« Bella Coola vers 1873 »
D'après une aquarelle originale de 18 po x 28 po par Gordon Miller © 1987

Soixante milles en amont des fjords du littoral du chenal de Burke et du bras Bentinck, la rivière Bella Coola se déverse les eaux de marée. Le village de Qomq'-ts se dressait sur la berge sud de l'embouchure de la rivière, non loin de l'emplacement actuel de Bella Coola. Les Amérindiens de l'endroit parlaient un dialecte salish, quoique Bella Coola soit une déformation du mot kwak'wala «Bilgula».

Les Bella Coolas (aujourd'hui appelés Nuxalks) furent les premiers Amérindiens de la côte à accueillir Alexander MacKenzie lorsqu'il émergea des terres intérieures en juillet 1793. Toutefois, MacKenzie n'était pas le premier Européen qu'ils auraient croisé. En effet, un mois auparavant, une embarcation lancée du Navire de sa Majesté Discovery commandé par le capitaine Vancouver, avait croisé des membres du village. Après ces premiers contacts de bon augure, la routine des Amérindiens se perpétua essentiellement inchangée pendant des dizaines d'années. À l'exception de quelques expéditions d'échanges avec les navires de la Compagnie de la Baie d'Hudson, Qomq'-ts fut ignoré par les Européens jusqu'à la ruée vers l'or Caribou, lorsque la vallée devint un des points d'accès aux terres intérieures. En 1869, la Compagnie de la Baie d'Hudson établit un poste à Bella Coola et lorsqu'elle s'en retira treize ans plus tard, elle le vendit à un ancien facteur, John Clayton. Celui-ci entreprit d'y cultiver les terres et bâtit une conserverie de saumon. Les missionnaires catholiques arrivèrent sur les lieux à partir de 1884.

La peinture représente Qomq'-ts tel que l'endroit fut photographié en 1873. La scène est peu différente de celle décrite par MacKenzie exactement quatre-vingts ans plus tôt. Quoique le poste de traite de la Compagnie de la Baie d'Hudson était ouvert depuis quatre ans à l'époque, le village montre peu de signes de l'influence européenne. Les spectaculaires devantures peintes des maisons indiquaient souvent qu'elles appartenaient à des personnes de haut rang. Les planches qui formaient la façade avaient parfois cinq pieds de large, ayant été taillées d'une pièce à même le tronc d'un thuya. Les grands paniers sont des pièges qui servaient à capturer le saumon dans les rivières.



menu principal