The Fires of Kuwait  (Les feux du Koweït)
The Fires of Kuwait, 1991
(Les feux du Koweït)
De la série A series of events 1991 (Série d'événements 1991)
Huile sur acétate
Prêt de l'artiste
(Photo : Harry Foster  © Société du Musée canadien des civilisations)



«C'était une soirée d'hiver et nous regardions la télévision. L'émission a soudain été interrompue par un bulletin de nouvelles. La guerre du Golfe avait éclaté. J'avais vécu en Arabie saoudite pendant neuf ans, et ce fut un choc pour moi de voir tomber les bombes. La guerre était devenue un jeu vidéo. Sur l'écran, elle paraissait même jolie, esthétique.

Nous suivions un jeu vidéo, mais c'étaient de vrais êtres humains qui tombaient. C'est à ce moment-là que j'ai entamé A series of events 1991


Extrait du commentaire de l'artiste




Née en 1944 au Caire de parents d'origine libanaise, Hannah Alpha a vécu en Égypte, au Liban, en Algérie et en Arabie saoudite, étapes d'un long parcours qui la conduira finalement au Canada. Elle réside à Montréal depuis 1981.

Hannah Alpha (centre) avec son conjoint Richard Alpha et sa fille Pascale Alpha
Hannah Alpha (centre) avec son conjoint Richard Alpha
et sa fille Pascale Alpha
, Pierrefonds, Québec, 1999
Camille Zakharia
Procédé numérique Iris
Collection du Musée canadien des civilisations


Cette artiste peintre a entamé sa formation à l'école d'art d'Héliopolis, en Égypte, et suivi des cours à l'Université américaine de Beyrouth, ainsi qu'à l'université McGill à son arrivée à Montréal. Elle a aussi animé des ateliers de dessin et peinture, au Liban et à Montréal (Centre Saidye Bronfman). C'est en Arabie saoudite qu'elle a commencé à se distancer de la figuration réaliste pour s'engager dans l'abstraction et l'expression de l'émotion pure.

Surtout préoccupée par la problématique de l'espace, elle intègre également dans son travail de l'écriture, en différentes langues, et même des hiéroglyphes pharaoniques. La peinture a été pour elle un moyen d'exorciser la douleur, comme en témoignent ses séries sur le Liban et sur la guerre du Golfe : Quand je suis arrivée ici, j'ai peint une série qui s'appelait «The Sinking Ship» (Le Naufrage), et c'était vraiment le Liban qui se noyait... des couleurs dures et de l'eau. Depuis, sa démarche est devenue plus personnelle et plus sereine : Quand on mature, on revient vers soi-même.

Hannah Alpha compte à son actif plusieurs expositions solos, en Arabie saoudite et au Canada, et a participé à de nombreuses expositions de groupe. Ses œuvres figurent dans diverses collections publiques et privées.

hannahalpha@hotmail.com