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La maison salish de la Côte

Les Salish de la Côte comprennent plusieurs groupes apparentés dont les territoires occupent une grande partie de la côte est de l'île de Vancouver et la rive opposée. Sur le continent, leur territoire s'étend au nord jusqu'au bassin versant de la rivière Homathko; à l'est jusqu'à ce qui forme aujourd'hui le village de Yale en remontant le fleuve Fraser; et au sud jusqu'à la pointe méridionale de l'île de Vancouver.

MCC T2004-003 (détail) Il y avait deux genres d'habitations dans les villages salish de la Côte, la maison longue à toit en appentis et la maison à pignon au toit légèrement en pente. Les deux étaient faites de lourdes billes de cèdre sur lesquelles reposaient les poutres tout aussi massives de la toiture. Les larges planches de cèdre taillées à la main qui composaient les murs étaient posées horizontalement, entre des paires de poteaux étroits, et assujetties au moyen de fines branches de cèdre tordues. Les maisons traditionnelles des Salish de la Côte étaient très grandes. Elles pouvaient mesurer jusqu'à 30 m de longueur et environ 12 m de largeur. Plusieurs familles apparentées logeaient dans une même maison.

La maison représentant les Salish de la Côte reconstituée pour l'exposition est moins grande que la maison originale, qui s'élevait près de l'emplacement actuel de Nanaïmo, sur l'île de Vancouver. On n'a trouvé que trois photographies de cette maison pourtant d'apparence inhabituelle avec sa porte centrale, sa sculpture massive et la peinture dont elle est ornée. On n'a trouvé aucun document qui permette de préciser la signification de la peinture au-dessus de l'entrée.

Vous pouvez entrer dans la maison.

S92-4390 Le plat de festin de Tsonoqua, qui est exposé devant la maison, est une œuvre contemporaine de taille comparable à celle des énormes pièces traditionnelles. L'artiste kwakwaka'wakw Calvin Hunt a réalisé le plat de festin pour le Musée canadien des civilisations. La nourriture servie lors des festins était souvent placée dans un grand plat sculpté en forme d'animal ou d'être surnaturel.

Bon nombre de récits kwakwaka'wakws nous parlent de Tsonoqua, une femme surnaturelle qui vivait au fond des bois. De taille impressionnante, à demi aveugle et la démarche mal assurée, portant sur son dos un panier pour transporter les enfants qu'elle capturait. Elle inspirait la crainte, mais elle symbolisait aussi la richesse et la prospérité. L'abdomen de Tsonoqua constitue la partie principale du plat de festin, tandis que le visage amovible peut dissimuler un autre service. On utilise avec le plat de festin six petits bols en forme de vivaneaux, de phoques et de grenouilles qui, lorsque le plat est complètement assemblé, reposent sur les genoux et d'autres parties du corps de Tsonoqua.