Autobiographie de Nettie Covey Sharpe
Une passion devenue profession
C’était rare, à l’époque, des gens qui faisaient des choses comme moi et qui couraient les campagnes pour collectionner les choses de valeur. Surtout dans le temps de la dernière guerre. Mais il y avait les juifs qui passaient un peu. Mais tout ça, c’était difficile à vendre. À cette époque, je trouvais deux à trois armoires par semaine à 10 $, mais je ne trouvais personne pour les acheter à 20 $ ou à 30 $. Personne ne s’intéressait à ça.
Ce goût d’aller dans les campagnes et dans les familles était déjà présent chez certains connaisseurs de la ville, comme M. Bertrand Baron. Il était antiquaire, rue Peel, avec ses fils. Il a commencé ça bien avant moi. Il y avait aussi Brightman. C’étaient les deux gros antiquaires de Montréal à cette époque.
J’allais souvent chez M. Baron. J’y allais pour les meubles canadiens.
J’allais souvent à sa boutique; il était très sympathique. Et puis, c’est là que j’ai
rencontré madame Foss. Elle aussi allait y acheter des choses. Au début, je la connaissais seulement de vue et je savais qui elle était : elle habitait tout près de chez moi. On est vite devenues de bonnes amies partageant une grande passion.
Quand je rapportais des pièces à Montréal, j’en vendais un grand nombre à madame Foss. Puis j’avais un petit hangar à l’arrière de chez elle, où je pouvais faire déposer les meubles que je trouvais lors de mes recherches. Quand je trouvais des meubles, je ne pouvais pas les transporter moi-même jusqu’à Montréal, même si, cette journée-là, j’étais en auto. Ça ne pouvait pas rentrer. Alors, je trouvais des camionneurs qui descendaient à Montréal puis je leur disais : « Allez à telle maison, il y a une armoire. Vous allez me descendre ça demain ? » Ils me répondaient que ça se ferait dans deux ou trois jours. Et moi, je leur donnais l’adresse de madame Foss.
Je n’ai jamais eu de difficultés. Ils se chargeaient de tout et moi je ne touchais même pas aux meubles : ils étaient directement livrés chez madame Foss. Les objets étaient placés dans ce petit hangar et elle les prenait à mesure qu’elle en avait besoin. Elle les restaurait dans la maison. À un certain moment, elle avait cinq ébénistes sous sa charge. Je vous dis qu’il y en avait des meubles qui passaient. Et c’est elle qui dirigeait tout ça.
Puis je n’avais pas trop de sous non plus, dans ce temps-là. Les gens venaient et achetaient mes belles pièces. Et puis, quand je vendais toutes ces belles pièces, je mettais tous mes sous à la banque. J’étais déjà une femme indépendante à cette époque et je faisais mes affaires comme je le voulais.
Gallerie
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Chaise berçante et son siège tressé.
XIX
e siècle
Peinture d'origine
SMCC-2002.125.163
John Staunton
SMCC IMG2009-0156-0004-Dp1
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Coffre orné de losanges avec ses couleurs d'origine, provenant de Saint-Jean-sur-le-Richelieu.
Début du XIX
e siècle
SMCC-2002.125.451.1
SMCC IMG2009-0156-0008-Dp1
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Petit bureau en pente orné de dessins géométriques, provenant de Saint-Augustin-des-Deux-Montagnes.
Début du XIX
e siècle
Surface retouchée
SMCC-2002.125.449.1
SMCC IMG2009-0156-0007-Dp1
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Armoire à double vantaux décorés de losanges et croix de Saint-André. Les caissons latéraux sont échancrés.
Bois de pin; peinture d'origine
SMCC-2002.125.448.1
SMCC IMG2009-0156-0006-Dp1
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Armoire à deux vantaux et deux tiroirs ornés de pointes de diamant.
XVIII
e siècle
Bois de pin; peinture d'origine
SMCC-2002.125.446
SMCC IMG2009-0156-0005-Dp1
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Table à abattants rustique à plateau rond, provenant de Saint-Esprit, comté de Montcalm.
vers 1825
SMCC-2002.125.1504
John Staunton
SMCC D2003-318677
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Grande armoire
majestueuse, décorée de fleurs, de vases et de coquilles sculptées d'inspiration Louis XV.
Fin du XVIII
e siècle
Saint-Jean-Baptiste-de-Rouville
Pin jaune
SMCC-2002.125.445
SMCC IMG2009-0156-0021-Dp1
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Buffet bas dont les vantaux et les panneaux latéraux sont chantournés, d'inspiration Louis XV, provenant de Sainte-Madeleine-de-Rouville.
Fin du XVIII
e siècle
SMCC-2002.125.548.1
SMCC IMG2009-0156-0001-Dp1
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Commode galbée d'esprit Louis XV; ceinture ornée d'une coquille; restaurée aux pieds et aux poignées.
Fin du XIX
e siècle
SMCC-2002.125.3
SMCC IMG2009-0156-0001-Dp1
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Petit coffre avec patins.
Début XIX
e siècle.
Bois; peinture d'origine
SMCC-2002.125.782
SMCC IMG2009-0156-0025-Dp1
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Chaise dite de l'île d'Orléans, à entretoise en « H » et à piétement chanfreiné.
Début du XIX
e siècle.
SMCC-2002.125.1497
Wendy Tilley
SMCC S2002-4565
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Fauteuil avec dossier à la capucine et siège tressé.
SMCC-2002.125.1093
John Staunton
SMCC IMG2009-0156-0014-Dp1
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Fauteuil à la capucine avec quatre voliches chantournées et accoudoirs en retrait.
XVIII
e siècle
SMCC-2002.125.17
SMCC IMG2009-0156-0014-Dp1
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Chaise berçante à motifs en ajours comprenant un cœur et portant les initiales
JE, XIX
e siècle.
SMCC-2002.125.16
SMCC IMG2009-0156-0013-Dp1
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Mme Foss, la grande amie de Nettie, qui partage sa passion pour les antiquités.
À son 95
e anniversaire, le 25 mai 1985.
Archives, SMCC
2002-F0008.41
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Portes de placard dans la cour chez Nettie, à Saint-Lambert, en 1966, au moment où elles vont être expédiées au Musée royal de l'Ontario, qui vient de les acquérir.
Archives, SMCC
2002-F0008.42 à 2002-F0008.50
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