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L'arrivée des étrangers - les 500 dernières années

La vie sociale

Activités sportives et paris

Beaucoup de rassemblements autochtones comprenaient des compétitions. Autrefois, les hommes s'affrontaient dans des courses, des concours de tir, de force ou de chasse. Les femmes exposaient des travaux de couture et de broderie avec des piquants de porc-épic. Les familles et les communautés défilaient à l'occasion de journées de festivités amérindiennes. Les manifestations sportives contemporaines sont, en fait, des compétitions anciennes habillées au goût du jour.

Les compétitions ont toujours comporté des paris. Autrefois, les gens pouvaient parier sur n'importe quelle manifestation sportive. Les sports et les paris autochtones ont un lien avec la guérison et le respect d'observances spirituelles. Bien qu'ils ne revêtent pas tous un caractère religieux, les sports traditionnels sont souvent issus de rites religieux. Les Autochtones participaient à des sports et pariaient surtout pour le plaisir que dans un but cérémoniel.

De nombreuses communautés autochtones continuent d'organiser des activités sportives pour célébrer des événements importants, honorer les morts, influencer le temps, guérir les maladies, mettre fin à la sécheresse ou à la stérilité, et pour régler des conflits. Les sports sont également importants comme moyen de détente, loisir ou simple compétition. Les Autochtones jouent également dans des équipes non autochtones et s'adonnent à des sports individuels; d'ailleurs plusieurs y excellent.


Maillot de basketball - V-B-828 - CD2002-018-035 Cerceau - V-A-10 - D2002-013549 - CD2002-266
(à gauche) Maillot de basketball
Apatohsi Piikunii (pégane du Nord)
1996
Porté par Allan Pard
polyester
Musée canadien des civilisations, V-B-828, CD2002-018-035

Ce maillot a appartenu à Allan Pard, de Brocket (Alberta). L'établissement Kainai Corrections, à Stand Off (Alberta), a été créé pour fournir des services correctionnels (en anglais seulement) à la tribu des Gens-du-Sang. Il s'agit de la première prison établie dans une réserve au Canada. Dans le cadre de son programme de prévention du crime, elle parrainait des tournois de basket-ball pour offrir des activités récréatives la fin de semaine.

(à droite) Cerceau pour le jeu « cerceau et bâton »
Nehiyaw (cris des Plaines)
Rive ouest du lac Winnipeg (Manitoba)
1897
saule et écorce
Musée canadien des civilisations, V-A-10, D2002-013549, CD2002-266

Pour de nombreuses cultures des Plaines, le jeu « cerceau et bâton  » était un des plus répandus. Certaines y jouaient pour appeler le bison en temps de famine.

On jouait à ce jeu au printemps, après la fonte des neiges, quand le sol était encore dur. Le cerceau était une roue tressée, d'environ un pied de diamètre, faite d'une brindille de saule recourbée et tressée de lanières de cuir brut. On laissait une ouverture circulaire au centre. Chaque joueur était équipé d'un javelot, bâton pointu de trois pieds avec une petite protubérance près du bout. Il y avait six ou huit hommes dans chaque camp. Les joueurs de chaque camp s'alignaient à tour de rôle et un joueur de l'équipe adverse faisait rouler le cerceau dans leur direction. Ils tiraient leurs javelots contre le cerceau. Quand un joueur le frappait, il saisissait le cerceau et courait après les joueurs du camp opposé. S'il parvenait à frapper l'un d'eux avec le cerceau, ce joueur quittait le jeu. Il semble qu'un membre de l'équipe du joueur qui avait marqué un point quittait aussi la partie, mais cela n'est pas certain. Le dernier homme à être touché par le cerceau perdait la partie pour son camp. On appelait "cœur" un coup porté à travers l'ouverture centrale; si le javelot se prenait dans le filet, on parlait de "griffes".

- Harlan Smith

 
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