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Le Conservatoire de musique
La résidence David Moore (Riverview)
430, boulevard Alexandre-Taché

Le Conservatoire de musique

Originaire du Vermont, David Moore, un forgeron, travailla pour Philemon Wright en 1803. Il s'établit, en 1808, avec son frère Job, sur une terre de 170 acres dont cette propriété fait partie. Ils fondèrent une petite scierie près du ruisseau, exploitèrent une taverne, un magasin général et une forge, tous situés le long du chemin d'Aylmer. Après la mort de Job, en 1831, David continua l'exploitation forestière jusqu'à son décès, en 1849. Le commerce prit de l'envergure sous la direction de David Moore, fils, qui fut un des plus riches marchands de bois de la région.

Entre 1860 et 1865, David Moore, fils, fait construire cette grande résidence de style Tudor tout près de la maison paternelle, maintenant démolie. Cette riche demeure, avec ses hauts pignons et son entrée impressionnante, fut nommée Riverview. Après l'achat des deux établissements agricoles voisins, Moore devint, en 1870, le plus important propriétaire terrien du chemin d'Aylmer. Six garçons et une fille grandirent dans cette maison.

Après le décès de son père, en 1891, Anna Moore, qui avait épousé Edward Skead, un marchand de bois ontarien, s'installa dans la résidence familiale et y demeura jusqu'au début du siècle suivant. Inoccupée pendant quelques années, l'imposante maison fut achetée par un certain Edgar Mitchel après la Première Guerre mondiale, qui en fit la première boîte de nuit du chemin d'Aylmer, le Olmstead Inn. En quelques années, l'établissement devint rapidement un lieu de débauche et dut fermer ses portes. Le célèbre jazzman Harvey Johnson y a joué.

En 1927, les Chanoinesses régulières des Cinq Plaies du Sauveur, d'Ottawa, devenues les Sœurs du Sauveur, achetèrent l'ancienne maison et l'agrandirent pour y établir l'Orphelinat Sainte-Thérèse de l'Enfant Jésus dans le but d'y accueillir les enfants abandonnés et les orphelins. Les religieuses y reçoivent surtout des fillettes, bien qu'elles y hébergent aussi des garçons. En 1941, les Dominicaines du Rosaire, de Trois-Rivières, assurent la relève et l'établissement est baptisé Ville-Joie-Sainte-Thérèse. Avec la restructuration des services sociaux au Québec, l'orphelinat ferma ses portes en 1972 et le bâtiment demeura inoccupé pendant quelques années.

Une école de langue française s'y installa pendant quelques temps dans les années 1980. Depuis 1987, le Conservatoire de musique de Gatineau, fondé en 1967, y accueille des étudiants. Reconnu monument historique depuis 1975 par le ministère des Affaires culturelles du Québec.



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