Opus 9 - Pardessus de viole |
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n Europe, à partir de la fin du XVIIe siècle, on remplace graduellement la viole de gambe par le violoncelle dont la puissance sonore convient mieux aux nouveaux orchestres. En France, pourtant, la viole de gambe continuera de jouir d'une grande popularité jusqu'à la fin du XVIIIe siècle.
C'est au cours de ce même siècle que s'ajoute un nouveau membre à la famille de la viole, le pardessus de viole, qui est de plus petite taille encore que le dessus de viole. La noblesse française adopte cet instrument avec enthousiasme. Les dames de la cour en sont enchantées; l'instrument, par sa petite taille, est en effet charmant et sied tout à fait à l'élégance de mise à l'époque. De plus, le registre du pardessus lui permet de remplacer le violon dont les femmes se gardent bien de jouer car il laisse des marques disgracieuses sur le cou.
Dominik Zuchowicz a construit ce pardessus de viole d'après un instrument du Musée du Conservatoire de Paris qui est signé par un des grands luthiers français de l'époque, Nicolas Bertrand (- 1725), le «faiseur d'instruments ordinaire de la muzique du Roy» (The New Grove Dictionary of Musical Instruments). Une tête de femme sculptée, couverte de feuilles d'or, termine le manche de cet instrument de facture très soignée.
Dominik Zuchowicz dans son atelier d'Ottawa, en 1991.
En 1982, Dominik Zuchowicz revient à Ottawa. Il compte, parmi sa clientèle, de nombreux professionnels, et ses instruments se retrouvent notamment aux facultés de musique de l'Université de Montréal, de l'Université McGill, de l'Université Carleton ainsi que de l'Université Western Ontario.
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