Gamilie Akeeagok
Gamilie Akeeagok, 66 ans, décédé en 1997
Aujuittuuq (Grise Fiord), T.N.-O, juillet 1996
De la série Uvagut : Portrait d'un peuple
Épreuve argentine
Prêt de l'artiste
Avec l'appui du Conseil des Arts du Canada
(Photo : Harry Foster  © Société du Musée canadien des civilisations)



«Ce lien de confiance qui s'établit entre moi et la personne que je photographie, avant la prise de vue, est un moment qui m'est cher.»

«Pour moi, la photo est une porte pour aller vers les gens, l'ailleurs et l'étranger, tout ce qui m'est inconnu.»


Extraits du commentaire de l'artiste et d'une entrevue




Karim Rholem est né en 1965 à Tanger, au Maroc. Il quitte son pays une première fois, à l'âge de 16 ans, pour sillonner l'Europe, et une deuxième fois, trois ans plus tard, pour le Canada où il désire émigrer. Il arrive à Montréal en 1985 et y étudie d'abord les langues, puis la photographie au cégep du Vieux-Montréal. En 1994, il part dans le Grand Nord (Nunavut) avec l'intention d'en fixer les paysages. Mais les chasseurs inuits le fascinent et ce sont eux qu'il décide de photographier dans leurs vêtements traditionnels.

Karim Rholem
Karim Rholem, St-Hyacinthe, Québec, 2001
Autoportrait
Épreuve numérique à jet d'encre
Collection du Musée canadien des civilisations


Happé dès lors par l'urgence de représenter les communautés menacées ou minoritaires, les êtres en fin de vie, il se fait portraitiste. Mais qu'il choisisse de photographier des immigrants vivant à Montréal (Si loin... si proche), des centenaires québécois (100 ans d'histoires à raconter) ou de pauvres porteurs marocains (Le poids du destin), ce qu'il nous montre, c'est toujours l'être humain dans toute sa complexité et sa dignité. De fait, les grands formats qu'il privilégie, par exemple, permettent les photos en pied ou de gros plans qui donnent à voir la personne telle qu'elle est. Le choix du noir et blanc rend compte de son désir de ne pas distraire le regard du spectacteur. En outre, l'artiste ajoute un texte-témoignage à ses œuvres afin de donner la parole aux êtres qu'il photographie, de mettre en dialogue leurs mots et ses images : Pour moi, la photo est une porte pour aller vers les gens, l'ailleurs et l'étranger, tout ce qui m'est inconnu.

Les Giroux
Les Giroux, 2000
Marie-Claire, 46 ans; Michel, 52 ans ; 11 enfants : 24 ans à 7 ans
Ste-Rose de Laval, Québec, mai 2000
De la série Un air de famille
Épreuve couleur
Prêt de l'artiste
Avec l'appui du Comité des célébrations du Canada
(Photo : Harry Foster  © Société du Musée canadien des civilisations)


Les Giroux
Valleyfield, 1973

Photographie d'archives numérisée

Conscient de faire œuvre d'archiviste, ce photographe revendique l'influence des portraitistes anthopologues August Sanders et Edward S. Curtis. De la sorte, il s'approche non seulement des êtres ordinaires mais aussi de l'histoire d'un peuple, d'une communauté et d'une époque.

Karim Rholem compte de nombreuses expositions à son actif au Québec. Certaines de ses œuvres font partie de la collection photographique des Archives nationales du Canada et de collections privées. Une de ses œuvres figure dans la collection du Musée canadien des civilisations.