cas échéant, à les préserver avant qu’ils ne disparaissent à jamais. La mise à contribution des communautés locales a été un élément clé du succès remporté par ce projet jusqu’à présent; elle se traduit notamment par la formation et le recrutement d’étudiantes, d’étudiants, de chercheurs et de chercheuses autochtones. Les travaux seront décrits également dans un volume à paraitre dans la collection Mercure de la société, qui sera publié en partenariat avec les Presses de l’Université d’Ottawa.

Lors de la dernière année, la Commission de la capitale nationale a fermé l’ile Victoria afin de terminer ses travaux d’assainissement de l’environnement. Le Musée de l’histoire travaille actuellement à un partenariat visant à accueillir le programme Expériences autochtones à l’été 2019, sous forme de projet pilote, avec possibilité de renouvèlement pour deux années supplémentaires. Expériences autochtones propose des spectacles de musique et de danse traditionnelles, des contes, des expositions et de l’artisanat, ainsi que des programmes et des évènements saisonniers spéciaux. Il s’agirait d’un ajout intéressant pour le public, qui pourrait ainsi explorer de plus près les cultures autochtones, le tout à proximité d’un site autrefois utilisé comme poste de traite et comme lieu de convivialité et de célébration.

Le Programme de stages destinés aux Autochtones RBC (anciennement le Programme de formation en pratiques muséales destiné aux Autochtones RBC) reste une initiative clé pour la formation d’Autochtones souhaitant agir comme les gardiennes et les gardiens de leur patrimoine pour les générations futures. Au cours d’un stage de quatre mois, les stagiaires travaillent à différents aspects du travail muséal, allant des communications à la conservation.

À ce jour, plus d’une centaine de stagiaires originaires d’une quarantaine de communautés autochtones partout au pays ont terminé avec succès ce programme, ce qui leur a permis de renforcer leurs compétences ou d’en acquérir de nouvelles. Bon nombre des personnes qui ont reçu leur diplôme du programme ont lancé des projets muséaux ou culturels dans leurs communautés, alors que d’autres ont choisi d’assumer des fonctions dans quelques-uns des établissements parmi les plus réputés en Amérique du Nord.

Points saillants de la couverture médiatique

Georges St-Pierre

L’annonce de l’acquisition de la ceinture de l’UFC 94 de 2009 de Georges St-Pierre a rejoint des millions de personnes au Canada

Les deux Musées ont obtenu une excellente couverture médiatique grâce à de fascinantes expositions, à des programmes stimulants et au caractère unique d’artéfacts acquis au cours de l’année. Il y a eu 4 583 articles publiés ou reportages diffusés durant la période couverte par ce rapport, atteignant plus de 248 600 000 personnes.

Mentionnons par exemple l’acquisition d’une pièce unique de l’histoire sportive du Canada, soit la ceinture du titre de l’Ultimate Fighting Championship (UFC) remportée par la légende des arts martiaux mixtes, Georges St-Pierre, qui a à elle seule attiré plus de 15 millions de lecteurs, de lectrices et autres internautes.

Les conservateurs et les conservatrices du Musée ont participé à un certain nombre d’entretiens destinés à un public international. Un épisode de la populaire émission American Viking a été tourné au Musée canadien de l’histoire, en décembre 2018, et diffusé sur la chaine Science Channel aux États-Unis en janvier 2019. Dans cet épisode, un conservateur du Musée parle de la présence des Vikings en sol nord-américain. L’émission américaine Mysteries at the Museum a également réalisé une entrevue avec une conservatrice du Musée au sujet de l’expédition Franklin, diffusée sur la chaine Travel Channel à l’automne 2018.

La vitrine présentant des Croix de Victoria décernées pour la bataille de la cote 70 a été vue par plus de trois-millions de personnes, en plus de faire la page frontispice du Citizen d’Ottawa. Parmi les autres faits saillants de l’année, mentionnons la prestigieuse conférence Reith de la BBC, mettant en vedette l’autrice et historienne Margaret MacMillan, qui s’est tenue au Musée canadien de la guerre. Animée par la journaliste britannique Anita Anand, cette conférence a été présentée en direct différé devant quelque 400 personnes, et diffusée à l’échelle internationale sur les ondes de la Radio 4 de la BBC.

Développer une collection qui reflète davantage l’histoire et le caractère distinctif du Canada

Priorités

  • Faire en sorte que les stratégies d’acquisitions soient axées sur la collection d’objets revêtant une importance nationale.
  • Intensifier les efforts déployés pour faire des acquisitions en tissant des liens avec les collectionneuses et les collectionneurs, tout en poursuivant activement les projets sur ce plan.
  • Positionner les Musées en tant que dépositaires nationaux d’objets reflétant et ayant façonné l’histoire du Canada.

Sommaire du rendement

Un musée se définit par le contenu, l’envergure et la valeur de ses collections. Guidés par un nouveau plan de développement des collections établi au cours de l’exercice précédent, le Musée canadien de l’histoire et le Musée canadien de la guerre continuent tous les deux d’acquérir des objets revêtant une valeur particulière et une importance nationale.

Parmi les acquisitions clés de la dernière année figurent deux ensembles de médailles de la Croix de Victoria datant de la Première Guerre mondiale, la collection d’art inuit de Margaret Hess et des objets témoignant de la carrière d’un champion canadien des arts martiaux mixtes, Georges St-Pierre. De nombreuses acquisitions faites tout au long de l’année sont le résultat de relations cultivées avec soin avec des collectionneurs et des collectionneuses, ainsi qu’avec de possibles donateurs et donatrices. Elles relèvent aussi de partenariats avec des institutions qui ont une approche similaire à la nôtre, plus particulièrement en ce qui concerne les objets d’importance nationale.

Grâce au travail assidu et à la diligence du personnel et du conseil d’administration, le Musée de l’histoire et le Musée de la guerre ont maintenu leur rôle comme principaux gardiens nationaux de la culture matérielle et de l’histoire humaine et militaire du Canada.

 

Nombre d’acquisitions d’une importance nationale qui reflètent l’histoire canadienne
Analyse
Comme il est difficile de prédire le moment où se feront des acquisitions, les Musées ne fixent plus de cibles trimestrielles formelles à cet égard. Les acquisitions font simplement l’objet de comptes rendus trimestriels intégrés au rapport du président-directeur général au conseil d’administration.

Mettre au jour des récits autochtones

En juillet 2018, le Musée de l’histoire a lancé un site Web par lequel il invitait le public à faire part de récits transmis au sujet de membres de communautés autochtones qui ont voyagé au fil des siècles. Les récits que le Musée est en train de colliger lanceront les bases d’une éventuelle exposition qui devrait ouvrir en 2021, dont le titre provisoire est « Récits autochtones au-delà des frontières ».

En attirant l’attention sur des personnes et des groupes qui ont voyagé de par le monde comme diplomates, militaires, artistes et gens du spectacle, athlètes et universitaires, les récits recueillis enrichiront le contenu d’une exposition qui explorera la façon dont les peuples autochtones ont affirmé, et continuent d’affirmer, leur souveraineté et leurs identités au-delà des frontières du Canada.

L’exposition examinera différents types de récits, dont la tragique histoire des personnes capturées qui ont été exhibées outre-mer comme des « curiosités du Nouveau-Monde ». D’autres thèmes porteront sur les parcours de chefs autochtones qui ont traversé un océan pour faire valoir les droits de leurs peuples. Tout aussi déterminants sont les récits d’artistes, d’auteurs et d’autrices, de musiciennes et de musiciens, de femmes et d’hommes politiques, de guérisseurs et d’Ainés contemporains dont la vision du monde a eu un impact dans d’autres pays.

L’invitation a été lancée publiquement pour soumettre des récits au moyen d’un site Web spécialement créé (Récits autochtones). L’examen des textes soumis commencera au cours du prochain exercice.

Plan de développement des collections

Le plan de développement des collections, lancé lors du dernier exercice, continuera de guider les acquisitions aux deux Musées pendant une période de dix ans.

Ce plan, qui établit des priorités pour la création de collections et l’enrichissement de celles existantes, expose plusieurs principes directeurs : assurer la préservation constante des collections, enrichir les connaissances sur les collections, maintenir l’accessibilité aux collections et veiller au respect de principes éthiques. Cette nouvelle vision tient également compte de questions comme la numérisation des collections et le rapatriement d’artéfacts autochtones, en plus de contenir des lignes directrices pour déterminer les priorités en matière d’acquisitions.

Un héros de la Grande Guerre

Les Croix de Victoria remises à David Currie et à Robert Hill Hann

Les Croix de Victoria remises à David Currie et à Robert Hill Hanna

La Croix de Victoria du lieutenant-colonel David Currie exposée dans une vitrine au Musée canadien de la guerre Photo : William Kent

Parmi les plus importantes acquisitions réalisées au cours du dernier exercice figure un ensemble de médailles de la Croix de Victoria décernées au lieutenant Robert Hill Hanna pour ses actions durant la bataille de la cote 70. Le 21 aout 1917, Hanna a pris les commandes de sa compagnie au sein du 29e bataillon, après que tous les officiers commandants eurent été tués ou blessés. Hanna a alors rassemblé les survivants pour un quatrième et dernier assaut, attaquant un poste de mitrailleuse allemand et réussissant à la neutraliser. Contrairement à de nombreux récipiendaires de la Croix de Victoria, Hanna a survécu à la guerre et s’est éteint en Colombie-Britannique, en 1967, à l’âge de 79 ans.

Le Musée a pu faire cette acquisition avec le généreux soutien du philanthrope Cyril Woods, accordé par l’entremise du projet commémoratif de la cote 70, avec l’aide du Fonds de la collection nationale du Musée. Grâce à cette acquisition, le Musée de la guerre conserve maintenant quatre des six Croix de Victoria décernées à des Canadiens pour leurs actions à la cote 70, de même que 39 des 99 Croix de Victoria qui ont récompensé des militaires du Canada depuis la création de cette décoration. Le Musée a officiellement dévoilé, en mars 2019, une vitrine exposant des ensembles de médailles de la Croix de Victoria associés à la cote 70.

Le Musée canadien de la guerre a officiellement acquis la Croix de Victoria du lieutenant Robert Hill Hanna en novembre 2018

Un héros sportif canadien

En janvier 2019, le Musée de l’histoire a acquis des pièces uniques de l’histoire sportive du Canada, soit la ceinture du titre de l’Ultimate Fighting Championship (UFC) remportée en 2009 par la légende des arts martiaux mixtes (AMM), Georges St-Pierre, ainsi qu’un short et des gants portés par celui-ci.

Ancien champion par deux fois des poids mi-moyens à l’UFC et une fois champion des poids moyens, St-Pierre est le Canadien qui s’est le plus illustré dans les compétitions d’AMM, étant reconnu comme le meilleur au monde.

La ceinture remportée en 2009 par le champion des arts martiaux mixtes à l’Ultimate Fighting Championship (UFC) 94, Georges St Pierre, ainsi qu’un short et des gants portés par l’athlète

Faire valoir et connaitre des acquisitions clés

Le Musée canadien de l’histoire et le Musée canadien de la guerre ont souvent conçu des expovitrines et des expositions portant sur des acquisitions importantes, notamment sur celles-ci, au cours de la dernière année :

Musée canadien de l’histoire

Mallette à compartiments ayant appartenu à Joseph Bourret, qui a joué un rôle politique et social proéminent au Canada durant la période de l’Union (1840-1867)

  • Mallette à compartiments ayant appartenu à Joseph Bourret, qui a joué un rôle politique et social proéminent au Canada durant la période de l’union (1840-1867).
  • Trois stéréos de la Clairtone Sound Corporation, de Toronto, une entreprise qui a acquis une réputation internationale dans la conception de stéréos et de cabinets dans les années 1960.
  • Installation sculpturale par l’artiste mi’kmaq Ursula Johnson, inspirée d’une veste au style de la marque Bench et construite à partir d’écorce de bouleaux jaunes et blancs, d’un ruban de frêne noir et de papier – une veste conçue comme une ode au talent de l’artiste cri contemporain Kent Monkman.
  • Une collection de 128 photographies numériques en couleur de Stephanie Colvey, documentant l’arrivée de Syriennes et de Syriens qui ont trouvé refuge dans la région de Montréal.
  • Objets relatifs à la marche des femmes de 2017, dont des chapeaux, des affiches et des t-shirts.
  • Deux contrats de combat et des programmes faisant la promotion d’un match entre le Canadien George Chuvalo et Mohammed Ali, en 1972, fournissant le récit complet de cet affrontement et comprenant un programme préliminaire avec des entrevues et les profils des deux boxeurs.

Musée canadien de la guerre

  • Des articles et des uniformes témoignant de la carrière du major-général (à la retraite) Lewis MacKenzie, notamment des articles relatifs à son rôle en tant que chef d’état-major de la FORPRONU durant les premiers mois de la guerre de Bosnie.
  • Quatre tableaux du lieutenant-colonel David Currie, CV, donnés par sa veuve et illustrant les actes pour lesquels il a reçu la Croix de Victoria le 20 aout 1944.
  • Une montre de poche Waltham en or 14 carats offerte le 11 mai 1919 au capitaine John « Jock » MacGregor de Prince-Rupert, en Colombie-Britannique, récipiendaire de la Croix de Victoria, pour le remercier de son dévouement.

En plus de conserver, d’étudier et d’interpréter de nouvelles acquisitions, les deux Musées les rendent disponibles au public ainsi qu’aux chercheurs et aux chercheuses au moyen de programmes, d’expositions et de présentations, ou encore par la numérisation de contenu mis en ligne. Ces efforts combinés continuent de consolider leur réputation de dépositaires et d’interprètes fiables de la culture matérielle du Canada.

Établir des partenariats et des réseaux dynamiques partout au Canada et sur la scène internationale dans un intérêt mutuel

Priorités

  • S’appuyer sur le succès de l’approche collaborative utilisée avec les communautés autochtones dans la réalisation de la salle de l’Histoire canadienne.
  • Lancer ou prendre part à des partenariats avec des institutions qui ont une vocation similaire, au pays ou à l’étranger.
  • Continuer d’établir et de mettre à profit des partenariats internationaux pour faire mieux connaitre aux Canadiennes et aux Canadiens l’histoire et les cultures du monde.

Sommaire du rendement

Au cours du dernier exercice, les deux Musées ont continué d’établir et de maintenir d’importants réseaux et partenariats partout au pays et ailleurs dans le monde. Parmi les grandes collaborations internationales, citons celles avec le British Museum, à Londres, pour Europe médiévale – Pouvoir et splendeur, présentée au Musée canadien de l’histoire, ainsi qu’avec Contemporaneo Progetti et le Museo Stibbert pour Armure, présentée au Musée canadien de la guerre.

Au pays, les partenariats canadiens comprenaient ceux établis par le Musée de la guerre avec les Amputés de guerre du Canada pour Résilience – Traces de guerre par Mary Hamilton, 1914-1918 et avec la La Revue Légion pour Blessés. De son côté, le Musée de l’histoire s’est associé à Bibliothèque et Archives Canada pour La petite histoire, ainsi qu’avec le Musée McCord pour Notman, photographe visionnaire.

De plus, les deux Musées ont collaboré avec divers organismes à la tenue d’évènements spéciaux et d’autres activités, dont une présentation théâtrale à l’occasion du Mois de l’histoire des Noirs, des projections en association avec Hot Docs et une conférence portant sur les répercussions sociales et militaires de la Première Guerre mondiale.

Ensemble, ces partenariats créent d’importants liens institutionnels et communautaires, tout en faisant découvrir aux publics la crème des expositions et des programmes offerts dans différentes régions du Canada et du monde.

Périr dans les glaces – Le mystère de l’expédition Franklin, réalisée en partenariat avec Agence Parcs Canada et le National Maritime Museum (Londres, Royaume-Uni), ainsi qu’en collaboration avec le gouvernement du Nunavut et la Fiducie du patrimoine inuit

Nombre de partenariats et/ou de projets de collaboration amorcés
Résultat 78 ▲
Cible 44
Résultat en 2017-2018 53
Analyse

Les Musées se sont beaucoup activés à nouer des partenariats et des collaborations, avec la mise en place de 78 partenariats et collaborations tout au long de 2018-2019. Le résultat annuel a été supérieur de 77 % à la cible annuelle, fixée à 44 partenariats ou collaborations, en plus de dépasser le résultat atteint l’an dernier de 47 %. Le Musée canadien de l’histoire s’est associé au ministère du Patrimoine canadien pour la programmation de la fête du Canada, du Bal de Neige (dont un pow-wow public et un gala LGBTQI2+) et le jour du Drapeau. D’autres évènements ont été organisés en partenariat au Musée de l’histoire, dont un échange Walrus Talk à guichets fermés sous le thème « La ville autochtone », une soirée de partage de récits sous le thème « Parler haut et fort : les femmes pionnières au Canada » pour souligner le Mois de l’histoire des femmes, ainsi qu’une réception avec un exposé sous le titre « La diversité au Canada : la prochaine étape? », dont le Centre Pearson pour des politiques progressistes était l’hôte conjoint. Au Musée canadien de la guerre, les commémorations du centenaire de la Première Guerre mondiale sont au nombre des partenariats les plus notables. En font partie le lancement de Le monde se souvient 2018, avec R. H. Thompson, et la participation aux évènements du centenaire organisés par la Ville de Mons, en Belgique, en novembre 2018. Les autres évènements tenus dans la foulée d’un partenariat au Musée de la guerre comprenaient le Jour commémoratif de l’Holocauste, la Journée commémorative de l’ANZAC (soulignant la campagne de Gallipoli) et un certain nombre de cérémonies de dépôt de gerbes de concert avec des pays comme l’Australie, la Suède, les Pays-Bas et le Royaume-Uni. En outre, les deux Musées ont conclu des partenariats en vue d’expositions, de programmes et d’activités de recherche. Par exemple, le Musée de l’histoire s’est entendu avec l’Université de l’Alberta, l’Université Memorial et le Smithsonian Center for Folklife and Cultural pour l’établissement du Cultures of Sound Network, qui permettra à ces établissements de partager des ressources et de réaliser des projets dans les domaines de la musique et du son.

Des avantages mutuels par divers partenariats et évènements

Au cours de l’année écoulée, le Musée canadien de l’histoire et le Musée canadien de la guerre sont restés très actifs au chapitre des partenariats et des collaborations, parvenant à plus que doubler les cibles trimestrielles.

Tous deux ont également considérablement bénéficié d’alliances avec différents organismes aux échelles régionale, nationale et internationale. En plus d’œuvrer à des expositions de grande qualité et de présenter des projets issus de partenariats, les Musées ont pu élargir leurs offres grâce à leur collaboration avec des groupes établis.

Les principaux partenariats en 2018-2019 ont été :

Musée canadien de l’histoire

Une statuette de chevalier

Une statuette de chevalier (1375-1425), provenant d’Angleterre, présentée dans le cadre de l’exposition Europe médiévale – Pouvoir et splendeur, réalisée en partenariat avec le British Museum

  • Europe médiévale – Pouvoir et splendeur mettait en lumière des œuvres d’art et des artéfacts emblématiques datant de l’une des périodes les plus intéressantes de l’histoire humaine. Cette exposition a été présentée en collaboration avec le British Museum à Londres, sous une forme adaptée par le Musée de l’histoire.
  • Périr dans les glaces – Le mystère de l’expédition Franklin, actuellement en tournée aux États-Unis, a connu un succès exceptionnel au Musée de l’histoire. Cette exposition était le fruit d’un partenariat avec le National Maritime Museum de Londres, en Angleterre, Parcs Canada, la Fiducie du patrimoine inuit et le gouvernement du Nunavut.
  • Le Programme de stages destinés aux Autochtones RBC (anciennement le Programme de formation en pratiques muséales destiné aux Autochtones RBC) a eu 25 ans en avril 2018. Le partenariat durable et gratifiant avec la Banque Royale du Canada sur lequel il repose permet de fournir une formation professionnelle et technique dans le domaine des pratiques muséales à des stagiaires autochtones de l’ensemble du Canada.
  • La salle de l’Histoire canadienne a célébré son premier anniversaire en juillet 2018. Elle a considérablement bénéficié de multiples partenariats avec des fondations, des organismes culturels et des communautés autochtones.
  • L’exposition Notman, photographe visionnaire, inaugurée en novembre 2018, a vu le jour grâce à un partenariat avec le Musée McCord. Elle invitait à la découverte d’une impressionnante collection de photos réalisées par cet entrepreneur canadien prospère du xixesiècle.
  • Trésors de Bibliothèque et Archives Canada – La petite histoire est la deuxième exposition d’une série de cinq réalisée en partenariat avec Bibliothèque et Archives Canada, avec le soutien supplémentaire d’Arthur B. C. Drache C.M., c.r., et de Judy Young Drache.

Musée canadien de la guerre

  • L’exposition Armure, réalisée par Contemporanea Progetti en collaboration avec le Museo Stibbert (Florence, Italie) et le Musée canadien de la guerre, était consacrée à l’équipement de protection, de l’armure de la Renaissance à celle portée par Iron Man.
  • Opération Anciens Combattants a accueilli 200 élèves, provenant de 22 écoles de partout au pays, à Ottawa, à l’occasion du jour du Souvenir. Les fonds recueillis par ces écoles pour ce programme permettent d’offrir gratuitement des repas à des militaires qui ont servi ou qui servent toujours, en plus de places de stationnement gratuites.
  • L’exposition Blessés, présentée en partenariat avec La RevueLégion, explorait les blessures visibles et invisibles laissées par les conflits modernes.
  • La Fondation Beaverbrook du Canada a remis au Musée canadien de la guerre un don de 300 000 $ en soutien à une nouvelle exposition consacrée à l’art de sir Alfred Munnings. Celle-ci a été produite en collaboration avec le Munnings Art Museum, en Angleterre.
  • L’exposition Le Louis – Navire du destin a été réalisée par le Musée maritime de l’Atlantique, qui fait partie du Musée de la Nouvelle-Écosse, en collaboration avec l’Atlantic Jewish Council ainsi qu’Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada.

Partenariats et évènements spéciaux

La Journée internationale des peuples autochtones, au Musée canadien de l’histoire

Musée canadien de l’histoire

  • Parler haut et fort : les femmes pionnières au Canada était une soirée de partage de récits organisée pour souligner le Mois de l’histoire des femmes. L’historienne Charlotte Gray était l’hôte de cet évènement, tenu en partenariat avec Historica Canada.
  • La diversité au Canada : la prochaine étape? était le thème d’une réception et d’un exposé, dont le Centre Pearson pour des politiques progressistes était l’hôte conjoint.
  • Une cérémonie de citoyenneté et une discussion thématique sous la forme d’une table ronde ont été présentées, en partenariat avec l’Institut pour la citoyenneté canadienne et Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada.
    Le Musée de l’histoire a signé un contrat avec Douglas Cardinal Architect Inc. en vue d’une prochaine exposition, NON CÉDÉES – Terres en récit, alors que le Musée de la guerre a travaillé avec la Fondation Vimy pour présenter La Grande Guerre en couleurs dans son bâtiment.

En plus de s’associer à Patrimoine canadien et à d’autres ministères canadiens pour la tenue d’évènements importants, comme le diner-réception des sherpas du G7, des conférences de presse et un diner de la Tribune de la presse parlementaire, le Musée canadien de l’histoire a été un lieu de célébration à l’occasion de la Journée nationale des peuples autochtones, avec Relations Couronne-Autochtones et Affaires du Nord Canada.

Musée canadien de la guerre

  • Une cérémonie de remise de médailles de l’Ordre du mérite militaire ainsi qu’une réception se sont déroulées au Musée de la guerre, en partenariat avec les Forces armées canadiennes et Rideau Hall.
  • Une conférence de presse de Ressources naturelles du Canada a été tenue pour lancer la carte commémorative du Canada.

Le Musée canadien de la guerre reste l’hôte d’anniversaires clés, comme le Jour commémoratif de l’Holocauste, la Journée de l’ANZAC et le diner de gala de la bataille de l’Atlantique.

Le Musée de la guerre organise également de nombreuses activités durant la semaine du Souvenir, chaque mois de novembre. Mentionnons, au programme de ces activités, cette année :

  • Le 3 novembre 2018 – La onzième heure était un concert commémoratif offert par les Amis du Musée canadien de la guerre. Environ 350 personnes ont assisté à ce nouvel évènement.
  • Le 5 novembre 2018 – La Ville d’Ottawa et Anciens Combattants Canada ont tenu un Hommage à la chandelle pour les anciens combattants, auquel ont pris part environ 275 personnes. Parmi les personnes invitées à cet évènement récurrent se trouvaient le maire Jim Watson, l’honorable Seamus O’Regan, C.P., député, ministre des Anciens Combattants et ministre associé de la Défense nationale, et le lieutenant-général Paul Wynnyk, C.M.M., M.S.M., C.D., sous-chef d’état-major de la Défense.
  • Le 6 novembre 2018 – Le Musée a tenu la cérémonie de remise des médailles de l’Ordre du mérite militaire des Forces armées canadiennes à Rideau Hall, ainsi que la réception en compagnie de la gouverneure générale. Ce nouvel évènement a accueilli environ 300 personnes.
  • Le 10 novembre 2018 – Un évènement a eu lieu en compagnie de la Mère nationale de la Croix d’argent de la Légion royale canadienne, MmeAnita Cenerini, ainsi qu’avec des représentantes et des représentants de la jeunesse, les lauréates et les lauréats des concours de dessin d’affiche et de composition littéraire de la Légion et les cadets de l’année. Plusieurs personnes ont assisté à cet évènement récurrent.
  • Le 11 novembre 2018 – La cérémonie annuelle du jour du Souvenir dans la salle du Souvenir du Musée a accueilli environ 70 personnes. Au nombre des personnalités de marque invitées, on comptait Giovanna (Jeanne) Mancini, née Ravenda à Montréal le lundi 11 novembre 1918 à 11 h, ainsi que Percy « Dan » Danby, un centenaire qui a servi dans la Royal Navy pendant 12 ans et dans la Marine royale du Canada pendant 18 ans, notamment en temps de guerre à bord du Narvik, du HMS Hotspur (qui a surveillé le Bismarck) et du HMS Sheffield.
Le jour du Souvenir

La cérémonie du jour du Souvenir, tenue au Musée canadien de la guerre

Hot Docs

Le Musée canadien de la guerre était fier de s’associer cette année à Hot Docs, le plus grand festival du documentaire en Amérique du Nord, pour présenter des films audacieux du Canada et d’ailleurs dans le monde. Chaque projection était suivie d’un exposé explorant les thèmes d’un film, y compris une discussion animée et une séance de questions et réponses avec des personnalités spécialement invitées.

En février 2019, le film On Her Shoulders (Sur ses épaules) traitait des atrocités commises à l’encontre des yézidies et des yézidis en Irak. En mars, The Accountant of Auschwitz (Le comptable d’Auschwitz) portait sur l’héritage permanent de l’Holocauste et les efforts constants pour traduire les criminels de guerre en justice.

Il était une fois… Africville

La pièce primée présentée par le Voices Black Theatre Ensemble, de Nouvelle-Écosse

Mois de l’histoire des Noirs

Chaque année, le Musée canadien de l’histoire souligne le Mois de l’histoire des Noirs en proposant des programmes spéciaux. Cette année, mentionnons une pièce de théâtre charnière, Once: Africville Stories/Il était une fois… Africville. Produite par le Voices Black Theatre Ensemble, de la Nouvelle-Écosse, cette pièce donnait la parole à la population d’Africfille, à Halifax, et sensibilisait le public à la perte subie par cette communauté lorsque son quartier a été rasé dans les années 1960.

Présentée avec le soutien d’Arthur B. C. Drache C.M., c.r., et de Judy Young Drache, la pièce offrait un regard de l’intérieur sur une communauté tricotée serrée, dont les racines remontent à la guerre d’Indépendance américaine.

Le Canada en 1919 : un pays façonné par la guerre

Cette conférence internationale mettait en vedette des spécialistes d’histoire militaire de grande réputation et visait à explorer les séquelles de la guerre qui, disait-on, devait mettre fin à toutes les guerres. Présentée sur trois jours en janvier 2019, la conférence comprenait des exposés sur l’Empire ottoman, les rôles joués par la Grande-Bretagne et la France durant le conflit, la réintégration des militaires après la guerre et les répercussions sociales du conflit sur les militaires comme sur la population civile.

L’autrice et historienne canadienne Margaret MacMillan y a prononcé le discours d’ouverture, qui portait sur la dangereuse transition de la guerre à la paix. La conférence a attiré un grand nombre de personnes, du début à la fin, et les billets pour le discours de Margaret MacMillan ont rapidement été épuisés.

Sur la route

Au cours du dernier exercice, 14 expositions itinérantes ont voyagé pour être présentées à 25 endroits différents. Au total, elles ont été vues par des milliers de personnes dans diverses collectivités partout au pays, ainsi qu’en Grande-Bretagne et en France.

Nombre d’inaugurations d’expositions itinérantes tissant des liens entre la population canadienne et son histoire
Résultat 25 ▼
Cible 37
Résultat en 2017-2018 25
Analyse

Le Musée canadien de l’histoire a inauguré 25 expositions itinérantes à différents endroits au pays et ailleurs dans le monde, demeurant le plus important producteur d’expositions itinérantes au pays. Les expositions les plus populaires ont été Les enfants font la fête!, Terry Fox – Courir au cœur du Canada et Hockey. En raison de résultats plus faibles que prévu aux deux premiers trimestres, la cible annuelle de 37 n’a pas été atteinte. Quatre lieux étaient dans les plans pour la présentation de Un ciel meurtrier – Guerre aérienne, 1914–1918, mais aucune réservation n’a été effectuée, et l’exposition a été retirée des offres itinérantes. Le nombre d’expositions itinérantes des Musées a été le même qu’en 2017-2018. Les Musées continuent de promouvoir leurs expositions itinérantes lors de congrès muséaux et dans leurs réseaux. Les cibles pour 2019-2020 ont été abaissées pour tenir compte de la diminution de la demande.

Vitrine sur la cote 70

Livrée entre le Corps canadien et les forces allemandes du 15 au 25 aout 1917, la bataille de la cote 70 a entrainé de féroces combats autour de Lens, en France. Quand ces combats ont pris fin, on a compté de 12 000 à 15 000 pertes allemandes et quelque 3 000 pertes canadiennes. Des 99 Croix de Victoria décernées à des Canadiens, 6 l’ont été pour des actions menées durant la bataille de la cote 70.

Le Musée canadien de la guerre possède maintenant quatre des six ensembles de médailles de la Croix de Victoria associés à cette bataille. Le 27 mars 2019, une vitrine présentant des biographies, des témoignages, des photographies et des ensembles de médailles de la Croix de Victoria a été inaugurée dans le Salon d’honneur de la Légion royale canadienne. Cette section est ouverte au public.

Nombre de projets lancés par l’intermédiaire du Réseau des musées d’histoire
Résultat 9 ▲
Cible 10
Résultat en 2017-2018 7
Analyse

Tout au long de 2018-2019, neuf projets ont été lancés par l’intermédiaire du Réseau des musées d’histoire, au lieu de dix (comme cela avait été prévu). Bien que l’objectif fixé n’ait pas été atteint, c’est un nombre plus élevé que l’exercice précédent, où l’on avait compté sept projets lancés. Le Musée a collaboré avec des membres de son réseau à l’organisation d’une série de tournées avec la huitième comtesse de Carnarvon, du château de Highclere, et a réservé des lieux pour la présentation de NON CÉDÉES – Terres en récit. Du côté de la conservation, le Musée a travaillé de concert avec Bibliothèque et Archives Canada au rassemblement de deux fragments d’un billet associé à l’expédition Franklin. Ces fragments séparés étaient détenus par deux organisations.

Le Réseau des musées d’histoire

Cette année, le Musée canadien de l’histoire a entamé des discussions avec des membres du Réseau concernant une tournée du château de Highclere au printemps 2019, invitant les participantes et les participants à en apprendre plus sur des convives de haut rang du Canada qui ont séjourné au château et sur les liens avec la Confédération canadienne. Le Musée de l’histoire a aussi entrepris des pourparlers avec des membres du Réseau au sujet de NON CÉDÉES – Terres en récit.

Une réunion du Réseau des musées d’histoire à été préparée pour avril 2019. Sa tenue se déroulera dans le contexte de la conférence annuelle de l’Association des musées canadiens.

Rapatriement

Des gens du Musée de l’histoire ont fait une présentation de qualité devant le Comité permanent parlementaire du patrimoine canadien au sujet du projet de loi C-391, un nouveau texte législatif sur le rapatriement de collections muséologiques. Le leadeurship du Musée dans ce type d’engagement, fondé sur des principes, avec les communautés autochtones, a été souligné durant l’audience.

Le Musée a repris dans sa présentation les principes énoncés dans le rapport de la Commission de vérité et de réconciliation, datant de 2015. Pour le Musée, la mise en œuvre de projets mutuellement avantageux et axés sur la coopération permet de tisser des liens forts et positifs avec les communautés autochtones, en plus de mettre en commun des connaissances et un savoir-faire.

Le Musée participe activement à des efforts de rapatriement depuis quatre décennies. Dès le début des années 1990, le rapatriement d’objets de la collection nationale a également fait partie de certaines négociations de traités. Alors que d’autres ministères fédéraux sont représentés par Affaires autochtones et du Nord Canada pour la négociation, le Musée se représente lui-même à la table, et il est guidé par sa propre politique sur le rapatriement.

Célébrations spéciales

La galerie LeBreton s’est transformée en salle de danse de l’époque de la Seconde Guerre mondiale, l’instant d’un jour

Une fois de plus, le Musée de l’histoire a collaboré avec Patrimoine canadien à l’organisation d’activités à l’occasion de la fête du Canada, étant au nombre des sites officiels régionaux. Des milliers de personnes ont été accueillies au Musée le 1er juillet 2018, date qui marquait aussi le premier anniversaire de la salle de l’Histoire canadienne.

La société a aussi établi un partenariat avec l’Association nationale des Canadiens d’origine japonaise. Plus de 200 membres de cette association provenant des quatre coins du pays ont visité le Musée au cours de la dernière année, ce qui représente une nouvelle clientèle pour notre établissement et ses programmes.

Par ailleurs, le Musée a été l’hôte de plusieurs évènements, dont le Festibière de Gatineau, qui fait la promotion de microbrasseries régionales et qui réunit plus d’une trentaine d’exposants, proposant pas moins de 350 bières artisanales, de même que de nombreux camions de cuisine de rue. Les éditions estivale et hivernale du festival ont attiré plus de 35 000 personnes. Le Festibière propose un éventail d’activités axées sur la famille.

Le Musée de l’histoire a également été l’hôte des Grands Feux du Casino du Lac-Leamy, du 4 au 18 aout, qui mettait en vedette cette année quatre pays en compétition pour le trophée Zeus, décerné au meilleur spectacle pyrotechnique. L’été s’est terminé sur une note musicale, avec le Festival Riverside, le tout premier à être consacré à la musique électronique, en septembre. L’édition 2018 du Marché de Noël, qui est tenu au Musée de l’histoire depuis 2014, a encore une fois mis en valeur le travail d’artisanes et d’artisans de la région, et le public était largement au rendez-vous.

Le Musée de l’histoire a aussi été l’hôte d’un diner des ministres du Commerce. Ont assisté à celui-ci des ministres et des sous-ministres du Commerce de 13 pays. Il a aussi accueilli une cérémonie de citoyenneté et une discussion en table ronde dans la Grande Galerie, de concert avec Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada.

Le Musée de la guerre continue d’être l’hôte d’évènements clés du Souvenir, en partenariat avec la Légion royale canadienne, la Ville d’Ottawa et les Amis du Musée canadien de la guerre. De plus, il a accueilli la deuxième conférence annuelle Stursberg, en collaboration avec l’Université Carleton, ainsi que la réception annuelle des attachés du service extérieur du chef d’état-major de la Défense, de concert avec le ministère de la Défense nationale. Il continue en outre de s’associer aux Forces canadiennes pour l’envoi de gens à la marche de Nimègue et à la Ligue des cadets de l’Armée pour son programme estival, et ce, année après année.

Veiller à ce que le Musée dispose des ressources financières pour s’acquitter de son mandat

Priorités

  • Continuer d’élaborer des stratégies novatrices et responsables pour diversifier les sources de revenus.
  • Continuer de mettre en œuvre des stratégies de financement.
  • Continuer de sensibiliser les partenaires afin de développer un nouveau modèle de financement.

Sommaire du rendement

En tant que musées nationaux, le Musée canadien de l’histoire et le Musée canadien de la guerre reçoivent l’appui financier du gouvernement du Canada. De plus, les deux Musées créent et mettent à l’essai de nouveaux flux de revenus, allant de produits dérivés à des évènements spéciaux, tout en demeurant soucieux de réaliser des économies.

Les parrainages et les dons sont également essentiels à la réussite et à la viabilité financières des Musées. L’exercice terminé a été particulièrement gratifiant à cet égard, grâce à une générosité remarquable en ce qui a trait aux occasions de promotion et aux dons, petits ou grands.

 

Valeur des activités génératrices de recettes (en milliers de dollars)
Résultat ▲ 17 862 $
Cible 17 137 $
Résultat en 2016-2017 20 000 $
Analyse
Les Musées ont généré des recettes de 17 900 000 $ en 2018-2019, dépassant la cible annuelle de 4 %. Les ventes aux Boutiques, les locations de salles et les frais de stationnement ont généralement dépassé les cibles, mais les ventes d’aliments ont été inférieures à l’objectif fixé en raison d’un nombre moins élevé de grands évènements nécessitant les services de traiteur. Les recettes ont baissé de 11 % par rapport à 2017-2018, ce qui correspond à la plus faible fréquentation enregistrée en 2018-2019 comparativement à l’exercice précédent.
Valeur des activités de financement (en milliers de dollars)
Résultat ▲ 3 390 $
Cible 2 500 $
Résultat en 2016-2017 4 964 $
Analyse
Les activités de financement (volets des dons annuels, des dons majeurs et des commandites) ont rapporté plus de 2 400 000 $ en 2018-2019, dépassant la cible annuelle de 20 %. Ce résultat était en grande partie attribuable à un très solide rendement au troisième trimestre, les dons majeurs terminant à 170 % de la cible avec six nouveaux dons à l’appui d’un vaste éventail de programmes et de projets aux deux Musées. Plusieurs sollicitations directes de dons ont été lancées, notamment celle, annuelle, du jour du Souvenir et celle effectuée pour soutenir le programme éducatif Ligne de ravitaillement du Musée de la guerre. Les Musées ont aussi obtenu d’importants dons en artéfacts au cours de l’exercice. Les résultats des efforts de financement ont été plus faibles que ceux obtenus en 2017-2018, qui a été une année exceptionnelle : les Musées avaient alors reçu un soutien considérable grâce aux campagnes de la salle de l’Histoire canadienne et du centenaire de la Première Guerre mondiale. Les résultats susmentionnés pour 2017-2018 comprenaient également des dons en nature, contrairement à ceux de l’exercice 2018-2019.

Dons

En 2018-2019, les dons annuels ont atteint un montant record, s’élevant à 512 126 $. Ce montant est plus élevé de 18 % que celui de l’exercice précédent, et de 108 % par rapport à la cible fixée cette année. De plus, nous avons dépassé notre cible en ce qui a trait au nombre de donateurs actifs et de donatrices actives de 126 %, celui-ci s’élevant à 5 691.

Dons majeurs et commandites

Conformément à la nouvelle stratégie de développement triennale du Musée, nous avons fixé une cible de 1 200 000 $ pour les nouveaux dons obtenus au cours de l’exercice 2018-2019. Cette cible est une mesure clé de notre réussite, qui aidera à prévoir les recettes futures. Nous avons procédé à 18 nouvelles sollicitations de dons majeurs, totalisant une valeur supérieure à 2 300 000 $, et nous avons terminé cette campagne avec succès, obtenant plus de 1 100 000 $ en nouveaux dons (93 % de la cible fixée).

Soutien de la collection Beaverbrook à une exposition sur un grand artiste de guerre

La Fondation Beaverbrook du Canada a remis au Musée canadien de la guerre un don de 300 000 $, en soutien à une nouvelle exposition consacrée à l’art de sir Alfred Munnings. Cette exposition réunit plus de 40 œuvres créées par Munnings lorsqu’il était artiste de guerre officiel pour le Fonds de souvenirs de guerre canadiens de lord Beaverbrook.

L’exposition a été à l’affiche du National Army Museum de Londres, de novembre 2018 à mars 2019, puis du Munnings Art Museum de Dedham, en Angleterre, de la mi-mars à septembre 2019. Par la suite, l’exposition sera présentée à divers endroits au Canada, notamment au Musée de la guerre.

Une contribution exceptionnelle et un exemple inspirant

Le Musée est profondément reconnaissant du don de 300 000 $ fait par la famille de Margaret et de Jim Fleck à l’appui de ses programmes – un exemple qui vient de haut. Cette contribution exceptionnelle fera l’objet d’une marque de reconnaissance officielle au cours du prochain exercice.

En hommage aux héros du Canada

Les dons privés ont encore une fois joué un rôle majeur cette année dans l’acquisition par le Musée canadien de la guerre d’ensembles de médailles de la Croix de Victoria.

Le Musée canadien de la guerre a annoncé en novembre 2018 l’acquisition de la Croix de Victoria décernée au lieutenant Robert Hill Hanna, de la compagnie B, 29e bataillon. Celui-ci a été décoré pour sa bravoure et son leadeurship durant un moment clé de la bataille de la cote 70, pendant la Première Guerre mondiale. La médaille a pu être acquise grâce au généreux soutien de Cyril Woods, qui a effectué un don de 140 000 $ par l’entremise du projet commémoratif de la cote 70. Le Fonds de collection nationale du Musée a aussi aidé pour cette acquisition. Philanthrope engagé, M. Woods appuie de nombreuses causes; il est notamment donateur fondateur du projet commémoratif de la cote 70.

L’achat de l’ensemble de médailles de la Croix de Victoria du lieutenant-colonel David Vivian Currie a été annoncé en mai 2018. Cette acquisition a été rendue possible grâce au Programme des biens culturels mobiliers du ministère du Patrimoine canadien, au Fonds de la collection nationale du Musée, appuyé par des donateurs et des donatrices, et à la généreuse contribution de la fondation de la famille Brownlee ainsi que de membres honoraires du North Saskatchewan Regiment et de leurs familles, soit Heather Ryan et L. David Dube, lieutenant-colonel honoraire; Sandra Howe et Dallas Howe, colonel honoraire; Sandra Stromberg et Robert Stromberg, colonel honoraire à la retraite.

Un appui significatif au programme Ligne de ravitaillement

La Fondation Crabtree, une fondation familiale établie depuis longtemps à Ottawa, a consenti un don de 100 000 $ au Musée. Ce don majeur appuiera la Ligne de ravitaillement, un programme éducatif itinérant et concret qui est offert gratuitement dans toutes les écoles au Canada. Il consiste en des trousses d’apprentissage qui contiennent des artéfacts authentiques et des reproductions en lien avec l’histoire militaire canadienne, et toute une série de ressources pour animer des activités et des leçons interactives stimulantes.

Un partenariat au profit des professionnels autochtones du domaine muséal

La Fondation RBC a renouvelé son soutien au Programme de formation en pratiques muséales destiné aux Autochtones cette année. Le don de 100 000 $ versé pour ce programme unique et fructueux permet l’offre de stages de huit mois à des membres des Premières Nations à des communautés métisses et inuit de partout au Canada. Les stagiaires se voient offrir une formation professionnelle et technique spécialisée pour renforcer leurs compétences dans différents aspects liés au fonctionnement d’un musée. Le programme a permis de remettre un diplôme à 110 personnes au courant des 25 dernières années.

Un couple engagé

Arthur Drache et Judy Young Drache ont accordé leur soutien financier à l’exposition que coproduisent Bibliothèque et Archives Canada et le Musée canadien de l’histoire, La petite histoire, avec un généreux don de 50 000 $. Le couple a appuyé plusieurs expositions et activités du Musée, notamment la récente présentation d’une pièce de théâtre primée, Il était une fois… Africville, qui raconte l’histoire de la destruction complète des habitations d’un quartier afro-canadien de la ville d’Halifax, dans les années 1960, pour une somme de 31 000 $.

Dons d’artéfacts

Les dons d’artéfacts continuent d’enrichir les collections des deux Musées. Au total, 202 nouveaux dons ont été faits, pour une valeur combinée de 981 062 $.

Important legs d’œuvres d’art inuit de Margaret Hess

Une statuette inuite

Une statuette inuite provenant de la collection de Margareth Hess

En février 2019, la succession de Margaret (Marmie) Perkins Hess, Ph. D., a annoncé un don de près d’un millier d’œuvres d’art inuit, rassemblées par une femme réputée pour son amour de l’art et son esprit aventurier.  Ce don consiste en plus de 750 sculptures contemporaines, 120 illustrations sur papier et 25 exemplaires de documents historiques provenant d’environ 30 communautés nordiques, y compris de centres artistiques bien connus comme ceux de Kinngait (Cape Dorset), de Qamani’tuaq (Baker Lake) et d’Inujjuaq (Inukjuaq/Port Harrison), ainsi que de Talurjuaq (Taloyoak/Spence Bay), de Naujaat (Repulse Bay) et de Kukluktuk (Coppermine). Les œuvres, aux styles et aux matériaux variés, enrichiront les collections existantes du Musée tout en proposant de nouveaux regards sur l’Inuit Nunangat, le Nord canadien, à travers le prisme d’artistes inuit de première et de deuxième génération, dont les œuvres, réalisées entre les années 1950 et 1980, ont été importantes.

Images bouleversantes offertes par Rita Leistner

Une série de photographies à tirage limité, intitulée « Levant Trilogy/Trilogie du Levant », de la photographe canadienne Rita Leistner, a été offerte au Musée de la guerre. Cette collection, d’une valeur estimée à 187 800 $, illustre des paysages bombardés et ravagés du Liban, d’Israël et de la Palestine grâce à des clichés pris entre 2006 et 2016.

Le subterfuge canadien – de précieuses séquences préservées

Un don à mentionner est celui fait en 2017 par Les Harris, dont la valeur est estimée à plus de 161 000 $. L’histoire connue sous le nom du « subterfuge canadien » a été documentée par Les Harris, un réalisateur de télévision qui a accumulé une grande quantité de métrage non monté et de photos rares. La documentation provenant de Harris, qui comprend des bobines de film, des enregistrements sonores, des cassettes vidéos et des boites de documents liés à ses productions télévisuelles, relate un moment palpitant de l’histoire mondiale, principalement d’un point de vue canadien.

Ajout de tableaux à la collection du Musée de la guerre

Le Musée de la guerre a reçu une magnifique huile réalisée par Beverly Tosh, estimée à 37 000 $. One Way Passage (Voyage sans retour) représente le parcours de la mère de l’artiste lorsqu’elle était une jeune épouse de guerre partie vivre en Nouvelle-Zélande. Mentionnons également un tableau de Robert W. Vanderhorst, sur les sacrifices du Canada et le succès connu en Afghanistan, qui a été offert au Musée. La valeur de ce don, fait par Luba Frastacky et Robert Vanderhorst, est estimée à 36 960 $.

La collection d’art militaire du Musée de la guerre s’est aussi enrichie de 28 tableaux de Robert Venor sur la Guerre de Corée. Ce don a été fait par M. Venor ainsi que Thérèse Morange et Carl Bouchard. Sa valeur est estimée à 22 000 $.

Pistolets à silex

Le Musée de la guerre a ajouté à sa collection de pistolets ceux, à silex, que lui a donnés David Barr et qui appartenaient à un officier naval durant la guerre de 1812. Leur valeur est estimée à 20 000 $.

Création de nouveaux flux de recettes

Conscients de leur transformation progressive de lieux d’apprentissage vers des milieux sociaux interactifs, les deux Musées ont continué d’élargir leurs offres. Des conférences spéciales, des diners thématiques, des dégustations culinaires et d’autres activités tarifées offrent aux publics de nouvelles façons de réseauter et d’interagir avec les Musées.

De plus, les Musées conservent un programme d’édition dynamique, les amenant à produire des catalogues-souvenirs populaires pour des expositions. Dans nombre de cas, l’édition est rapidement épuisée. Ces produits dérivés d’expositions constituent également une source fiable de recettes.

Ajoutons que les deux Musées s’assurent d’obtenir la juste valeur marchande des entrées et des services, par exemple le stationnement, et ils surveillent à la fois les frais d’entrée et de stationnement. Les adhésions sont également en hausse – le total combiné de membres s’élevant à 18 806 pour les Musées.

L’entretien de bâtiments phares

Les bâtiments qui abritent le Musée canadien de la guerre et le Musée canadien de l’histoire revêtent une grande importance sur le plan architectural. Or, leur entretien conforme aux normes internationales en matière de conservation, de santé et de sécurité est fort couteux, mais pas moins essentiel à l’expérience des publics, à la préservation de précieux artéfacts et à l’attraction d’expositions itinérantes majeures.

Les installations du Musée canadien de l’histoire ont une trentaine d’années, et les couts des réparations augmentent, d’autant plus que les risques de défaillances des systèmes s’accroissent. La société continue de faire valoir l’importance d’un modèle de financement plus durable, qui comprend un volet de financement accru pour les réparations majeures et un volet de protection contre l’inflation comme approche à préconiser face aux défis opérationnels.

Donner suite aux recommandations découlant de vérifications

Une vérification axée sur la gouvernance de la gestion de projet a été lancée et terminée en 2018-2019. Elle avait pour objectif de confirmer si des systèmes, des processus et des mécanismes de contrôle adaptés à la gestion des projets étaient en place pour appuyer la réalisation du mandat du Musée. Sa portée couvrait les systèmes, les processus et les mécanismes de contrôle utilisés au Musée canadien de l’histoire pour la gestion des projets, y compris leur application. Le projet de la salle de l’Histoire canadienne a été utilisé comme étude de cas, mais les observations concernant la gouvernance de la gestion de projet ainsi que les processus et les outils connexes s’appliqueront à d’autres projets et à l’ensemble des pratiques suivies. La vérification débutée en juin 2018 a fait l’objet d’un rapport final, présenté en novembre 2018. Ce rapport concluait qu’il existait une structure de gouvernance efficace et que le style de communication, de haut en bas, était approprié pour la gestion de projet. Le tout avait contribué à la réalisation des objectifs établis dans le cadre du projet, et on disposait de processus pour repérer et faire intervenir des acteurs externes, outre les outils en place utiles à l’atteinte des objectifs du projet de la salle de l’Histoire canadienne.

Le Musée a également fait d’importants progrès tout au long de 2018-2019 dans ses efforts pour donner suite aux mesures d’encouragement et aux recommandations découlant de vérifications. Au début de 2018-2019, il y avait 14 mesures d’encouragement et recommandations auxquelles donner suite; à la fin de l’exercice, ce nombre avait été abaissé à cinq. Les recommandations appliquées avaient trait à la mise en œuvre d’un plan de relève à la société, à l’élaboration de plans de formation et de perfectionnement professionnel pour les membres du personnel et à l’adoption d’une stratégie pour suivre une démarche plus proactive dans le recrutement et la planification du personnel. Enfin, plusieurs recommandations relatives à la gestion des collections ont été appliquées en 2018-2019.