Golf « À travers le parcours » : L'histoire du golf au Canada

« Fabriqué au Canada » : de 1921 à 1950  
Les balles en caoutchouc et les bâtons métalliques Les tees Les caddies et le transport des bâtons Les architectes des terrains canadiens

Les balles en caoutchouc et les bâtons métalliques

Après la guerre, avec la production de nouvelles balles plus petites et plus denses qui volaient encore plus loin, il a fallu choisir entre allonger davantage les terrains ou limiter la trajectoire de la balle. Par conséquent, en 1921, on a décidé d'établir le règlement suivant : la balle de golf devait avoir un diamètre d'au moins 4,11 centimètres (1,62 pouce) et un poids maximum de 46,28 grammes (1,62 once). Cette normalisation a donné lieu à une nouvelle vague de matériaux de production et de techniques de fabrication, et offrait aussi une occasion de manufacturer des balles de golf au Canada.

La Canada Golf Ball Company de Toronto a commencé à fabriquer des balles dans sa propre usine en 1922. Annoncées comme un produit entièrement canadien, ses balles « Pioneer », « National » et « Plus Four » se sont vendues pendant de nombreuses années.

Balle de golf « Fashion-craft » - A-4078 a-d - CD94-517-091
Figure 26: Balle de golf « Fashion-craft », trois pour 1 $, « produced in Canada » (fabriqué au Canada).
MCC A-4078 a-d

Lorsque le Canada a accepté la norme américaine dictant la dimension « grosse balle » en 1948, les manufacturiers canadiens ont vite produit des balles qui satisfaisaient aux nouvelles exigences. Le catalogue Eaton de 1948 offrait, dans leur nouveau format, les balles de golf « surcomprimées Campbell », à 1,05 $ chacune, et les balles « Blue Goose », à 0,80 $ chacune.

Jusqu'à la Première Guerre mondiale, les fabricants de bâtons du Canada ne faisaient que le travail de finition des composantes de bâtons importées d'Angleterre ou des États-Unis. Quand la compagnie Spalding a ouvert son usine à Brantford dans les années 1920, on a décidé de fabriquer sur place les bâtons Kro-flite à manche métallique. Dans les années 1920 et 1930, les grands magasins vendaient par milliers les bâtons à manche de bois usinés aux États-Unis et au Canada, à une population friande de golf.

En 1924, les États-Unis ont permis l'emploi des bâtons à manche métallique. En 1925, le Canada aussi a changé ses règles pour que ces bâtons puissent être utilisés au pays. Par ailleurs, l'Écosse n'en a permis l'emploi qu'en 1929.

Le catalogue Eaton de 1949 offrait aux golfeurs canadiens le choix entre un jeu de bâtons onéreux faits aux États-Unis, de marque « Sam Snead », « vendus en exclusivité chez Eaton au Canada », et un jeu plus abordable, manufacturé au Canada, de bâtons à manche en métal de marque « Pacemaker » de MacGregor.

En règle générale, les collectionneurs estiment que l'âge d'or de la fabrication de bâtons se situe entre le début et le milieu des années 1950. Au cours de cette période, les artisans modelaient les bâtons à la main en incorporant un travail d'incrustation complexe, parfois avec de l'ivoire et des pièces de couleur. On nommait ces objets « bâtons de fantaisie ».

Tee Line Driver - 994.6.13 - CD97-383-023 Figure 27: Tee Line Driver, « The Custom », à tête laminée, à manche en titane et à poignée en composite de caoutchouc, confection de Stan Kolar et don au Musée canadien du golf dans les années 1970.
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