Le dernier front pionnier de l'Ouest: RETOURNER AU MENU PRINCIPAL


La publicité aux États-Unis, de 1900 aux années 1920



Archives nationales du Canada
C-53796
 

Un médaillon de bronze comme celui-ci a été remis aux journalistes agricoles américains qui ont visité l'Ouest du Canada en août et en septembre 1905, sur invitation de la Western Canadian Immigration Association, groupe privé d'agents des terres. Cette visite ne compte pas parmi celles organisées en grand nombre par les dirigeants du gouvernement canadien, qui ont nourri et abreuvé plein de journalistes, de rédacteurs de quotidiens et de scientifiques agricoles des États-Unis, dans l'espoir que ceux-ci publieraient les éloges du Canada dans The Land of Opportunity.

Les commentaires enthousiastes des journalistes agricoles et universitaires américains furent repris dans divers dépliants sur l'immigration destinés au public américain, dont la publication intitulée Twentieth Century Canada and Atlas of Western Canada parue en 1906. Voici un échantillon de ces propos :

De la mi-juin à la mi-juillet, il y a au moins deux heures de clarté de plus par tranche de 24 heures que dans le Nebraska. Selon le professeur Thomas Shaw du Minnesota, éminence en la matière : « si le blé de l'Ouest du Canada mûrit parfaitement, c'est parce qu'il est exposé plus longtemps au soleil chaque jour ».

« Les troupeaux de bestiaux et de moutons broutant l'herbe de la Saskatchewan et de l'Alberta sont plus nombreux que ceux que nous avons jamais pu observer aux États-Unis. Un troupe de quelque 5 000 bêtes se nourrissait de l'herbe riche; les moutons étaient innombrables. »

- H.E. Heath, dans Nebraska Farmer.





Dès 1906, année de parution de Twentieth Century Canada, un nouveau chef dirige le ministère de l'Intérieur. Oliver poursuivit la dynamique campagne publicitaire montée par son prédécesseur pour attirer des immigrants américains au Canada.

Cet atlas descriptif, comme on l'appelait, contenait une mine de conseils à l'intention des Américains, par exemple :

Le moment d'émigrer (au début du printemps)
L'achat de terres (Ne jamais acheter de terres sans d'abord les inspecter personnellement. Plus les terres sont proches d'une gare, mieux c'est)
L'homme qui a 1 000 dollars. (. (A les moyens de s'établir comme il faut, mais les hommes qui possèdent entre 500 et 1 000 dollars devraient louer leurs terres la première année)
Les jeunes hommes qui ont 250 dollars ou moins (devraient prendre un emploi rémunéré pendant un an)
L'atlas contenait aussi des renseignements sur les maisons, les écoles et les églises pour persuader la famille d'agriculteurs qu'elle ne serait pas entièrement dépaysée en quittant sa collectivité d'origine pour l'Ouest du Canada. Pour la plupart, les renseignements fournis semblaient pratiques et fiables.

 
Bibliothèque nationale du Canada




Dès que Frank Oliver succéda à Clifford Sifton au poste de ministre les éditions de Twentieth Century Canada furent différentes de celles qui avaient paru sous l'égide de Sifton en ce qui à trait aux hivers dans les prairies. Sifton préférait ne rien dire sur le sujet. Dans les versions parues sous Oliver, il était question de fausse représentation.

Après qu'il eût été question de « publicité trompeuse délibérée et malicieuse au sujet des conditions climatiques au Canada », le commentaire suivant fut publié :

Milieu sec : L'hiver, il faut porter des vêtement de laine chauds. En raison de la sécheresse du climat à l'intérieur des terres, le froid se remarque moins qu'un étranger pourrait le penser. Les chutes de neige dans les Prairies sont moindres que dans l'Est du pays et, en raison de la sécheresse de l'air, il suffit de brosser ses vêtements avec la main pour s'en débarrasser.

Quand la neige commence à tomber, elle est accueillie partout comme un élément normal de la saison et un bienfait. On organise, pour le plaisir, des randonnées en traîneau lorsque la lune est pleine et le son des clochettes est fort joyeux. La neige protège du gel le blé semé à l'automne et, pour les agriculteurs, elle facilite le transport des produits agricoles jusqu'au marché. Elle est donc à la fois bonne pour les affaires et une source de divertissement.
On peut se demander si cette description un tantinet poétique n'a pas été écrite pour une édition britannique de Twentieth Century Canada puis reproduite accidentellement dans l'édition américaine.

  Frank Oliver
Archives nationales du Canada
C-4650

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