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(Photo : Harry Foster  © Société du Musée canadien des civilisations)


S'ils expriment leur soif de paix et aspirent, pour les leurs, à une vie meilleure, les artistes originaires de pays ou de territoires ravagés par des conflits - Algérie, Irak, Palestine, Liban... - dénoncent aussi l'absurdité de la guerre, sa banalisation, ainsi que les abus et les oppressions de toutes sortes.

Jayce Salloum Hannah Alpha Farouk Kaspaules Ali Kichou Hadjira Preure Sami Zubi

Comment ne pas réagir, en effet, quand les pays que l'on chérit - pays de nos parents, de nos voisins, de nos amis - se déchirent ou se désintègrent et que les êtres aimés risquent d'en mourir? Comment ne pas se sentir hantés et blessés par tant de cruauté, tant d'injustice, sans dénoncer le mal là où il se trouve?

Avec les moyens qui sont les leurs, les artistes font éclater les frontières et nous rappellent, eux qui ont des attaches ici et là-bas, que nous sommes, d'une manière ou d'une autre, tous et toutes liés au sort des autres et que «notre voisin, même s'il habite l'autre continent, n'en reste pas moins notre voisin».

Si l'art leur permet d'exorciser la douleur ou d'exprimer la colère ou l'espoir, il leur donne du même coup la possibilité de participer à la construction de nouvelles références symboliques qui enrichissent la culture d'adoption, en exprimant des points de vue politiques et esthétiques nourris par l'exil.