Découverte du corps de Thomsen

« Anderson a remarqué quelque chose de noir étendu sur la glace à côté d'un vieux morceau de glace. Il a aussi vu un trou que des renards et des loups avaient creusé. Il est allé examiner l'objet et a découvert qu'il s'agissait d'une peau de chevreuil nouvellement tannée qui avait été déterrée du trou. Comme nous pensions qu'il s'agissait d'une vieille maison de neige ou d'une cache, nous nous sommes mis à creuser en nous relayant, étant donné que nous n'avions qu'un seul couteau à neige fabriqué à partir d'une semelle de traîneau et que nous n'avions pas de pelle. Nous avons utilisé une de nos plaques comme pelle. Après avoir creusé environ 4 pieds, nous avons découvert, à notre grande surprise et pour notre plus grande peine, le corps de Charles Thompson [sic], un des hommes de notre base du cap Kellot [sic], le compagnon du capitaine Bernard. Il était étendu à environ 30 pouces d'un vieil hummock de glace qui était à sa droite. Sa main gauche était à l'intérieur de ses chemises et la manche gauche de ses chemises couvrait son visage. Ses chemises étaient déchirées dans la partie supérieure gauche. Il avait sur la partie supérieure du bras gauche des coupures d'environ ½ à ¾ de pouce de longueur, probablement causées par des animaux qui auraient déchiré ses vêtements pendant qu'ils creusaient. Il n'y avait pas de sang ni de croûtes visibles. Il n'avait pas de mitaine dans la main droite. Il portait deux chemises en peau et une chemise de neige. La chemise de dessus était neuve. Les cheveux étaient pâles. La chemise intérieure était vieille. Très pâle. La chemise de neige était neuve. Des bas en peau de couleur claire et des bas de laine noire à l'intérieur. Au pied gauche, une botte basse en chevreuil. Au pied droit, une pantoufle de camp en peau de chevreuil. Une large ceinture nouée et une ceinture autour de sa chemise de dessus. Ceinture avec étui et couteau (Colonial de 8 pouces). Il était étendu dans une position très paisible, comme s'il s'était allongé délibérément pour dormir, ce qui ne semble pas raisonnable. Un homme qui était expert en construction d'abris de neige et qui avait avec lui un couteau de 8 pouces, s'étendre dans la neige et geler à mort. À moins que quelque chose ne l'ait empêché de construire, disons la perte de ses mitaines, c'est peut-être la cause, ou à moins qu'il n'ait perdu la tête. Après l'avoir déterré, nous avons posé son corps sur le traîneau, nous l'avons traîné jusqu'à une parcelle de terre nue et nous l'avons déposé là. Nous n'avons rien pour l'enterrer. Après, nous avons fouillé les environs sur une distance de quelques milles et nous n'avons pu trouvé d'autres indices. Nous avons continué, pensant en trouver d'autres. Billy [sic] et Alignak ont une petite hachette avec eux, et je sais qu'ils vont le recouvrir quand ils viendront. J'espère que le capitaine Bernard s'en est tiré, mais j'en doute. »
(Journal de Castel, 1er juin 1917)

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