Doukhobors

Coude à Coude

«Lorsque le mot doukhobor retentit pour la première fois à mon oreille, il me remplit, je me souviens, d'un sentiment qui tenait de l'effroi, de la curiosité, et d'une admiration qu'il m'eût coûté d'avouer» -Gabrielle Roy

Les premiers doukhobors qui se sont établis au Canada étaient grandement autonomes et fabriquaient à la main la plupart de leurs outils et de leurs meubles. Avec le temps, certains d'entre eux ont étendu la sphère des activités agricoles traditionnelles de la communauté et créé des entreprises commerciales telles que des fabriques de confitures et de briques.

Où vivent les doukhobors aujourd'hui?

Aujourd'hui, la plupart des doukhobors vivent en Russie et au Canada, et quelques centaines habitent aux États-Unis. On estime à 30 000 le nombre de doukhobors qui vivent au Canada; la plupart habitent la Colombie-Britannique et la Saskatchewan. À l'instar des autres Canadiens, les doukhobors demeurent surtout dans les villes, mais certains vivent encore à la ferme.

Quelle langue parlent les doukhobors?

Lorsqu'ils ont quitté la Russie en 1899, les doukhobors parlaient le russe. Aujourd'hui, les plus âgés parlent une sorte de dialecte russe légèrement anglicisé. Quelques-uns de ces anciens ne parlent à peu près pas l'anglais.

Les enfants doukhobors parlent maintenant l'anglais. Beaucoup ont une connaissance rudimentaire du russe et peuvent comprendre leurs aînés. Certains parlent couramment les deux langues, et quelques-uns sont allés en Russie se perfectionner par immersion. Et d'autres encore parlent russe dans leur enfance, mais oublient cette langue lorsqu'ils quittent la maison.

Pourquoi se dévêtissaient-ils et brûlaient-ils des bâtiments?

Seule une poignée de doukhobors, des fanatiques connus sous le nom de «Fils de la liberté», ont pris part à ce genre d'activités. Malheureusement, les médias ont imputé ces actes à tout le groupe. Les Fils de la liberté se sont séparés de l'ensemble des doukhobors au début du XXe siècle. Pour eux, la nudité et les incendies criminels sont un moyen de protester contre ce qu'ils considèrent comme une ingérence ou une injustice de la part de l'État.

Les Fils de la liberté ont critiqué les autres doukhobors. Ils s'écartaient, selon eux, de l'authentique philosophie doukhobor en adoptant un mode de vie trop luxueux.