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L'art haïda
Art haïda




   Le coffre au trésors
   des chefs





*Vêtement
*Atours de tête

*Hochets
en forme de
Corbeau

*Boucliers
de cuivre
Vêtement (Tuniques, tabliers de danse et jambières)

Une tunique en tissu ornée d'un unique emblème sur le devant, et parfois d'un autre derrière, fut un autre type de vêtement populaire à la fin du XIXe siècle. La plus prestigieuse d'entre elles était la tunique tissée chilkat, qui a probablement précédé la tunique en tissu. La tunique chilkat, tout comme la couverture, était une spécialité des Tlingits, et les rares spécimens trouvés chez les Haïdas avaient probablement été acquis par troc. Considérablement plus répandus chez les Haïdas, les tabliers et les jambières tissés chilkats étaient probablement également acquis auprès des Tlingits. Les motifs des tuniques, tabliers et jambières chilkats sont semblables à ceux des couvertures, avec de légères modifications dues aux différences de dimension et de forme.




VII-X-1078 Vigoureux dessin d'une chèvre des Rocheuses emblématique sur une tunique de clan en lainage commercial rouge et bleu foncé. Le motif est orné de morceaux de coquilles d'haliotide.

Probablement acquis vers 1900 au village de Kasaan, en Alaska, par George T. Emmons pour la collection de lord Bossom.
MCC VII-X-1078 (S94-6740)




Sous la couverture chilkat, les chefs portaient habituellement un tablier de danse (ou une jupe portefeuille), des jambières de cuir ou de tissu, et des mocassins simples et dépourvus de toute décoration. Les tabliers les plus anciens étaient faits en peau de daim tannée, peints en rouge et en noir, et ornés de motifs aux lignes figuratives élaborées semblables à ceux que l'on retrouve sur les boîtes et même les façades de maison. On y retrouve habituellement une représentation unique et de grande dimension de Konankada, la bouche souvent remplie de têtes humaines, mais les figures de Baleine et de Corbeau sont également répandues. Quelques spécimens, peut-être obtenus de peuples du continent, sont ornés de broderies en piquants de porc-épic. Le bas des tabliers est garni de franges, lointain rappel des anciens tabliers de peau des chamans. À ces franges sont fixés des sabots de cerf ou des dés en laiton qui produisent un son particulier lorsqu'on bouge.

À la fin du siècle dernier, les tabliers de danse en lainage épais ont fait leur apparition chez les Haïdas, mais n'ont jamais détrôné aussi complètement les tabliers de cuir que chez les peuples du continent. Ils sont décorés d'un unique emblème familial, découpé dans du tissu rouge et appliqué sur le tablier bleu foncé.

Les jambières sont décorées pratiquement de la même façon que les tabliers de danse. Les plus anciennes étaient en cuir orné de figures peintes complexes et de broderies en piquants. Après les premiers contacts, les jambières de tissu décorées d'emblèmes familiaux appliqués sont devenus populaires. Les Haïdas y ajoutaient souvent des becs de macareux ou des sabots de cerf qui cliquetaient en s'entrechoquant.



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