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La maison de Sabina Broadhead et de Thomas Birks
18, rue Taylor

La maison de Sabina Broadhead et de Thomas Birks

En 1871, année de l'ouverture de la rue Front, John Broadhead et Matthew Venton achètent, de Hiram Millen, la moitié du lot 287 donnant sur le ruisseau de la Brasserie. Venton décède l'année suivante et son épouse Sabina devient la propriétaire de cette maison construite à côté de celle de son père, John W. Broadhead, vraisemblablement avant 1876. Sabina, née le 19 janvier 1848, en Angleterre, avait immigré au Canada avec ses parents en 1858; la famille Venton, elle, est d'origine ontarienne.

C'est dans la maison de son père que, le 18 septembre 1884, Sabina Broadhead épouse, en secondes noces, Thomas Heath Birks, de la cité de Hull. Birks, né le 3 octobre 1832 en Angleterre, a immigré au pays en 1857. Sabina n'est pas sans bien : elle a sa maison et, outre des meubles et autres effets ménagers, elle possède un orgue qui vaut 150 $. Comme la maison et les bâtiments attenants sont évalués à 600 $, on comprend qu'elle les ait inscrits comme étant sa propriété dans le contrat de mariage que les époux signent le 11 août 1884. Birks joue un rôle important dans la famille Broadhead. Dès la première année de son mariage, il voit au partage légal du terrain paternel entre Sabina et son père. C'est lui qui fait la déclaration officielle du décès de John W. Broadhead, le 12 décembre 1898. Fondateur de la Hull Iron and Steel, établie en 1913, Birks en est le président et le trésorier-comptable. Grâce à son influence, des membres de la famille Broadhead se retrouvent au sein du conseil d'administration de la compagnie.

Birks est l'agent et le comptable des héritiers de Philemon Wright, la famille Wright-Scott, qui habite la belle résidence du 28, boulevard Taché. Rares sont les nombreuses transactions de cette famille qui ne comportent pas le nom de Birks. Il est décédé à sa résidence, le 13 février 1917. Il avait 84 ans.

Sabina lui survécut jusqu'au 9 avril 1925. N'ayant pas d'enfant, elle laissa sa propriété à sa sœur, Violet Broadhead, qui la légua à son tour à son frère Elisha Franklin en 1941.

La famille Broadhead se départit de la maison en 1950 quand William J. Latimer s'en porte acquéreur. Il y décède en 1963. Son épouse, Rebecca McLean, en demeure la propriétaire jusqu'en 1972, au profit de Ruth Ranken Latimer. La Commission de la capitale nationale l'achète en 1975 et la vend, en 1987, à l'Association du patrimoine du ruisseau de la Brasserie, désireuse de conserver l'ensemble patrimonial du quartier. L'année suivante, l'historien Arnold E. Ross l'achète et l'habite jusqu'en 1999.



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