Quand Bob Rae et le NPD remportent l’élection ontarienne, en 1990, contre toute attente, la récession commence à se faire sentir. Son gouvernement reçoit le rapport final du Groupe d’étude sur la consommation médicale et la prestation des soins médicaux, qui contribue au développement de centres d’accès aux soins communautaires pouvant fournir des soins aux patients qui n’ont pas besoin de services hospitaliers dispendieux. N’ayant pas réussi à stimuler l’économie en augmentant les dépenses, le gouvernement de Rae décide de les réduire en imposant aux employés provinciaux des journées de travail sans paye. Le personnel infirmier et les autres prestataires de soins sont parmi les personnes touchées par cette mesure pendant que les médecins voient leurs tarifs plafonnés pour maîtriser les coûts.
Cette page de couverture d’une revue nationale reflète la situation en Ontario, où la politique gouvernementale vise à envoyer des patients à des centres de soins communautaires, plutôt qu’à l’hôpital.
Image fournie par Maclean’s, vol. 109, no 49, 2 décembre 1996, page de couverture.
En 1993, l’Association des infirmières et infirmiers de l’Ontario fait circuler un rapport sur les soins de santé dans la province, intitulé Rethinking Health Care: Making Changes Now So Our Health Care System Can Survive (Repenser les soins de santé : apporter des changements maintenant pour assurer la survie de notre système de soins de santé). Le document présente aux citoyens plusieurs options liées à une réorientation du système de soins de santé pour mettre l’accent sur l’amélioration du bien-être et les services de proximité. Il suscite énormément d’intérêt au sein de la population ontarienne préoccupée par l’état des choses et permet à l’Association des infirmières et infirmiers de l’Ontario de devenir un des principaux promoteurs de nouvelles approches, plaidant en faveur d’une présence accrue de personnel infirmier praticien et d’une répartition des tâches différente dans les hôpitaux et le contexte de la médecine familiale.