Transporter des artefacts, tout un art!

Éliane Laberge

Si vous trouvez la planification des vacances familiales compliquée, imaginez seulement ce que peut représenter la livraison au Canada de plus de 500 objets provenant de 21 musées grecs.

Et ce n’était qu’une mince partie du travail en coulisses nécessaire à la réalisation de l’exposition spéciale Les Grecs – D’Agamemnon à Alexandre le Grand, que le Musée canadien de l’histoire a consacrée à la Grèce antique de juin à octobre 2015.

Les précieux artefacts grecs voyagent dans des caisses d’expédition pour assurer un transport sécuritaire. Musée canadien de l’histoire, photo : K. Davis, 2015

Les précieux artefacts grecs voyagent dans des caisses d’expédition pour assurer un transport sécuritaire. Musée canadien de l’histoire, photo : K. Davis, 2015

Pour acheminer au Canada ces objets d’une valeur inestimable, le Musée a travaillé en étroite collaboration avec PACART, une entreprise spécialisée dans le transport sécuritaire d’objets d’art et d’antiquités et commanditaire de l’exposition. PACART n’a ménagé aucun effort pour transporter les artefacts au Canada, tout en s’occupant de la logistique associée à leur réception à l’aéroport et dans chacun des musées participants en Amérique du Nord. L’organisation du périple relevait de l’exploit, car les objets, dont bon nombre sont des trésors nationaux, devaient être importés au Canada pour ensuite être acheminés vers quatre villes différentes sur une période de plusieurs mois.

Des spécialistes installent avec précaution dans sa caisse d’expédition une statue de marbre représentant un hoplite. Musée canadien de l’histoire, photo : K. Davis, 2015

Des spécialistes installent avec précaution dans sa caisse d’expédition une statue de marbre représentant un hoplite. Musée canadien de l’histoire, photo : K. Davis, 2015

Le transport des objets a nécessité quatre expéditions par fret aérien de la Grèce au Canada et un envoi par porteur, c’est-à-dire une caisse occupant un siège dans un avion.

À l’arrivée au Canada, ceux qui ont accompagné les artefacts depuis la Grèce ont été accueillis par un membre de l’équipe PACART et escortés à l’entrepôt de fret afin d’agir comme observateurs au déchargement et à l’ouverture des caisses. Une fois refermées, ces dernières ont ensuite été chargées en toute sécurité dans les camions de PACART, puis fermement sanglées pour leur trajet jusqu’à Pointe-à-Callière, cité d’archéologie et d’histoire de Montréal, membre du consortium d’exposition et premier arrêt de la tournée nord-américaine.

Le service de première classe offert pour transporter ces précieux artefacts ne s’est pas limité aux quais de chargement de l’aéroport. À l’instar d’un dignitaire en visite, les artefacts avaient leur propre détachement de sécurité et ont voyagé vers leur lieu d’exposition en grande pompe, sous l’œil scrutateur d’accompagnateurs grecs et d’agents de sécurité armés toujours à proximité.

Cette statue en marbre est retirée de sa caisse d’expédition pour être installée dans sa vitrine. Musée canadien de l’histoire, photo : K. Davis, 2015

Cette statue en marbre est retirée de sa caisse d’expédition pour être installée dans sa vitrine. Musée canadien de l’histoire, photo : K. Davis, 2015

Outre les considérations matérielles, PACART a prêté son concours à la logistique du transport transfrontalier des objets. Le déplacement d’objets d’une telle importance historique exige des heures de travail sur le terrain, ne serait-ce que pour remplir les divers formulaires relatifs au dédouanement. Tous les objets devaient être comptabilisés sur papier chaque fois qu’ils passaient une frontière. C’est un peu comme s’il vous fallait attendre en file très longtemps pour demander un passeport et un visa!

Le transport d’œuvres d’art n’est pas toujours simple. Cependant, PACART constituait le choix idéal. Forte d’une expérience de plus de 40 ans, l’entreprise a été en mesure de superviser la protection et le transport sécuritaire des joyaux présentés dans l’exposition.

Mais il ne s’agissait là que de la première partie de la tâche. Après la clôture de l’exposition au Musée canadien de l’histoire, le 12 octobre prochain, l’exposition reprendra la route vers sa prochaine destination. PACART déplacera à nouveau les trésors grecs pour cette fois les acheminer au Field Museum, à Chicago, où l’exposition ouvre en novembre.

Cela signifie que vous n’avez plus que quelques jours pour venir admirer Les Grecs – D’Agamemnon à Alexandre le Grand au Musée canadien de l’histoire. C’est une occasion à ne pas rater avant que ces objets sans prix n’entreprennent la prochaine étape de leur tournée.