PRESENZA - Lorsque le travail devient métier

Un métier fait pour émigrer

Dans la région du Frioul, le métier de mosaïste a toujours été intimement lié à l'émigration. Déjà au XVe siècle, les mosaïstes frioulans partaient à Venise pour y effectuer des travaux d'envergure. Au XIXe siècle, on les a retrouvés nombreux dans l'Empire austro-hongrois et en Russie. À partir de la fin du XIXe siècle, ces artisans ont suivi les grands courants migratoires vers les pays de l'Europe du Nord, les États-Unis, le Canada, l'Amérique du Sud et l'Australie.

Mosaïque représentant saint Jean Baptiste Photo : Steven Darby, MCC CD2004-1169 D2004-18559
Mosaïque représentant saint Jean Baptiste
Luigi Olerni (Conn-Arts Studio, Toronto)
Canada
1960
verre, bois
Don de Mary De Carli

C'est dans ce contexte que la fameuse école de mosaïque de Spilimbergo a été fondée en 1922, permettant à des milliers de jeunes de se doter d'un métier en demande à l'étranger. On retrouve leurs œuvres partout dans le monde. Au Canada, leurs travaux peuvent se voir dans de nombreux édifices publics, notamment à Québec, à Sainte-Anne-de-Beaupré (Québec), à Toronto, à Calgary et à Vancouver.

Portrait mosaïque d'Anna Tenerelli Quilici Photo : Charles Whalen
Portrait mosaïque d'Anna Tenerelli Quilici
Gino Lenarduzzi
Canada
1959
verre, marbre, bois
Prêt d'Anna Tenerelli Quilici

Formé à la fameuse école de mosaïque de Spilimbergo, dans la région du Frioul, Gino Lenarduzzi a travaillé comme mosaïste en Italie, en France, en Allemagne et en Suisse, avant de venir au Canada. Plusieurs de ses œuvres d'envergure décorent aujourd'hui les édifices publics et les parcs de Calgary et de Vancouver.