Récipient 18 - S2000-5678 - CD2000-159-010
Récipient 18
(MCC, BeFv-1:090098)

Ce récipient, parfois appelé "vase à semences" en raison de sa taille réduite, est un petit vase en céramique des Iroquoiens du St-Laurent. Un fait, une petite perforation, apparemment effectuée de l'intérieur, a fait penser que ce vase aurait autrefois été utilisé pour transporté des braises et que la perforation intentionnelle visait à fournir l'oxygène pour entretenir les tisons. James F. Pendergast, chercheur associé au Musée canadien des Civilisations, l'a trouvé en 1987 au site Maynard-McKeown (BeFv-1).

Tous les caractères sauf la taille sont les mêmes que ceux des récipients plus grands des Iroquoiens du Saint-Laurent (voir la Pièce 20, par exemple) dont les nombreux villages étaient situés sur les rives du Haut Saint-Laurent en Ontario, au Québec et dans l'état de New York.

Comme la plupart des poteries récentes des Iroquoiens, ce vase a un corps globulaire bien arrondi, un col uni bien défini, un parement bien modelé et décoré. Le corps a été soigneusement décoré d'impressions ou par estampage d'un battoir gaufré de rectangles. L'épaulement, marquant la transition vers le col uni est délimité par de courtes incisions légèrement obliques. Le bord est caractérisé par cinq légères projections ou castellations (quatre sont observables alors que la cinsquième est plutôt atténuée). Le parement est décoré régulièrement de lignes incisées formant des triangles remplis de lignes. Sous ces castellations se trouvent une colonne de trois ponctuations formant des anneaux, caractéristique des poteries des Iroquoiens du Saint-Laurent. Chaque anneau est estampé d'une ligne horizontale au milieu.

L'histoire des Iroquoiens du Saint-Laurent est remplie de mystères. Les sites les plus anciens attribués à cette culture archéologique du Sylvicole récent remontent à environ 400-500 ans. Une question particulièrement importante implique leur destin ultime. Rencontrés par Jacques Cartier à Hochelaga (sur l'île de Montréal) en 1535, il n'y avait plus âme qui vive lorsque Champlain visita la région quelque 70 ans plus tard. Il n'y a aucun doute, cependant, qu'ils étaient étroitement apparentés aux autres groupes iroquoiens tels que les Hurons et différents groupes composant la Confédération des Cinq Nations.

Autres lectures

Jamieson, J.B.
1990 The Archaeology of the St.Lawrence Iroquoians. In The Archaeology of Southern Ontario to A.D. 1650. Occasional Publication of the London Chapter, OAS, No.5:385-404.

Pendergast, James F.
1991 The St.Lawrence Iroquoians: Their Past, Present and Immediate Future. The Bulletin (Journal of the New York State Archaeological Association), 102:47-74.

1993 More on When and Why the St.Lawrence Iroquoians Disappeared. In Essays in St.Lawrence Iroquoian Archaeology, edited by James F. Pendergast and Claude Chapdelaine. Occasional Papers in Northeastern Archaeology No.8: 9-47.

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