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Le 4 novembre 2011 Mark O’Neill

Après 10 années passées dans diverses postes au sein de la Société du Musée canadien des civilisations, Mark O’Neill en a récemment pris les rênes. Du coup, s’il poursuit son histoire d’amour avec notre musée national d’histoire militaire, il ajoute à son arc la gestion de notre musée national d’histoire sociale.

Hier et aujourd’hui : pour bâtir demain
Un grand patron a-t-il le droit d’avoir un
« chouchou »? La question fait sourire. La réponse vient du fond du cœur : « Oui…la Grande Galerie! » Quand il parle du Musée canadien des civilisations, Mark O’Neill ne peut s’empêcher de parler de cet espace monumental, un espace qui évoque la mission de l’institution nationale : préserver notre patrimoine et construire notre identité.

En effet, si Mark O’Neill qualifie la Grande Galerie de « plus belle salle au Canada », c’est qu’il y voit notre pays dans ce qu’il a de riche et de grand. Avec ses 112 m de longueur et ses 15 m de hauteur, sa vue imprenable sur la rivière des Outaouais et la colline du Parlement, sa collection de mâts totémiques (la plus importante au monde), la Grande Galerie impressionne et séduit.

Ses courbes rappellent la géographie qui a tant influencé notre occupation du territoire; son exposition permanente illustre les traditions riches de six nations autochtones de la côte pacifique; ses sculptures monumentales évoquent la spiritualité qui a guidé les premiers occupants de notre pays. À la fois salle d’exposition, salle de recueillement et salle de réception, au-delà d’un lieu, la Grande Galerie devient une expérience que chaque visiteur s’approprie à sa façon.

Un musée pour et par les Canadiens
Quand on dit d’un musée qu’il est « national », ça ne veut pas seulement dire qu’il est géré par l’État. Loin de là. Pour Mark O’Neill, le terme est au cœur de sa vision du Musée canadien des civilisations. Un musée national est un musée qui peut toucher tous les Canadiens, les rassembler, les engager dans une identité commune.

Mais comment un musée peut-il être aussi pertinent pour un citoyen de Jonquière, de Lethbridge, de Whitehorse? Le défi est de taille et c’est celui que Mark O’Neill se promet de relever : travailler à créer des partenariats pour assurer la présence du Musée partout au pays; étudier et préserver le patrimoine de toutes les régions et de toutes les époques; découvrir ces événements et ces personnages qui se sont inscrits dans le cœur et l’esprit de l’ensemble des Canadiens.

C’est dans cette optique, d’ailleurs, qu’il songe déjà à la grande exposition nationale qui devrait marquer le 150e anniversaire de la Confédération, en 2017. Une exposition qu’il veut rigoureuse, grandiose, pertinente, mais surtout, rassembleuse. Une exposition phare, à l’image de notre musée.