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Les pêches lointaines sont de grandes aventures
collectives que les pêcheurs côtiers européens ne
peuvent entreprendre seuls.
 es campagnes
destinées à l'exploitation en masse des bancs de
poissons aux portes de ce nouveau monde sont financées par
de riches négociants, voire par plusieurs partenaires capables
d'armer un navire au long cours. Des sociétés sont
créées spécialement pour ces entreprises.
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Flibot, ou navire de pêche à la
« morue séchée », XVIIIe
siècle
Tiré du Traité général des pesches,
par Duhamel du Monceau, 1772
(Bibliothèque nationale du Canada)
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Les équipages des terre-neuviers se composent de marins,
pêcheurs, saleurs, graviers, apprentis et mousses qui
besognent sous le commandement d'un capitaine ou les ordres d'un
pilote et de quelques sous-officiers. Selon le nombre d'hommes
d'équipage, les ordonnances royales requièrent un
chirurgien et un aumônier à bord. Le premier a la
charge du soin des corps, le second des âmes. Au retour,
les pêcheurs se partagent généralement un
cinquième du profit de la campagne.
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Bâtiment malouin de 100 tonneaux
destiné à la pêche à la « morue
séchée », XVIIIe siècle
Tiré du Traité général des pesches,
par Duhamel du Monceau, 1772
(Bibliothèque nationale du Canada)
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Transcription d'un acte de
société de navire :
Du 18 mars 1735 devant nous Lieutenant général
présent a Comparu Nicollas Gallien sieur de Baspré,
négociant demeurant en cette ville propriétaire en partie
et armateur du vaisseau neuf nommé Le Marc de Saint-Malo,
du port d'environ 205 tonneaux qu'il envoie à la Grande-Baye
[côte du Labrador] sous le commandement du sieur des Cerisier
Lepelley, lequel a déclaré avoir pour
intéressés audit vaisseau les nommer ci-après
savoir :
le sieur Quinette de Préville pour deux trente deuxième partie |
2/32 |
le sieur de Cerisier Lepeley pour un trente deux |
1/32 |
le sieur Hernopoue deux trente deux |
2/32 |
le sieur Étienne Ribart pour un trente deux |
1/32 |
la demoiselle Jeanne du Val pour deux trente deux |
2/32 |
le sieur de la Cité Roce pour un trente deux |
1/32 |
le sieur Claude La Questice pour un trente deux pour le compte
dudit Sieur comparant cy |
22/32
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Lequel s'est soumis de ne séparer aucun intérêt à
aucun étranger qui ne soit domicilié du royaume sur les peines
portées par les Lettres patentes du Roi du premier mars 1716. Et a
signé après lecture faite du présent.
BASPRÉ GALLIEN
De quoi nous avons décerné acte pour valoir et servir ou il
appartiendra.
JGOUIN GMOREAU
Extrait du registre des actes de nouvelles sociétés et
déclaration d'intérêts de navires, Archives de
l'Amirauté de Saint-Malo, 9 B 170 (mai 1731-mars 1740), folio
22 verso.
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