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Les villages haïdas
Villages haïdas




     Mobilier



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*Boîtes et
coffres


*Vannerie

Boîtes et coffres

De gros coffres en bois plié, de la dimension d'environ deux boîtes de rangement, servaient habituellement aux chefs pour ranger et préserver leurs objets de cérémonie, tout particulièrement leurs costumes faits de couvertures chilkats ou de couvertures à boutons, leurs tabliers, leurs jambières et leurs ornements frontaux. Les chefs importants possédaient jusqu'à une demi-douzaine de ces coffres. Les principaux centres de production pendant tout le XIXe siècle ont été Bella Bella et Fort Simpson. Puisque Fort Simpson était considéré par toutes les tribus de la côte septentrionale comme le principal centre de troc pour les objets dispendieux, y compris les articles de première qualité fabriqués par les Autochtones, et qu'on y trouvait le plus grand nombre d'artistes professionnels pendant les deux derniers tiers du XIXe siècle, c'est probablement de là que proviennent les coffres acquis par les Haïdas, lesquels se rendaient chaque année au poste de traite.




VII-B-129.3 Grand coffre de rangement en bois plié. Sur le devant, on voit le visage de Konankada, le Chef du Monde sous-marin. La sculpture en bas-relief et les lignes figuratives gravées des ovoïdes et des yeux marquent un sommet en matière de décoration des surfaces dans l'art haïda.

Recueilli dans Haida Gwaii en 1898 par W. A. Newcombe.
MCC VII-B-129.3 (S92-4193)




VII-B-457.2 Un des panneaux latéraux d'un grand coffre en bois plié. Des artisans spécialisés de Bella Bella et Fort Simpson produisaient ce type particulier de coffre aux panneaux de devant et de derrière sculptés, et aux panneaux latéraux peints de façon élaborée.

Recueilli à Masset en 1898 par Charles F. Newcombe.
MCC VII-B-457.2 (S92-4203)




Sur les coffres standard, on représente le visage de l'être surnaturel à yeux doubles sur le panneau de devant, et l'être à yeux simples sur le panneau de derrière. Les côtés sont souvent ornés de lignes figuratives ou d'ovoïdes simples, mais sur une série de coffres probablement importés à Haida Gwaii, les panneaux latéraux sont entièrement ornés de motifs complets apparentés à ceux des devants des boîtes de rangement.

Ayant protégé les biens précieux d'un chef toute sa vie durant, ce genre de coffre lui servait ensuite souvent de cercueil et protégeait son âme après sa mort.




VII-B-1881

[ vue du derrière ]
[ vue du côté ]

Ce superbe coffre funéraire en bois plié est l'un des plus beaux de la collection du Musée canadien des civilisations. Sur le panneau de devant, les mains sont incrustées de visages sculptés séparément. À chaque coin, les ovoïdes en tête de truite saumonée sont à l'évidence l'œuvre d'un remarquable artisan. Les cercles autour des yeux du visage humain, en bas au centre du panneau, sont la signature d'un artiste inconnu dont les œuvres ont fait l'objet d'un abondant commerce sur la côte septentrionale au milieu du XIXe siècle.

Recueilli à Skedans en 1932 par Robert Bruce Inverarity.
MCC VII-B-1881 (S92-4379 devant, S92-4380 droite, S92-4381 derrière, S92-4382 gauche)




VII-B-1559 Derrière d'un coffre funéraire en bois plié qui porte des lignes figuratives se poursuivant sur deux côtés. Les ovoïdes sont extrêmement épais en haut, et les ovoïdes intérieurs comportent des fentes simples indiquant qu'il s'agit d'yeux fermés. On trouvait souvent de tels coffres dans des grottes funéraires, mais ce spécimen n'a jamais servi.

Recueilli par Charles F. Newcombe en 1898.
MCC VII-B-1559 (S92-4312)




VII-C-1183 Sur ce coffre funéraire en bois plié, la face du Castor emblématique fait saillie sur le devant en haut-relief. Selon Wilson Duff (communication personnelle), il a été réalisé par Charles Edenshaw au cours de son séjour à Port Essington, à l'embouchure de la Skeena. Le décor offre une ressemblance frappante avec la façade sculptée de la Maison-de-la-gueule-du-Grizzli, à Skidegate, où Edenshaw avait grandi. Mais ici le dessin est entièrement recomposé pour figurer intégralement sur le panneau de devant au lieu d'envelopper les quatre côtés à la manière habituelle, ce qui indique encore qu'il s'agissait d'un coffre funéraire qui ne devait être vu que d'un seul côté. L'artiste prévoyait peut-être qu'on l'utilise pour ses propres obsèques, mais il l'a en fait vendu à un autre chef.

Obtenu par Harlan I. Smith en 1926 d'un chef du village gitksan de Kitwanga, sur la Skeena.
MCC VII-C-1183 (K84-274)




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